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Critique de fredho


fredho
02 décembre 2013
Dans ce roman autobiographique inachevé, Camus évoque son enfance au sein d'une famille pauvre et illettrée au coeur des quartiers populaires d'Alger.
L'auteur trace un portrait aimant et tendre des personnes qui ont de toute évidence occupé une place importante dans sa vie.
Un récit émouvant aux souvenirs détaillés, il dépeint une Algérie ensoleillée, lumineuse, brûlante à l'ambiance joyeuse et chantante, une Algérie aux couleurs flamboyantes et aux senteurs sucrées.
Il évoque son père, mort alors qu'il n'avait qu'1 an, ce père absent qui malgré tout occupe en silence une place au coeur du foyer, personne n'en parle, le sujet est tabou mais la douleur est intacte. Il décrit une grand-mère tyrannique qui endosse le rôle de matriarche, elle gouverne ce clan familial avec une ténacité inépuisable. Il parle de sa mère avec une tendresse bouleversante, cette mère résignée certainement depuis la mort de son mari, une mère effacée, soumise mais aimante qui abandonne son rôle de maman pour le confier à la grand-mère, mais Camus ne la juge pas au contraire il lui voue presque un culte. Il rend également un bel hommage à son instituteur M. Germain, un homme investi qui va l'encourager et l'aider à poursuivre ses études, il devient un peu ce père qui a manqué à Camus.
Très différent des romans que j'ai lus de Camus, j'ai toutefois apprécié ce très beau texte à l'écriture somptueuse, j'ai été fortement impressionnée par le détail des lieux, des paysages, des souvenirs, des odeurs, de l'ambiance que décrit l'auteur.
C'est un retour vers son enfance, même si le récit est largement consacré à l'absence du père, Camus nous fait partager avec beaucoup d'émotion et de nostalgie une enfance miséreuse mais heureuse.
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