Le secret n'est un poids qu'à la condition d'avoir la possibilité de le trahir.
p.450-1.
Il est grand temps de foutre la paix aux Hommes. Si demain, nous parvenons à nous passer de Dieu, alors peut-être y aura-t-il de l’espoir !
Les hommes ont bien travaillé, songea-t-elle. Il n’y a plus rien. Presque plus rien. La vie a payé pour nous. La terre est un grand cercueil. Voilà ce qui attend ceux de mon sang.
p.319.
L’homme, le mâle, n’était pas fait pour gouverner. Il avait bien des talents, mais pas celui-là.
Les femelles n’étaient pas parfaites, loin de là. Mais elles étaient plus lucides en bien des choses, elles connaissaient la valeur de la vie, par un principe marqué dans leurs chairs le jour de leur premier enfantement. Et surtout, la testostérone, l’hormone de la guerre, en coulait pas dans leurs veines.
Je me suis souvent posé la question. Moi qui ai eu tant de mal à me défaire des dégâts causés par une seule mère. Sous le couvert d’un amour sans limites, cette brave femme n’a pas compris qu’elle étouffait l’être surdoué que j’aurais pu devenir, comme tous les enfants. Comme toutes les mères, et aucune pierre n’est assez douce pour qu’on la lui jette.
- C'est pas une espèce en voie d'extinction, les gens. J'ai même tendance à penser que c'est un parasite très bien adapté à son environnement. Mais, comme la plupart des parasites, il est trop con pour s'apercevoir qu'en tuant son hôte, il va mourir aussi. Je constate que tu n'as pas souvent suivi les bulletins de Nemo.
Toujours une histoire d'angle, se dit-il, exprimant cette grande loi personnelle selon laquelle l'objet que l'on cherche est toujours caché par un obstacle situé entre l'objet et le chercheur.
Il suffit de se décaler d'un pas ou deux.
L'homme est au centre de son propre échec. L'humain porte sa destruction au coeur de sa nature.
- Les gens, c'est aussi la vie, Franklin. (Tara)
- C'est pas une espèce en voie d'extinction, les gens. J'ai même tendance à penser que c'est un parasite très bien adapté à son environnement. Mais, comme la plupart des parasites, il est trop con pour s'apercevoir qu'en tuant son hôte, il va mourir aussi.
p.378.
- Bon, et ces camps, tu me racontes ?
- Oh, ce n’est pas si terrible que ça, finit-elle par expliquer, ce sont les cadences de travail qui sont dures. Mais sinon, on est dehors toute la journée, quand il n’y a pas de vent. Où dans les serres d’élevage. Ça change pas mal d’ici.
- Alors ? Quoi ?
- Ce qui n’est pas tolérable, c’est de savoir qu’on bosse pour que dalle, et surtout, que ça sert à entretenir un système qui nous exploite et contre lequel on ne peut rien.
- Tu recommences avec tes discours activistes.
Mélite se campa devant Yurgan et plongea son regard dans le sien.
- Ce qui n’est pas tolérable du tout, gronda-t-elle, c’est de comprendre que ton travail sert à établir des gens comme toi dans leur position indéfendable. C’est pour ça que je milite contre l’abattage des Staulms.