Pour changer un peu, le roman se passe à ... Paris !
Nous avons aussi le flic solitaire, la cinquantaine, qui sort (?) difficilement d'un chagrin d'amour, et qui enquête avec une jeune fliquette. rien de nouveau sous le soleil, donc !
Il y a de nombreuses invraisemblances, certes, mais l'histoire est prenante, et je me suis surpris à dévorer les chapitres.
A tenter, donc...
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Prédation, Stigmate et Instinct. J'ai entamé la série sans la connaître, le 1er volume étant offert en cas d'achat de plusieurs livres de poche. Disons le tout de suite, il n'est pas possible, sauf rejet complet, de ne pas lire les 3 à la suite.
Pour autant, sommes nous en présence d'une "oeuvre" du niveau de ce que peuvent offrir aujourd'hui, les fils de l'Oncle Sam ou les cousins de Bjon Borg ?
Oui et non.
Oui, car incontestablement, l'idée de départ est originale. le méchant, est un être construit, avec un projet et non pas seulement une brute sadique. Les gentils pâtissent d'ailleurs un peu de la comparaison et s'avèrent nettement moins remarquables, même si le personnage du vieux flic Rufus, évolue de manière assez intéressante, devenant un monstre à son tour. L'histoire est suffisamment accrocheuse pour vous entraîner d'un livre vers l'autre, sans prendre le temps de respirer. On est avide de savoir comment cette idéologie monstrueuse va trouver à se développer et comment tous les éléments vont s'imbriquer. On se laisse porter par l'apparente logique et l'infaillibilité d'un fou dont on cherche à cerner le périmètre exact de la démence. On est enfin, sensible à la description de l'environnement des personnages et des circonstances qui les ont contruits. Les aspects de cette gigantesque manipulation mentale sont présentés de manière souvent crédibles et le syndrome de Stockholm trouve dans ce roman, une parfaite illustration.
Non, car pour autant, dès la dernière page tournée, on ne peut s'empêcher de relativiser le plaisir né d'une lecture forcenée, de confronter les détails, de chercher la petite bête et donc, de s'arrêter davantage sur les coutures un peu trop apparentes. L'aspect "super homme" physique et intellectuel de celui qui n'est jamais revenu du « coeur des ténèbres » pose quand même fortement le problème de la vraisemblance.
Le style de l'écriture, s'il s'améliore au fur et à mesure (surtout après les 1ers chapitres assez stéréotypés, au point qu'on y distingue le changement d'auteur au sein du binôme Canut-Hug), laisse encore subsister quelques lourdeurs.
Alors au final, il faut lire la trilogie et surtout Prédation, le plus intéressant. Une fois la série terminée, le souffle court, savourez votre plaisir et n'y repensez plus.
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Un sacré thriller d'une intensité incroyable.
Tous les ingrédients que j'affectionne particulièrement.
Il s'agit là de mon 6ème livre des 2 auteurs, et je ne compte pas m'arrêter là.
Il est difficile d'en parler sans dévoiler l'essentiel.
Et je déteste les critiques de 3km...
Seul bémol : certaines de mes questions n'ont pas trouvé réponse.
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Dans l'ensemble un bon thriller malgré des passages très oppressants. le scénario de l'histoire est assez génial: recruter des hommes ordinaires pour perpétrer des crimes de toutes sortes en les motivant psychologiquement par la crainte de tuer leur femme ou enfant. La fin est décevante, laissant peut-être la possibilité pour une suite.
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Une entrée en matière efficace pour ce premier tome des voies de l'ombre.
Tout est fait, et bien fait, pour nous inciter à toujours vouloir en lire plus et la fin en est la plus parfaite illustration, avec un suspense au summum.
Les personnages et leur psychologie sont bien traités (les flics sont relativement épargné en terme de cliché) et l'on a tendance à s'identifier aux victimes en se demandant, ce que nous ferions en pareille situation. À ce titre l'explication du pourquoi Kurtz a changé de style de victime (pour ne rien dévoiler) est édifiant de cynisme mais ne doit pas être éloignée de la réalité et est d'une logique implacable et froide.
Certes, il n'y a pas de réels innovations, même si la petite entreprise que monte le tueur à rarement été vue, et ce type de psychopathe a déjà été lu et relu, mais, franchement, quand c'est écrit de la sorte pourquoi bouder son plaisir ?
Après il faut tout de même apprécier les univers un peu glauque et que les gentils ne soient pas forcément infaillibles.
Sur ce, je délaisse babelio et vais continuer d'avancer dans ces voies de l'ombre.
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