W3, tome 1 : Le sourire des pendus

Hé misère ! Mais qu'est-ce que je viens de lire ? Un gros pavé de clichés dans lequel on parle beaucoup, beaucoup de cul, d'un petit peu de drogue et pas du tout de rock & roll, pfff! Pourtant, le trafic d'être humains pour l'expansion de la pornographie et pour la satisfaction des goûts sexuels des plus vicieux, ce n'est pas rien ! Mais là, on ne retrouve que des personnages d'un commun et ils y sont tous: la journaliste qui ne veut que la vérité et prête à tout, le frérot qui est supposément un expert en informatique, puis en journalisme, puis en télé web (Comment ? On ne sait trop), l'amoureux pas trop transi, la star du porno, l'homosexuel producteur, l'acteur sur le retour, l'empêcheur (emmerdeur) de tourner en rond, la voleuse, la policière troublée, le flic, l'idiot du village, les méchanst/riches, le pas trop méchant, le très méchant re-misère ! Non, disons-le tout de suite et bien simplement, ça ne m'a pas plu. Et toutes ces phrases qui finissent par mes loulous, mes chouchous, mes michous, mes trognons arghhhh Et cette psychose ou cette folie soudaine et l'autre connu nationalement pour emmerder...Rien n'est amené subtilement, tout arrive , et ça sort de partout et ça s'entrecroise sans explications crédibles. Et ce genre d' informations inutiles supposément pour forger le personnage telles: il a chaud, il a bien besoin d'une douche, il se masturbe sous la douche et il ressort ...DAH ?
Et c'est tout du long ainsi...malheureusement.
(Je sais, je suis bien la seule à ne pas avoir aimé...Désolée )

Quel engouement pour ce mélange de "Club des Cinq" pour adultes à l'ère d'internet !
j'avoue il est agréable à lire et le lecteur a envie de savoir la suite :)

Mais il me gène par plusieurs aspects :
Une généralité : "tous pourris sauf mes potes" Magistrats, flics, journalistes... sont tous résolument antipathiques, les quelques exceptions vont constituer le fameux clubs des "je fais justice moi même".

Sous couvert d'ouverture d'esprit : les héros sont qui homosexuel, qui noir, qui jeune en recherche d'aventure, qui star du porno, qui vieux râleur excentrique, qui pauvre et qui très riche... on trouve quand même les habituels ingrédients des "best sellers" : du sexe, un peu de complaisance dans la violence, des bons sentiments noyés dans un romantisme de midinette.
Ah le bonheur d'une vieille dame qui rencontre un acteur charmeur alors que sa petite fille est toujours portée disparue... ce n'est pas crédible !

Les méchants le sont vraiment, histoire d'en rajouter on trouve une croix gammée gravée sur une clé leur appartenant, aucun lien avec le contexte de l'histoire !

Et quand les auteurs se livrent à quelques allusions politiques cela donne une bouillie surprenante : les syndicalistes cgt sont au RPR et les trotskistes sont des admirateurs de Thorez, Marchais... (sic) !!!

Bref, un bon livre de plage écrit dans un style facile...

Comme bien souvent, je lis ce livre alors qu'il est sorti depuis longtemps.

Lara Mendes, jeune journaliste à succès, enquête sur le marché du sexe et disparaît sur un parking d'autoroute. Quel rapport entre cette enquête et le meurtre sauvage de l'avocat Eric Moreau et de son épouse alors que leurs deux petites filles ont été enlevées ?

L'univers du sexe dans les romans policier, c'est souvent noir. Mais là, associé à la pédophilie et la traite des jeunes filles, ça devient carrément glauque.

J'ai reproché à ce livre des personnages et des situations trop stéréotypés (Léon Castel est pour moi complètement improbable). Quant au style, il fait souvent appel à des tics de langage dont j'avoue ne pas être friande.

Ceci étant, il y a du suspens. Qui a enlevé Lara et pourquoi ? Y a t-il d'un côté les bons et de l'autre les méchants ? Lorsqu'on a l'impression d'avoir compris, retournement de situation et hop l'intrigue part dans une autre direction. Les pièces du puzzle se mettent en place et l'intrigue tient la route sur toute la distance.
Il fallait également un certain talent pour éviter que le sordide se transforme en voyeurisme.

Malgré un avis mitigé, sur la forme plus que sur le fond, je vais embrayer sur le tome suivant !