Dans ce monde, le réseau était primordial. Il suffisait alors de leur souffler les mots choisis pour que la nouvelle se répande. Et qu'elle soit réelle ou trafiquée n'avait pas d'importance. Cette époque se moquait de la vérité. Ce qui comptait, c'était d'alimenter la machine à infos.
A quoi cette machine servait-elle? A étancher la soif d'un public toujours prompt à ingurgiter des tonnes d'informations dont 99% étaient oubliées aussitôt délivrées. Des données brutes, sans contexte et mal interprétées ou déformées. Elles lui permettaient également de s'offusquer, s'enthousiasmer, signer des pétitions, manifester, et vivre par procuration.
Le matraquage médiatique laminait ce qui avait du sens. Les faits du jour évacuaient ceux de la veille. C'était comme ça, et finalement, pour que des informations durent, il fallait une intention. Politique ou économique, il n'y avait guère d'option supplémentaire.
Dans le silence et la solitude, on entend que l'essentiel.
p.118
"Tout l'art de la guerre, c'est de l'éviter." (p.472)
"Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin" (p.87)
Entre amis, il faut se pardonner, sinon à quoi servirait l'amitié ?
Vis donc au lieu de te demander comment tu vas vivre !
C'était si simple, binaire. Un coup là, l'instant d'après, pfutt, parti pour toujours. À moins que l'expansion de l'univers se ralentisse, puis se stoppe et qu'on assiste à un "big crunch" comme il y avait eu un "big bang". Alors certains esprits brillants prétendaient qu'un nouveau "big bang" pourrait avoir lieu - Marcus aimait cette idée que tout recommencerait, qu'il naîtrait à nouveau, retrouverait ses disparus, avec l'espoir que d'infimes variations dans cette nouvelle création de l'univers modifieraient les destinées des uns et des autres - et ce à l'infini. Pourquoi pas !
p.154
Tout l'art de la guerre, c'est de l'éviter.
p.618
"Dans la montagne j'ai vu une bête. De loin, j'ai vu que c'était un homme, quand je me suis approché j'ai compris que c'était mon frère" (p.247)
Chez nous, il faut bien plus de courage pour fuir que pour combattre.
p.794