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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Terre n'est plus la seule à accueillir les humains. Ces derniers ont réussi à conquérir d'autres planètes. Une Fédération dirige cet ensemble divisé en huit Quadrants. Mais évidemment, l'échelle ne change rien aux bonnes vieilles habitudes : chaque camp possède ses intérêts propres et est prêt à tout pour les défendre. Au centre de la partie, au début du roman, la question suivante : l'humanité doit-elle continuer à étendre son territoire à travers les étoiles ou doit-elle enfin s'arrêter et se concentrer sur ce qu'elle possède déjà ?

De Richard Canal, j'avais lu Swap-Swap et Ombres blanches, parus chez J'ai lu avec des couvertures, toujours marquantes de Caza. Et j'avais apprécié. Mais cela remonte à de longues années. Et puis je n'avais plus entendu parler de cet auteur jusqu'à son nouveau roman chez Mnémos, Upside down. J'ai hésité à le lire et les quelques critiques que j'ai pu apercevoir ne m'ont pas donné envie. Mais quand est sorti Cristalhambra, j'ai quand même voulu tenter à nouveau ma chance auprès de cet auteur. Et je ne le regrette pas. Ce roman ne m'a pas bouleversé, mais il m'a bien plu et a éveillé une légère nostalgie par certains thèmes abordés.

Trois personnages principaux, trois lieux, trois univers. Tout d'abord Zared, conseiller de la chancelière de la Fédération. À travers lui, nous découvrons les arcanes peu reluisants du pouvoir et les tractations égoïstes qui gèrent les relations entre les huit Quadrants. On en apprend un peu plus sur la géographie de cette zone. Les Quadrants correspondent, à une exception près, à d'anciennes régions de la Terre. le seul qui se différencie des autres est le Quadrant des Toshigawa. Issu d'une famille japonaise qui a découvert un moyen de voyager rapidement entre les étoiles, il ressemble furieusement aux zaibatsus dont William Gibson vantait les mérites et les dangers dans sa trilogie de Neuromancien. le chef du clan est un vieillard qui garde la jeunesse et la forme grâce aux technologies les plus à la pointe. Il aime vivre dans un univers calqué sur le Japon classique. Avec les cerisiers en fleurs et tout le tralala. Grâce au Digital World et aux puissantes I.A. qui le composent, tout un chacun peut s'imaginer vivre dans le cadre qu'il désire. Et donc, chez les Toshigawa, c'est un retour vers le passé nippon. Et il nous reste un protagoniste, bien différent des autres : Inti, un jeune garçon perdu sur une planète de glace. Il semble condamné, comme les autres habitants de cette planète oubliée de la Fédération. Car les villes-vertige qui permettaient aux humains de résister aux conditions particulièrement rudes qui règnent à la surface de ce monde se sont fait la guerre et sont en train de mourir, les unes après les autres. Quel intérêt pour l'histoire que cet individu dont le sort semble réglé ? Il va entrer en possession d'un objet recherché par beaucoup. Dont un secte religieuse extrêmement puissante et qui n'hésite pas à employer tous les moyens, même les pires, pour parvenir à ses fins. Où le roman se pique légèrement de réflexion sur le destin de l'être humain et d'eschatologie.

Voilà, vous avez le programme. Richard Canal tisse, au cours du roman, ces trois fils. Il noue et dénoue les intrigues pour amener, comme de bien entendu, la rencontre des personnages pour le climax final. Ce n'est pas d'une originalité folle, mais cela tient la route. Et certaines idées ne manquent pas de puissance. Et, si certains personnages sont à la limite de la caricature (j'ai eu du mal avec le chef du clan Toshigawa, qui est le modèle type du gros méchant égoïste prêt à sacrifier sa famille pour ses propres besoin, sauf que…), d'autres m'ont davantage touché. Zared, par moments. Même s'il est parfois trop larmoyant à mon goût. Et pour mixer tout ça, une histoire qui mérite le détour, sans trop de prise de tête mais sans simplisme outrancier. Les rebondissements m'ont permis de ne pas voir passer les pages. D'autant que l'auteur fait alterner des chapitres courts. Très efficace : les pages tournent à la vitesse de l'éclair. Et l'histoire file.

Ces retrouvailles avec Richard Canal se sont plutôt bien passées. Après Cristalhambra,je me sens prêt à repartir avec lui pour de nouvelles aventures.
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Découvrir l'univers de Richard Canal à travers son roman Cristalhambra fut une belle surprise pour moi, aussi je souhaitais en préambule, remercier Babelio ainsi que les éditions Mnémos de m'avoir envoyé cet ouvrage captivant.

L'histoire de ce Space opera est centrée sur une dystopie dans laquelle la terre n'est plus qu'une planète quasi désertée parmi tant d'autres. A l'aide de technologies extrêmement avancées, l'humain a fait le choix d'étendre son projet colonial et est maintenant capable d'explorer les différentes galaxies afin de coloniser toute planète qu'il souhaiterait s'approprier. L'univers est dirigé par Huit Quadrants, héritiers des anciennes puissances qui, au moyen de manipulation et de jeu politique, entendent maintenir la stabilité de leur pouvoir et avec lui, le monopole de leurs entreprises. Un capitalisme du futur en somme... Toute cette organisation se trouve cependant chamboulée quand le Shôgun Kumiaki Toshigawa, maître du Quadrant le plus puissant annonce qu'il va bientôt mourir.

L'auteur place l'univers du livre dans un futur certes lointain mais ternis par les conséquences des choix importants faits à notre époque et un parallélisme entre les problèmes soulevés dans ce futur imaginé par l'auteur et ceux que nous traversons aujourd'hui s'établit de façon intelligente et cohérente au fil des pages.
En effet, l'IA prend de plus en plus de place dans nos sociétés dites modernes, la digitalisation s'est déjà imposée dans toutes les sphères de nos vies sans que nous en ayons vraiment le choix, impliquant ainsi de nouveaux risques pour la survie de l'humanité et à la lecture de ce roman, il m'a semblé que Monsieur Canal nous invitait à nous poser les bonnes questions ainsi qu'à mesurer les risques d'une telle diffusion de cette technologie.

Mais les thématiques abordées dans ce roman vont au delà de notre rapport à la science et aux avancées technologiques car l'auteur aborde également de façon philosophique, poétique, spirituelle et futuriste, plusieurs questions essentielles à l'humanité telles que : la quête éternelle de la vérité, la question du sort réservé aux réfugiés, les discriminations envers les classes inférieures, la vie et la mort et enfin la question de la quête du pouvoir.

« — L'eau est l'âme de la contemplation. »

Pour terminer et afin de ne pas trop être long, je voudrais ajouter que nos élites, qui possèdent désormais les grandes entreprises liées à la science moderne, continuent de penser qu'ils peuvent dominer la nature. Or l'univers est soumis à des lois et certaines de ces lois resterons à jamais des énigmes pour l'intellect humain malgré tous les outils modernes que nous déployons. Rabelais disait d'ailleurs : « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ».

« — Tu te rends compte, l'avenir que tes fichues IA nous préparent !
Un univers rempli de dingues, condamnés à l'immortalité, enfermés dans leur folie, complètement dépendants ! Et les PO au pouvoir, gérant nos ressources, développant leur réseau par-dessus notre Trame. Parlant de qui, de quoi ? Agissant pour qui, pour quoi ? »
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Je remercie Babelio et les éditions Mnémos pour m'avoir envoyé cet ouvrage dans le cadre de la Masse Critique :)
Cristalhambra est un space opéra abordant des thèmes assez classiques : l'humanité a conquis de nombreuses planètes et s'est perdue dans la technologie au point de difficilement faire la différence entre humains et "personas" (des sortes d'avatars numériques) ou bien entre mondes réels et mondes virtuels. La planète Terre est devenue une sorte de sanctuaire où peu de gens vivent encore, car malgré les merveilles de la technologie il est difficile de cacher son délabrement.
L'histoire est divisé en trois POV : l'héritier d'un grand Quadrant qui ne veut pas poursuivre l'oeuvre de son père ; un gamin d'un peuple garant d'un secret dangereux, l'assistant de la chancelière des Quadrants.
J'ai trouvé l'histoire très bonne mais un peu inégale : le début peine à démarrer, puis l'histoire ne fait qu'accélérer et la fin est rushée. C'est dommage car le matériau de base est vraiment sympa et plaisant à lire : on se plaît à étudier les thèmes abordés, ceux de la technologie, de l'IA et de ses conséquences sur l'humanité. du danger des sectes, surtout lorsqu'elles ont de l'argent et du pouvoir. du traitement que l'on fait des réfugiés. Cependant, tout va d'abord trop lentement, puis trop vite. le rythme du récit gâche un peu l'ensemble. Malgré tout, j'en recommande la lecture, ne serait-ce que pour la poésie de la plume.
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Une lecture fluide, j'ai apprécié l'immersion dans ce space opéra. de la stratégie, du mystère, des alliances, des planètes étranges, de la philosophie, de la nostalgie... bref un beau mélange qui s'articule bien. Il reste quelques zones d'ombres, des choses que j'aurais aimé creuser par curiosité mais rien qui n'empêche de suivre le scénario.
Je suis juste un peu frustrée sur la fin, j'ai l'impression de ne pas avoir "tout" saisi ! Il faudra peut-être que je le relise plus tard mais en tout cas c'était un bon moment de lecture.
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