Cet essai est une voluptueuse décortication du désir. Que dis-je, il est une ovation au désir, habilement et délicatement morcelée sous 250 petits chapitres. La forme, originale, est une mise en scène des situations, des sensations et des pensées.
L'emploi du tutoiement est intelligemment choisi. Il ne m'a pas gêné. le recul était sans doute nécessaire à l'écrivaine pour décrypter et exposer le désir de la femme. le « je » aurait été trop intime, le « elle » trop éloigné, le « tu » est donc idéal. La sensualité est très présente, et c'est bien ce qui importe.
Un grand merci à
Bélinda Cannone de m'avoir réconciliée avec « la hauteur ». Jusqu'à cet ouvrage, sa définition de la hauteur provoquait méfiance, tant j'y soupçonnais arrogance et mépris.
Pour l'avoir lue à plusieurs reprises (romans et essais), je peux affirmer sans complexe que l'écriture de Mme Cannone évolue, qu'elle devient moins académique, bien que toujours très joliment exprimée. Constance agréable, il est vrai. Mais peut-être est ce moi qui suis moins suspicieuse ?
Enfin, je suis enchantée de cette nouvelle proximité. Enfin, je suis satisfaite d'avoir persévéré. Enfin, je vois bien une femme derrière ces mots. Être de chair, de chaleur, de sentiment. Vibrante. Vivante.