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Un monde a pris place solidement et à jamais dans mon salon!
Une atmosphère presque impénétrable, ce dernier tome s'assombrie encore, la lumière se fait éparse et précieuse, l'aventure glisse vers un combat final, une lutte à bien des étages (comme cette lecture a ses multiples analogies), une confrontation, une dislocation. Qui pour y faire sa place, combien vont périr, qui saura rester honorable. Les voix se font plus entremêlantes, les dessins plus brefs et nombreux, on y est on y est. le livre même deviendrait vivant!
Tout est là pour vivre l'étendu de ce royaume mouvant.
J'ai apprécié perdre de vu certains personnages et les voir revenir à la surface, l'auteur les a parfois épargnés, cachés pour les mettre en sécurité. Ou exposés pour voir de quoi ils étaient fait.
Les petits construisent le grand, s'accompagnent, se collent comme un troupeau, se font bouffer, écraser, déshumaniser.
Tout ça est un grand cycle, les hommes et les objets vont muter et transmuter, on ne sait plus bien au fond distinguer le début de tout ça ni si il peut y avoir une issue... mais c'est incontournable, inextricable, asphyxiant.
En définitive, on est de plus en plus attaché au scénario, happé, et sans qu'on n'y prenne trop gare on s'y sent moins étranger, on éteint la lumière et on suit le mouvement.
J'ai aimé découvrir tout un tas de nouvel univers sans qu'on ait le temps de trop s'y engouffrer parce que le mouvement, la rébellion ou les objets nous entrainaient dans la lente mais grossissante force de rassemblement. le décor de rues, de la fabrique de bougies, l'abri des orphelins, le lit de la Tamise, quand on s'attarde à l'inverse dans une chambre, sur le toit de maison. On peut facilement imaginer que la vie continue dans les décors que l'on quitte. C'est une grande force évocatrice.
Ah vraiment cette découverte est une belle réussite, un pas de côté très inoubliable, une trilogie pour tous.
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Si vous ne connaissez pas encore Edward Carey, cet auteur a un talent fou pour faire voyager ses lecteurs dans des univers fantasmagoriques complètement décalés qui rappellent ceux de Mervyn Peake ou de Tim Burton.

Avec « le Château » qui marque l'entrée dans la trilogie des Ferrayor, l'auteur nous invitait à faire la connaissance des Ferrayor, une famille extravagante et inquiétante qui s'est enrichie au fil des générations, grâce à la collecte des déchets de tout Londres.
Sa suite, « le Faubourg », déplaçait l'intrigue en dehors de la propriété des Ferrayor et dévoilait quelques mystères entourant leur ascension et leur pouvoir.
Le troisième chapitre, "la ville", qui clôt cette superbe saga dystopique, offre un dernier voyage dans la noirceur et le macabre.

*
Nos deux héros ont été, à nouveau, séparés à la fin du second tome . Clod et les membres de sa famille se sont disséminés dans les rues de Londres. Pourchassés, traqués, ils se terrent en attendant de se venger.

Mais après leur arrivée, des évènements anormaux et incompréhensibles se produisent : Londres est envahie par un inhabituel brouillard qui se glisse partout, absorbe la lumière du jour et plonge la ville dans une nuit opaque et fantasmagorique ; de nombreuses disparitions plongent la population dans la suspicion et l'angoisse ; des objets du quotidien sont retrouvés sur les lieux des disparitions et à l'intérieur des maisons, des objets ont commencé à bouger.
Des bruits circulent, faisant état d'une maladie terriblement contagieuse.

Mais je n'en dis pas plus sur l'intrigue qui gagne en complexité par quelques ellipses, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même cette très sympathique trilogie.

« Cette famille, autrefois une grande famille, se tient debout sur la plus mince des pellicules de glace. Un faux pas et nous pouvons tous être noyés. Qui veillerait alors sur les ordures ? Aujourd'hui nous marquons la ville de notre empreinte, aujourd'hui Londremor saignera, et toutes les cloches de cette île souveraine sonneront le glas. »

*
La plus grande force de cette histoire est son univers original, ourlé d'obscurité et de malveillance. Avec quelle facilité, quelle force, quelle maîtrise de la narration, Edward Carey installe ses décors, ses personnages et son intrigue !

Le monde imaginé par l'auteur ressemble au notre, mais sans l'être non plus. L'auteur nous emmène en effet en Grande-Bretagne à la fin du XIXème siècle. Nous sommes à Londres, mais l'auteur a revêtu la capitale d'un étrange costume, très différent de celui de l'ère victorienne, perlé de fantastique et d'opacité. L'ambiance de ce Londres, mélange de gothique et de décharge à ciel ouvert, est très réussie : visuelle et immersive, poétique et âpre.

« C'était une grande maison, d'un certain point de vue, je pense, mais vraiment petite comparée au Château où l'on pouvait facilement cheminer dans le dédale de ses galeries et de ses escaliers intérieurs, et découvrir chaque fois un nouvel endroit à visiter. Qui plus est, depuis le Château, on pouvait voir l'océan de détritus onduler dans le coucher de soleil. Observer l'astre du jour se lever et se coucher sur cette mer d'ordures pouvait être d'une grande beauté, c'était comme la respiration d'un géant endormi. Ainsi j'avais la nostalgie de ce lieu, et le vague à l'âme au souvenir de Tummis agitant les bras dans la décharge pour appeler les mouettes. Ici il n'y avait pas la moindre lumière, pas davantage dehors, jour et nuit tout n'était que ténèbres depuis que Fetidborough avait été anéanti et que les Ferrayor étaient arrivés à Londres. Pour vivre. En secret. Parmi vous, les Londoniens. »

J'ai été emportée dans ce monde sombre et grisâtre, glauque et nauséabond, envahi par des montagnes d'immondices. Edward Carey est un magicien qui de sa plume, dessine un monde obscur, sordide, envoûtant et grisant.
Vous pourriez froncer le nez, comprenant dans quel univers je vous emmène, mais voilà, j'ai adoré me plonger dans cet univers sale et repoussant.

*
C'est aussi un roman porté par ses deux héros, Clod Ferrayor et Lucy Pennant. Là encore, leur caractérisation est très réussie.

Dans le tome précédent, le récit alternait leur deux voix. Celle de Clod, né avec le don de pouvoir parler avec les objets de naissance, de les déplacer ou les commander par la pensée. Celle de Lucy, une jeune servante du château des Ferrailleurs. Courageuse, intrépide, coriace, déterminée, elle donne beaucoup de dynamisme à l'intrigue.

Ici, dans ce dernier volet, l'histoire est racontée de plusieurs points de vue, pas uniquement ceux de Clod et de Lucy. Cette multiplicité des regards est intéressante car elle permet de se déplacer dans tous les coins de Londres, des taudis des quartiers malfamés jusqu'au palais de Westminster, de saisir l'ambiance de la ville comme les sentiments, les ambitions ou la noirceur des personnages.
Plus on se rapproche de l'épilogue et plus les voix des différents narrateurs se bousculent pour un final explosif surprenant et inattendu.

*
Dans ce Londres décadent, d'étranges personnages parcourent les ruelles étroites et miséreuses : une femme qui déverse de sa bouche grande ouverte un nuage d'un noir absolu ; un homme qui attire à lui, comme un aimant, toutes les immondices à sa portée ; des personnages qui se métamorphosent ; un monstre qui se repaît d'objets.
Et puis des centaines de rats qui se déversent dans la ville et se glissent partout.

*
L'histoire est très bien écrite, fluide et agréable à lire, avec une petite touche d'humour qui rend ce roman plus léger qu'on ne le pense à première vue à la lecture de ce billet. Toutes ces qualités servent une intrigue bien menée, prenante, riche en surprises.

Mais, si ce monde est ancré dans le fantastique et dans un passé historique, des analogies avec le monde d'aujourd'hui sont évidentes. L'auteur nous projette dans un monde singulier mais très réel, asphyxié par la surconsommation liée à notre mode de vie. Il nous amène aussi à réfléchir aux dérives de nos sociétés individualistes qui creusent les inégalités et fragilisent les liens sociaux.

« C'était donc la vie de Londres, c'était donc la grande machine de l'Empire, je pouvais la sentir et elle sentait l'humain logé à l'étroit, elle sentait le café et le tabac, le vin, l'encre et la suie, et la sueur, aussi. Entraînée avec le troupeau, je ne pouvais pas m'arrêter. J'étais ballottée sur cette vague telle une épave au sommet de la grande décharge. »

D'autres thématiques sont également abordées dans cette série : l'identité, la famille, la mort et la résilience.

*
Pour finir, c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé l'atmosphère lourde et colorée de gris des Ferrayor, mais je dois bien avouer que c'est avec un petit pincement au coeur que je quitte le monde d'Edward Carey.
A découvrir bien entendu pour son originalité, son cadre si singulier, son ambiance si fascinante, et ses personnages atypiques particulièrement attachants.
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Nous y sommes, la conclusion de la trilogie des ferrailleurs est là avec ce dernier opus intitulé La ville. Après avoir découvert le château des Ferrayor puis le faubourg, nous voici finalement propulsé dans la ville de Londres. Il semblait évident depuis le début que ça se terminerait là, du moins que la ville aurait une place de choix dans l'histoire.

Le démarrage fut long, enfin disons que les cinquante premières pages ne m'ont pas forcément enthousiasmé est la raison est la focalisation. Et oui, moi qui trépignais d'impatience à l'idée de retrouver Clod et Lucy, j'ai dû accepter le fait de suivre un tout nouveau personnage, celui d'Eleanor Cranwell, une jeune fille qui réside à Londres. Au départ j'ai trouvé son récit énigmatique et donc prometteur, mais très vite j'ai trouvé que ça tournait en rond.

Heureusement que la première partie "Vu de l'extérieur" n'est pas trop longue et que la deuxième commence directement avec le récit de Clod. Londremor comme les Ferrayor l'appelle, n'est plus que l'ombre d'elle-même, la grisaille s'est emparée de la ville et avec elle, la poussière et les détritus. Un couvre-feu est mis en place, les Ferrayor sont activement recherchés, bref, il n'est pas bon d'être en cavale dans la capitale à ce moment-là.
Oui mais voilà que tous les Ferrayor sont réunis dans une maison, serrés comme des sardine, forcés de se cacher, n'est-ce pas une honte pour une si grande famille de renom ? Et bien pas vraiment au final puisque les Ferrayor, ce sont les pestiférés, les ennemis.

C'est dans une course contre la montre que Clod va devoir montrer qui il est vraiment, va-t-il se ranger du côté de sa famille et réaliser leur dessein ? ou au contraire va-t-il se rebeller une dernière fois, malgré le fait qu'il ait perdu la seule chose qui compte pour lui ?

"[…] Toujours prisonnier du passé, hein ?
C'est là d'où je viens."

Même si les Ferrayor sont traqués à Londremor, on ne peut pas dire que les forces soientt égales. Quand une famille a la chance de compter dans ses rangs des personnes qui peuvent se métamorphoser en objet, faire apparaître un espèce de nuage noir ou encore contrôler les objets, on peut dire qu'ils sont quand même largement avantagés de ce point de vue. Mais ce retournement de situation où les Ferrayor se retrouvent en position de faiblesse est intéressant puisque ça nous permet de les découvrir sous une autre facette. On apprend à connaître des membres comme c'est le cas de Pinalippy. J'ai aimé cette mise en avant de certains membres, qu'ils soient bons ou mauvais.

Avis en intégralité :
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Pauvres lecteurs ! Vous pensiez être déjà au coeur de la noirceur ; il n'en est rien.Ce dernier opus est de loin le plus sombre. C'est une plongée dans les ténèbres qui vous attend ! Préparez vous à errer dans les rues de Londres ou plutôt devrais-je dire « Londremor ». La ville de Big Ben est bouleversée par la famille Ferrayor au grand complet. Elle va révéler son vrai visage rendant l'ambiance anxiogène et oppressante à souhait ! L'étau se resserre autour du lecteur qui, plongé dans un brouillard infernal, n'arrive plus à percevoir la moindre lueur d'espoir.
Clod est abreuvé de tristesse, de colère et de haine. Il semble complètement perdu et vulnérable, à la merci de sa terrible famille, laquelle est pleine de ressources. Edward CAREY abat ses cartes et il a pensé à tout. Ce dernier tome tient ses promesses et regorge de révélations et de surprises. L'intrigue se tord et se dénoue en même temps que mon estomac. Mais quelle angoisse !

Toutes les frontières explosent et je ne sais plus qui sont les gentils et qui sont les méchants, ni qui est l'agresseur et l'agressé. C'est chacun pour soi. Pourquoi certaines vies vaudraient plus que d'autres ? Qui décide la place que chacun occupe dans la société ? Qui décide qui a le droit de vivre ou non ? Chacun défend son droit à l'existence mais est-on obligé pour ça de contester celui des autres !? Les métaphores sont nombreuses et les allusions aussi rendant la critique acerbe. Chacun comprendra ce qu'il veut, la réflexion est ouverte.

Pour autant, le rythme loin d'être plombé par tout ceci, est soutenu. D'ailleurs plus on approche de la fin plus les interventions de chacun se font courtes et alternent entre les différents personnages, créant ainsi une tension palpable. Toutes les pièces s'assemblent et le lecteur n'a plus qu'une envie : SAVOIR ! Et là encore aucune déception, la fin va au-delà des espérances. Cerise sur le gâteau : les dessins sans lesquels cette aventure n'aurait pas été la même pour moi. Ils ont nourri mon imagination et m'ont accompagné au fil des pages et de cette histoire en noir et blanc. Une histoire qui ne se lit pas, mais qui se vit !
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Le Faubourg, et avec lui ses habitants, ont été anéantis, détruits par les flammes, sur la décision de Londres, qui a voulu "stériliser" ce foyer d'insalubrité et d'insécurité menacé par l'invasion du dépotoir que ne contenaient plus ses murs. C'est la fin du règne des Ferrayor, dont le privilège de recueillir les déchets de Forlichingham a été révoqué à perpétuité. Acculée, sans refuge après la destruction de son château, la famille a réussi à fuir, et ses quelques dizaines de membres restants se sont réfugiés à Londres -Londremor, comme ils l'appellent- où ils se dissimulent dans la maison d'un quartier tranquille.

Clod est quant à lui désespéré, ayant laissé derrière lui Lucy, qu'il tient pour morte, et bascule du côté obscur. Agressif, mutique, il est pris de crises de colère au cours desquelles il fracasse les objets contre les murs. Peu à peu, lui revient le sentiment d'appartenance à cette famille qui est tout ce qui lui reste, et qui, se retrouvant sans terre, est menacée d'extinction. Focalisant sa rage et son désespoir sur l'injustice qui leur a été faite, son ressentiment pour la grande et inique Londremor augmente proportionnellement à son amour retrouvé pour le clan, qu'il compte bien aider à retrouver son rang, grâce à la puissance phénoménale qu'il détient dorénavant sur les objets.

Un mystérieux rendez-vous est fixé par Ummbit aux siens à Westminster, dans trois jours… Trois jours pendant lesquels l'intrigue se déploie sur de multiples fronts, impliquant la révolte des enfants pauvres de Londres, l'organisation de la visite de la Reine Victoria à son peuple, et les manigances des Ferrailleurs pour obtenir justice, que cherchent à contrecarrer un inspecteur de police mais aussi certains de leurs propres membres décidés à concrétiser leurs ambitions personnelles. Pendant ce temps l'épidémie de chosification se répand dans Londres, plongée dans une obscurité palpable et maléfique depuis l'arrivée des Ferrailleurs...

Un troisième et dernier opus toujours aussi sombre, construit comme un puzzle, faisant entendre de multiples voix, préparant peu à peu l'avènement d'une conclusion en acmé de violence et de chaos.

J'ai aimé l'univers dans lequel nous plonge Edward Carey, où l'abjection, le sordide et la cruauté se mêlent à l'amour et au courage. Un univers de ténèbres traversées de fulgurances de lumière, peuplé d'êtres étranges, à la fois grandioses et pitoyables.

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Une trilogie brillamment conclue avec "La ville", une suite cohérente et logique en terme d'ambiance et de scénario.
Nous avions laissé Clod et Lucy séparés lors de la fuite de Fetidborough en flammes, que sont-ils devenus ? Quels sont les projets sordides des ferrayors ?
Dans cette ambiance victorienne (nous rencontrerons la reine Victoria), les couleurs sont toujours à dominantes grises et noires, en parfaite harmonie avec un scénario sombre et toujours aussi décalé, l'auteur a créé un univers vraiment original et toujours aussi "so british", un vrai régal.
J'ai trouvé le rythme de ce tome trois plus enlevé, plus vivant et plus intense, une montée en puissance remarquable après deux premiers tomes plus "lents", le tout jusqu'à un final apocalyptique de toute beauté.
A noter les illustrations, encore plus nombreuses et toujours aussi réussies, un plus à chacun des 33 chapitres, au bas mot une centaine toutes dans l'esprit du dessin de couverture.
Une lecture que je conseille vivement à tous ceux qui aiment les univers déjantés.
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Dans ce dernier tome on assiste, enfin, au déroulement du plan machiavélique du grand-père Ferrayor. La famille Ferrayor a l'air d'être au courant de ce qui va se dérouler sauf Clod qui est reclus dans sa chambre. Seul, pensant que sa bien-aimée Lucy est morte, notre héros broie du noir.
On fait connaissance avec un peu plus de personnages, ceux qui habitent Londres, des enfants, des fonctionnaires, on a même un ou deux rebelles du côté Ferrayor et qui vont avoir un rôle déterminant.
J'ai bien aimé, même si ça commençait à être un peu long. C'était une lecture originale et fantaisiste, une trilogie qui nous entraîne dans un Londres à la Dickens.
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Chassés de leur décharge et de leur château par un gigantesque incendie déclenché par les autorités, les Ferrayor se réfugient à Londres. Et leurs intentions sont loin d'être pacifiques...
Fin de partie pur les Ferrayor ! Mais pas fin des violences pour un grand moment : ils sont en colère et bien décidés à frapper un grand coup. Sauf si une force équivalente les en empêche.
Un tome beaucoup plus sombres (à bien des égards) que les 2 précédents, qui avaient une petite note d'humour (très noir) que l'on ne retrouve pas ici. L'action met du temps à démarrer et les personnages à se mettre en place. Et ensuite, ça va vite, très vite.
Pour ne rien cacher, c'est le tome de la trilogie que j'ai le moins aimé : lenteur au début, trop rapide à la fin et j'ai parfois eu l'impression que l'auteur faisait un peu de remplissage pour avoir le compte de pages en séparant les personnages à tout bout de champ.
Bref, heureusement que c'est terminé.
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Et voilà, j'ai fini la fameuse trilogie des Ferrailleurs qui m'intriguait tant depuis plusieurs années. C'est une série originale, qui ne ressemble à aucune autre, que ce soit dans l'histoire, dans le ton, dans l'atmosphère…

Dans ce dernier tome, Clod est si désespéré qu'il est attiré par le côté obscur, tandis que Lucy continue de le rechercher et de persuader les gens. Une multitude d'autres personnages deviennent narrateurs de petits bouts de l'histoire, dans la lignée des rapports, journaux intimes et témoignages qui constituent les tomes précédents.

Je suis restée un peu sur ma faim, il m'a manqué un peu d'explications : sur les transformations en rats, sur la fin qui est très très rapide et un peu brouillon… de même, une belle réflexion sur l'identité est amorcée dans la trilogie, mais elle n'est pas aboutie…

Finalement, peut-être que cette série est un peu trop jeunesse. Elle aborde plein de thèmes intéressants, mais elle ne les approfondit pas, c'est un peu frustrant !

Si vous avez commencé la trilogie, je vous conseille de la finir. On voit Londres sous un autre jour, dans ce roman !
Si vous ne connaissez pas cette trilogie, je vous la recommande si vous aimez les ambiances étranges, voire loufoques. Pour ma part ce n'est pas vraiment mon cas, mais j'ai apprécié son originalité !
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Ce que j'ai ressenti:

***Petites lumières d'espoir…

A faire tourner les têtes et les objets, à faire naître la petite lueur au milieu des immondices, Clod Ferrayor l'original de la famille, et sa flamboyante Lucy Pennant, détraqueront leurs petits mondes en transition, à coups de poings et à voix étranges! Les objets vivent, se rebellent, les liens de famille grincent, les insignifiants se font entendre: c'est la débandade! Nos deux adolescents chouchous sont lancés à l'assaut de leurs espérances, entamant une grande bataille enflammée, une guerre pour ne pas perdre ce « petit quelque chose », un territoire à conquérir après l'anéantissement du leur, mais surtout se retrouver envers et contre tous…Et tout du long, l'amour à dénicher, dans les yeux et sous les ruines du chaos…Quelle épopée!

« Quand cesse-t-on d'être une personne, me demandais-je, et quand commence t-on à être autre chose qu'un être humain? »

***Au sein des ténèbres…

A voir les détritus s'allier, à voir disparaître les gens dans la pire insignifiance, à sentir un Londres mort à petit feu et un Londremor vivant de poésie étincelante, Edward Carey, nous ouvre les portes d'un imaginaire riche où, j'ai adoré me perdre. Les transformations s'accélèrent, le mystère s'épaissit et tout par à va-l'eau , ou plutôt à va-l'ordure…Et le géant se soulève tandis que la Reine s'incline…La grisaille envahit la ville, et les êtres lugubres hantent les lieux. C'est l'ultime affrontement et on sent une tension incroyablement sombre s'emparer de tous les habitants. Et quelle atmosphère!!!!

« Nous avons tous respiré la nuit, nous l'avons tous fait entrer en nous. »

***Et dans la ferraille, trouver un coup de coeur
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