Après avoir aimé
La promo 49Deux comédiens m'a déçu. Assez (mais jusqu'à quel point) inspirée du duo
Jerry Lewis et Dean Martin, transposée dans les seventies, cette histoire concoctée par
Don Carpenter qui fut lui-même scénariste pour la télé américaine m'a considérablement ennuyé. Manifestement
Don Carpenter règle ses comptes. Certains critiques ont aimé cette férocité, ces claques au système. A mon avis les moeurs d'Hollywood y sont pourtant brocardées sans véritable fantaisie, abondantes en sniffs et orgies, cuites et excès de vitesse, l'ordinaire... Personnages vains l'un comme l'autre, les deux comiques du roman ne m'ont pas intéressé, encore moins touché, et l'émotion vraie jouée sur la partition modeste de
la promo 49, joli choral d'une génération, semble avoir été écrite par quelqu'un d'autre. Ici toutes des bimbos décervelés, tous des secoués de la poudre, tous des obsédés du compte en banque. du temps perdu. Ca donne envie d'écouter le vrai Dean Martin chanter, ce qui est aussi du business mais au moins, de première classe.
On le sait Hollywood a souvent molesté les écrivains cachetonnnant côté ciné télé (
Faulkner étant le plus célèbre mais pas le seul). Ceci explique donc cela. Cependant je crois que j'accorderai une troisième manche à
Don Carpenter car son roman
Sale temps pour les braves est, à ce que j'ai lu, ce qu'il a fait de meilleur.
Don Carpenter s'est suicidé en 1995. Malade et dit-on, ne se remettant pas du départ volontaire, lui aussi, de son ami le grand mais allumé
Richard Brautigan. Soyons clairs, nous ne sommes pas avec ces écrivains dans une association de tempérance.