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Critique de Laveze


Le partage des eaux d'Alejo Carpentier
Un homme revient dans une maison à colonnes blanches après plusieurs années. Sa femme est une actrice très occupée, lui fait un boulot qu'il trouve sans intérêt, elle part en tournée, il a deux mois devant lui suite au succès de son film, quand il rencontre fortuitement le responsable du musée organographique lui demandant où en sont ses recherches, il ne sait pas qu'il a tout abandonné depuis longtemps. Il lui propose un travail sur les instruments de musique indigènes. Il part avec Mouche sa maîtresse dans un pays indéterminé où la révolution explose le lendemain de leur arrivée. Ils entreprennent une odyssée à la lisière de forêts vierges à la recherche d'instruments de musique indigènes originaux alors qu'ils avaient envisagé de simplement profiter d'être payés pendant deux mois et ramener n'importe quels objets. Au son de la neuvième symphonie de Beethoven ils arrivent dans un lieu qui s'était développé sur le pétrole « vaste danse de flammes qui claquaient au vent ». Une auberge remplie de prostituées, Yannès, un homme chercheur de diamants, et dans un exotisme exubérant, Carpentier nous mène dans une danse folle et musicale en un délire d'une érudition étourdissante. La descente du fleuve continue laissant place à des villes fantomatiques. Mines abandonnées, pulsions sexuelles. Mouche malade du paludisme, il repart puis s'enfonce dans la forêt avec Rosario sa nouvelle amante. Yannes cherche toujours des diamants dans une humidité prégnante. Ruth pendant l' absence de son mari a prévenu la presse de sa disparition avec prime à qui le retrouverait.
Roman foisonnant par Alejo Carpentier, l'homme par lequel arriva le réalisme magique. On passe de New York au Venezuela dans une sorte de conte initiatique au fur et à mesure que le héros retrouve la nature vierge. On est au coeur du mythe de l'Amérique latine avec cette langue si particulière qui peut facilement rebuter. Mon livre préféré chez cet auteur.
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