Je ne suis pas particulièrement férue des livres "l'enfance c'était un paradis et nous vivons dans la nostalgie de ce passé qui s'est envolé pour toujours"... Je préfère savourer ce qui me tombe sous la main sans réfléchir à ça, prendre ce qui se présente à la porte et avancer, surtout, avancer.
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Mais il faut reconnaître que le roman d'
Isabelle Carré est un petit être à part, un récit très intime, au coeur de la fragilité. Une narration entre la colère et la tendresse
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"Mon récit manque d'unité, ne respecte aucune chronologie, et ce désordre est peut-être à l'image de nos vies, en tout cas de la mienne, car il existe certainement des gens capables d'ordonner la leur. Toutes les époques subsistent en nous à la façon des matriochkas, c'est sans doute pourquoi, malgré l'expérience et les connaissances accumulées, nos propres réactions, parfois si infantiles, continuent de nous surprendre".
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Elle raconte sa mère, et la mère de sa mère. Son père, et le père de son père.
Elle raconte l'enfance, la sortie de l'enfance et le sentiment d'invisibilité.
Elle raconte la vie d'une funambule, en équilibre permanent sur le fil de sa vie.
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Dans la main droite, de l'atypique, du non-normal, du non-conforme
Dans la main gauche, de la peur, de la solitude et de la honte
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Et au milieu, quelques instants de bonheur, de la fraternité et... Un chemin trouvé ?
Lecture au bout du lien ;)
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