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EAN : 9782246830337
288 pages
Grasset (30/03/2022)
2.72/5   193 notes
Résumé :
Il y a ceux qu’on vient toujours chercher dans les gares, les aéroports, et puis ceux qui plongent seuls dans les souterrains du RER ou partent en trainant leurs valises à la recherche d’un bus, d’une voiture... A l’aéroport où son fiancé était censé l’accueillir, Elisabeth ne voit personne. Désemparée, elle hésite, puis avise le dernier taxi en vue. Le chauffeur tient une pancarte au nom de la cliente qui décidément n’arrive pas : Emma Auster.

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sur 193 notes
Destinées en miroir, recherche d'un ailleurs, qui se dessine lorsque le passage à l'acte élargit le champ des possibles.

Elisabeth ne se satisfait plus d'une vie de couple centrée sur le désir de maternité. Malgré tout, elle franchit les frontières du rêve lorsqu'atterrissant dans un aéroport du sud-ouest de la France, elle se substitue à une Emma qu'un chauffeur de taxi attendait. Exit sa vie d'avant, son travail, son couple, ses parents. Elle est devenue Emma, baby-sitter, photographe ornithologue par passion.
La jeune femme n'est pas insensible au charme de Marc, qui squatte comme elle après ses tâches de la journée, le café de la Providence.

Alors qu'on s'est bien installé dans cette histoire, démarre une autre récit, pendant le premier confinement, en Bretagne, alors que les familles vivent en vase clos au rythme des sorties d'une heure, justifiées par une attestation dérogatoire. le huit-clos décrété laisse peu de place pour les secrets et La narratrice surprend une conversation téléphonique hautement douteuse. A la recherche d'un moyen radical pour neutraliser sa rivale, la jeune femme nous entraine entre rêves et réalité.

Mais on retrouve Elisabeth Emma et on assiste à la fin de l'aventure.


C'est assez confus. L'histoire d'Elisabeth-Emma est assez invraisemblable. L'alternance permanente des rêves, de l'imagination et d'une certaine réalité n'est pas des plus heureuse. Ce procédé marche sans doute mieux sur les écrans. On perçoit d'ailleurs la dimension cinématographique du récit.

Peu séduite par l'écriture, je garde une impression de flou et d'histoires inabouties.

288 pages Grasset 30 mars 2022
#Lejeudessi #NetGalleyFrance

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Le jeu des si ... ou celui des questions sans réponse.
Isabelle Carré signe ici un roman surprenant. Un début prometteur. Pays basque, un aéroport Elisabeth attend Martin son fiancé qui une fois encore ne sera pas au rendez-vous. Un taxi, une pancarte Emma Auster... ce taxi sera pour elle!. Rêve ou réalité? Et puis la réalité pandémique rattrape l'auteure et le lecteur, la jalousie s'invite à notre table, Les scénarios aussi. Rêve ou réalité? Emma revient sur le devant de la scène et .. Rêve ou réalité?

Le jeu des si... est un roman qui me laisse songeuse, voir perplexe. Comédienne dans l'âme, Isabelle Carré se glisse avec une facilité déconcertante dans la peau de ses personnages mais voilà je suis restée sur le quai, j'ai regardé partir le taxi d'Emma, je suis rentrée à Paris après la fin du confinement, repartie en pays basque et fermé ce livre en ayant le sentiment frustrant de n'avoir rien compris.
#Lejeudessi #NetGalleyFrance !
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Élisabeth a hâte de se retrouver dans les bras de Martin son futur mari. Pourtant à la sortie de l'aéroport elle s'engouffre dans un taxi venu chercher une certaine Emma Auster. Une formidable opportunité, endosser l'identité d'une inconnue, quitter le tourbillon de la vie parisienne, fuir la pression d'un mariage, depuis le temps qu'elle rêvait de disparaitre. Elle se retrouve chez Adèle et Sébastien pour s'occuper de leurs deux enfants.

Habituée en tant que comédienne à incarner des personnages divers, Isabelle Carré nous entraîne dans son nouveau roman à un jeu des si, si on changeait d'existence, si on faisait table rase du passé, si on vivait une autre vie. Un roman doux où le réel et le rêve se confondent un récit à la construction complexe, et j'ai parfois failli m'égarer dans ce jeu de miroirs. Un voyage dans l'imaginaire, mais qui parle aussi d'isabelle Carré de manière détournée. Comme dans ses autres livres, sa sensibilité, sa pudeur, son émotivité, sa sensualité, une certaine fragilité, sont les bases de ce beau roman.
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Élisabeth, désemparée par le fait que son mari ne soit pas venu l'attendre à l'aéroport, aperçoit un taxi, dont le chauffeur attend depuis assez longtemps une cliente, avec une pancarte « Emma Auster », (savant mélange de Jane Austen et Paul Auster). Elle décide se s'engouffrer dans le taxi et devient Emma, nounou férue de photographie, notamment d'oiseaux, embauchée par une famille qui ne l'a jamais rencontrée.

Une nouvelle vie commence, à la manière des Évaporés au Japon : Élisabeth enfile les vêtements de sa nouvelle identité et disparait sans laisser d'adresse à sa famille. On apprend qu'elle est mariée, et que son mari la trompe avec une femme plus jeune et que son métier ne l'intéresse plus…

En fait, elle manque de confiance en elle, fait souvent partie des murs, a besoin d'être sans cesse encouragée, reconnue…

L'idée est intéressante : disparaître sans laisser d'adresse, quitter une vie pour en construire une autre, mais encore faut-il avoir envie d'en construire vraiment une autre. Il ne suffit pas de se volatiliser pour réapparaître à l'autre bout du monde, pour que les choses changent.

J'ai réussi à terminer ce roman et cela relève de l'exploit tant cette lecture virait au pensum. L'idée était intéressante, mais Elisabeth-Emma pose des questions auxquelles elle ne réponde jamais, refuse de prendre des décisions car elle préfère le flou et la rêverie, désirant que les choses changent, mais « en même temps », expression dans l'air du temps ces dernières années, que tout continue à l'identique, ne pas décider…

Très vite, elle m'a exaspérée mais je voulais lui laisser une chance de me convaincre, mais décidément, si j'apprécie Isabelle Carré actrice, en tant qu'auteure, je n'y parviens pas… on parle de l'extrême sensibilité de l'auteure, qui aurait pu me toucher, mais son héroïne rêve sa vie au lieu de la vivre. Elle tente d'étayer son propos en nous donnant moultes citations d'auteurs, mais quand les extraits retenus sont plus axés sur elles que sur le texte lui-même. Les références fournies pour ces citations sont détaillées à la fin du livre, et cela m'a davantage intéressée, je le reconnais.

Si le thème des évaporés au Japon vous intéresse je vous conseille vivement de vous plonger dans « Les évaporés » le roman de Thomas B. Reverdy que j'ai adoré… La chronique a été rédigée sur mon ancien blog, alors j'espère que le lien va marcher sinon on peut la lire sur Babelio.

http://eveyeshe.canalblog.co..

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure.

#Lejeudessi #NetGalleyFrance !

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Pour ce troisième roman, le jeu des si, Isabelle Carré formule une ode à la liberté, l'imaginaire et la fiction. Enfermée comme presque tout le pays pendant le confinement, privée du public de sa tournée de théâtre, la comédienne s'assoit et entremêlent les fils de plusieurs histoires où réalité et évasion se tissent à l'émotion et au désir.

Elle devra désormais s'appeler Emma, Emma Auster celle dont on ne connait pas le nom au début du roman. Elle devait se marier avec Martin. Elle avait un bon travail, une mère, etc. Parce qu'elle a suivi un chauffeur de taxi avec une pancarte, elle se retrouve dans un petit village, Lepokea. Tiens, même Google ne le situe pas ! Pourtant, le fronton de l'école avec sa devise révèle qu'on est bien en France.

Une femme, Adèle, l'accueille et ses deux enfants la découvrent : Suzanne a à peine six ou sept ans et son frère âgé de onze ans est grand pour son âge. Il s'agit de jouer les « Mary Poppins » moderne pendant plus d'un an et en plus de faire des photos des oiseaux, trésor écologique de cet endroit.

Évidemment, Isabelle Carré interroge la place qu'on occupe dans la société, celle qu'on prend et celle que l'on nous donne. En montrant son héroïne capable de se fondre dans le chemin d'une autre, elle flatte le désir de changement qui existe en chacun de nous. Devant les responsabilités devenues trop lourdes, les difficultés trop nombreuses, les obligations qui étouffent de plus en plus, l'envie de tout laisser tomber, de déclarer forfait, de vouloir changer devient de plus en plus prégnante.

A la manière d'une partie de jeu, Isabelle Carré bâtit son roman en trois parties : la première, la revanche et la belle. Lors de la revanche, on la retrouve qui s'exprime à la première personne pour raconter son confinement, le premier, celui qui nécessitait passeport et « visas » pour faire son kilomètre autour de chez soi.

Retirée en Bretagne avec son compagnon et ses deux enfants, elle fait comme toute les mères de famille. Elle se transforme en cuisinière au long cours et en enseignante, sidérée comme chacun devant les messages distillés sur ce moment de guerre sans arme, ni munition. A contre-courant des inquiétudes sur les violences faites aux femmes pendant cette période, « Isabelle » découvre l'infidélité de son conjoint et choisit une voie loin de la violence. C'est cette situation, hors sentiers habituels du genre, qu'elle nous raconte ici.
Pour finir,

La dernière partie permet à Isabelle Carré de révéler la vérité sur le jeu des si et permet de célébrer l'imaginaire retrouvé. Par ses tours de passe passe, elle démontre l'immense liberté de l'écrivain qui même contraint physiquement peut s'évader et vivre ses émotions avec une telle intensité, presque identique à la réalité, transmettant à son lecteur ce plaisir de découvrir des histoires inventées.

Isabelle Carré interroge les masques dont elle se pare pour son travail de comédienne, en suivant un chemin tracé par d'autres. En écrivant, elle jubile à laisser son imagination s'exprimer. Dans ce roman, son texte, toujours si bien travaillé, devient plus affirmé, plus organique, plus vivant, empli de désirs et d'envies. Comme si, plus rassurée sur sa légitimité à écrire, elle-même tombait son masque et se révéler plus charnelle.

En interrogeant le masque qu'elle présente, celui d'une femme gentille, souriante et attentive, son écriture s'enflamme et se libère. le jeu des si prend le lecteur par le coeur et l'entraîne au pays des possibles, celui de la liberté par la fiction, loin des contraintes, même si celles-ci physiquement entravent. Un bien beau moment de lecture !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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critiques presse (1)
Un récit gigogne, un portrait littéraire de femme aux multifacettes.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Sur la chaussée, un dernier chauffeur agitait désespérément sa tablette électronique dans ma direction. Plus encore que ses gesticulations, c’est le nom inscrit sur l’écran qui m’arrêta : Emma Auster. Je venais de finir le dernier roman de Paul Auster. Comme nombre de ses lectrices, j’avais rêvé de lui au fil des pages. Me perdre dans les méandres de son esprit compliqué m’attirait davantage que ses yeux bleu glacier… Et soudain ce fut une évidence. J’allai jusqu’au chauffeur, puis affirmai en désignant sa tablette : « C’est moi. » D’une voix ferme et résolue : « Oui monsieur, c’est pour moi. »
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Quand tu es partie, je me suis retrouvée seule à m'ennuyer devant la porte d'un four. Alors j'ai cessé de faire nos desserts. De toute façon, ils n'avaient plus le même goût. Comme le reste, les jours, l'eau, tout avait un goût de sang ou de fer.
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Mais la distance, quoi qu'on fasse, grandit sans cesse. Les lignes ont fini par se tordre, et chacun s'est mis à suivre la sienne. Routes sèches et caillouteuses qui serpentent et s'éloignent. A croire que nos chemins ne se rejoindront plus.
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Je lutte, je suis en plein sevrage, l'imaginaire est une drogue dure. J'ai passé mon existence à m'en repaitre, à travers les personnages auxquels je pretais ma voix. Mais ces deux-là sont bien vivants ! Et je ne veux pas les regarder se toucher, les entendre rire. Je n'ai rien à penser, rien à en dire. On ne m'a pas consultée. Jusqu'à la fin, le rôle qu'on m'a attribué est celui de l'ombre silencieuse. Il ny a plus rien à faire, rien à tenter. Juste attendre, souhaiter que ça passe. Et ça passera...
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Si je me refuse à employer les mots d'usage - "liaison" ou "adultère" - c'est qu'ils sonnent faux. "Infidèle" et "maîtresse" sont obscènes, nous ne sommes pas dans une pièce de Feydeau.
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