Je devrais le mépriser, mais je n’y arrive pas au fond. J’essaie, je tente par tous les moyens de repousser mes sentiments, mais je fonds, m’affaiblis à ses côtés. Il envoûte mes sens, en même temps qu’il captive mon cœur chaque fois qu’il me sauve, chaque fois qu’il me rend unique et spéciale à ses yeux.
Ce type ne fait pas fondre que ma culotte, mais également mon cœur. Il trouve les mots adéquats, les phrases à prononcer pour me captiver, m’ensorceler.
Mais quitte à mourir jeune, autant crever avec d’excellents souvenirs plutôt que vivre des années à me morfondre sur ce que j’ai perdu à ce moment-là.
— Tu sais que tu me demandes la lune, là ? me lâche-t-il, âpre.
— Alors, il faut que tu me la décroches, parce que je suis sérieuse.
— Non, je n’abandonnerai pas, Ludmilla.
Les traîtres sont plus nombreux que les âmes pures et vraies, malheureusement.