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Citations sur Orbitor (14)

Que peut-on récupérer en nous? L'âme? Le corps stellaire? La conscience? Une simple tumeur les annule, un noyau épileptique trouble la mémoire, l'image des fesses d'une femme bloque ta pensée, une injustice te projette dans un pur délice paranoïaque, un cauchemar te glace le sang de la nuque au front... Et tout se passe sur un grain de sable d'une plage aux dimensions de l'univers. Où reste-t-il de la place pour la rédemption? Pourquoi serait-ce toi, fange atomique, toi et nul autre, qui recevrais le don de la vie éternelle?
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Peut-être n'y a-t-il rien d'autre, au cœur du cœur de ce livre, qu'un hurlement jaune, aveuglant, apocalyptique...
(p. 312)
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L'espace est le paradis, le temps est l'enfer. Or, chose étrange, tout comme dans l'emblème de la bipolarité, il y a de la lumière au centre de l'ombre, et la graine de l'ombre réside dans la lumière.
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Le passé est tout, l'avenir n'est rien, le temps n'a pas d'autre sens.
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Je savais que j’avais habité ces endroits, j’en gardais encore quelques images, mais aucun sentiment vécu, aucune émotion, rien de vrai. Ces quatre logements évoquaient pour moi les dents mal plantées dans la prothèse de ma mère, non innervées, non irriguées par les fines ramifications des veines et des artères. Du plastique, du plastique quelconque et stupide. Je soupçonnais leurs portes d’être seulement gravées sur les murs, leurs intérieurs d’être pleins, compacts comme les pralines, le tout me semblait donc d’être un grossier faux-semblant forain. Je rôdais pourtant autour avec un entêtement croissant, car ils étaient les seuls points de repère dans ma quête. Afin de reconstituer mon animal cérébral au cours de son étrange ballet à travers le temps, je tâtais les bosses de ses logements successifs, des tests successifs dans lesquels il s’était abrité après les avoir fabriqués de sa bave calcaire. La chair tendre de l’esprit avait patiemment maçonné des chambres et des toits des paysages et des faits. Puis, au fur et à mesure qu’elle grandissait, elle les avait abandonnés, desséchés et vides, pareils à ces détestables crânes jaunis de chiens jonchant les terrains vagues, ou à l’intérieur net, en caoutchouc, des têtes de poupées.
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L'amour la consuma plus vite qu'un cancer.
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Trecutul meu era cheia, semne tulburi îl arătau ca lizibil, trebuia să-ncep o dată marea lectură, dar nici o stelă nu se arăta ca să-mi lumineze deodată înţelegerea. Nu ştiam dacă şirurile vieţii mele (voci şi atingeri, nori şi oraşe, râsete şi pământ plin de râme) se citesc vertical sau orizontal, de la stânga sau de la dreapta, sau dacă nu cumva trebuie să merg înainte şi înapoi în boustrophedon-ul copilăriei mele, dacă e o scriere pictografică sau fonetică, dacă este o scriere... În filigranul oricărei file vedeai o ţesătură de firişoare albastre şi roşii, zvâcnind la un singur puls, irigând paragrafele... Pergamentul era viu ca pielea abia smulsă a unui martir şi mustea de cerneală şi sânge. Ce scria însă pe pielea mea, sau ce era tatuat acolo, între sfârcurile pieptului meu, era deocamdată complet obscur pentru mine.
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Tovarășu' poiet n-a cunoscut situația cînd a scris poiezia aia de la drapel :
Ucis cu mișelie pe la spate
Ostașul țării a căzut inert,
Eroul nostru cel mai drag : Belate!
… Și i-a rămas țigara fumată doar pe sfert.
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Scumpă foc, da' se găsea. Și ce napolitane, și ce ciocolate, că nu mă-nduram să vin vreodată fără măcar o ciocolatiță la tine, măcar una de-aia mică cu vânătorul şi Scufiţa Roșie pe ea. Cum intram pe uşă, mă căutai în geantă.
(pagina 17)
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On allait donc gratter mon enluminure pour écrire à la place, en caractères égaux et serrés, un texte impératif aussi lourd qu’une tenture. Et aujourd’hui, alors que je suis au milieu de l’arc de ma vie et que j’ai lu tous les livres, y compris ceux qui sont tatoués sur la lune et ceux qui sont écrits à la pointe de l’aiguille au coin de mes yeux, alors que j’en ai assez vu et eu, que j’ai systématiquement déréglé tous mes sens, que j’ai aimé et haï, que j’ai érigé des monuments d’airain impérissables, que j’ai attendu sous l’orme le divin enfant en mettant longtemps à comprendre que je n’étais qu’un sarcopte creusant des sillons dans sa peau de vieille lumière, alors que les anges peuplent mon cerveau tels des spirochètes, que j’ai goûté à toutes les délices du monde et qu’avril, mai et juin s’en sont allés, aujourd’hui, alors que sous l’anneau ma peau se desquame en milliers de feuilles de papier bible, aujourd’hui, en ce vivace et absurde aujourd’hui, j’essaye de mettre du désordre dans mes pensées et de lire les runes des fenêtres et des balcons pleins de linge humide de l’immeuble d’en face qui a coupé ma vie en deux, pareil au nautile qui mure chaque compartiment devenu trop petit pour lui et va se nicher dans un autre, plus grand, sur la spirale de nacre qui résume sa vie. Mais ce texte n’est pas humain et je n’arrive plus à le déchiffrer.
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