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Critique de LePamplemousse


Je me suis offert récemment l'ouvrage : “Les 1000 livres qui donnent envie de lire” de Sarah Sauquet, une mine d'or pour trouver des idées de lecture, et c'est comme ça que j'ai découvert tout à fait par hasard ce très joli roman de Virginie Carton que je ne connaissais pas du tout.
C'est l'histoire d'une rencontre qui n'a pas lieu, l'histoire de deux voisins d'un immeuble parisien qui ignorent chacun l'existence de l'autre, et qui vont passer des mois à ne pas se croiser ou à vivre des rencontres manquées.
C'est l'histoire de Mathilde et de Lucien, deux célibataires trentenaires.
Parce qu'ils sont tous les deux un peu “décalés”, comme disent leurs rares amis et leurs familles, parce qu'ils aiment tous les deux les vieux films et qu'ils vénèrent des acteurs comme Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider, qu'ils ne sont pas à l'aise en société, n'aiment pas sortir, boire et danser et ne voient pas l'utilité des réseaux sociaux, ils auraient sûrement des tas d'autres choses encore en commun, mais pour cela, il faudrait qu'ils se rencontrent.
Nous allons suivre leur quotidien, ainsi que leurs souvenirs, et nous serons les témoins de cette magnifique histoire qui pourrait naître si seulement ils se croisaient sur le palier, dans l'escalier, sur le trottoir, lors d'une soirée, dans une boutique du quartier, dans le métro, sur un pont un soir de pluie…
J'ai beaucoup aimé découvrir ces deux personnes vivant un peu en marge de leur époque, mais qui refusent de céder à la modernité et à ce qu'on attend d'eux, à savoir qu'ils se conforment à une image qui ne leur correspond pas.
J'ai beaucoup aimé certains passages dans lesquels je me suis retrouvée, comme la soirée des anciens du lycée où on ne reconnaît personne, où on se retrouve confrontés à des inconnus auprès de qui on essaie de se faire passer pour plus riche, plus beau, plus mince, plus intéressant, plus important que ce qu'on croit être, alors qu'au final, on se fiche de ces gens qu'on a oubliés et avec lesquels on n'a rien en commun, pas même des souvenirs.
J'ai été enchantée par cette jolie parenthèse, par cette histoire qui a le charme des vieux films, qui nous emmène à Deauville, dans une vieille Ford Mustang, les cheveux au vent.
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