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Critique de paroles


Dans ce volume, Carver nous offre quatre nouvelles et, surprise, des poèmes, mais aussi une longue réflexion sur le métier de nouvelliste.
A l'âge de 20 ans, il est déjà marié et père de deux enfants. Il enfile les petits boulots comme les déménagements. Il n'a pas le temps pour se consacrer à l'écriture comme il le voudrait. Il n'a pas le temps de s'étendre. Alors la nouvelle est le format qui lui convient.
« Ma capacité d'attention m'avait fui ; je n'avais plus assez de patience pour m'essayer au roman... A l'orée de la trentaine, j'ai renoncé à tous mes rêves de grandeur."

Un métier qu'il a choisi et qu'il défend. Un format court mais précis, aux mots choisis porteurs de sens. Des mots qu'il retravaille sans cesse pour les épurer.
" Les mots, c'est finalement tout ce que nous avons, alors il vaut mieux que ce soit ceux qu'il faut et que la ponctuation soit là où il faut pour qu'ils puissent dire le mieux possible ce qu'on veut leur faire dire. "
Des mots pour exprimer son amour, l'amour pour le père et pour les autres, le sens de la vie et sa vacuité, le goût et le pouvoir de l'alcool et de la cigarette, la douleur de vivre des petites gens et leur manque d'espoir...

Le regard qu'il porte sur le monde, le sien et celui des autres, est empli d'une infinie tristesse. Mais qu'on ne s'y trompe pas, son empathie pour ces personnages est immense et sincère. C'est dans les fêlures humaines qu'il plonge sa plume pour en tirer la magnificence de ses écrits. Il est le peintre des petites gens, des exclus de l'american way of life.
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