Tôt ou tard, dans une affaire comme celle-là, il y a toujours quelqu’un qui finit par être accusé de tous les maux. Ça n’est pas encore le cas, mais si nous n’obtenons pas des résultats bientôt, les gens vont commencer à s’interroger, à se demander qui aurait dû repérer ce qui se tramait. Croyez-moi, mieux vaut ne pas être dans leur ligne de mire quand ils se mettront à chercher.
Souvent, on découvre qu’il y a eu une dispute à la maison lorsqu’un enfant disparaît. Une brouille avec les parents, les frères et sœurs, quelque chose comme ça.
La loyauté est une émotion forte. On a du mal à aller à l’encontre de ça et à faire ce qui est juste. On peut comprendre pourquoi certains préfèrent détourner le regard.
Chaque fois que je tente une sortie pour faire mon travail de policier, ces requins me harcèlent. Sans parler du fait qu’ils mènent leur propre enquête. Ils décrochent plus d’entretiens que nous. C’est ce que m’ont dit nos gars qui font le tour du voisinage – il faut toujours que les tabloïds débarquent les premiers. Ils nous court-circuitent, ils nous empêchent de bosser et, ensuite, ils seront les premiers à nous dire qu’on a merdé, alors que ce sont eux qui causent les problèmes.
Je ne pouvais pas prétendre adorer mon métier. Je ne l’aimais même pas. Je ne supporterais pas de faire ça toute ma vie, rabâcher les textes « classiques », toujours les mêmes, aux vers usés par une incessante répétition. Je refusais de passer ma carrière entière devant un tableau noir à arracher les réponses attendues à des adolescents maussades, à les regarder grandir et s’en aller pour suivre leur route tandis que je demeurerais au même endroit, à faire du sur-place.
Il était ridicule d’avoir quasiment les larmes aux yeux parce qu’un inconnu m’avait rabrouée – surtout quand je n’avais aucune raison de me soucier de son opinion.
Selon les statistiques, la plupart des meurtres sont commis par des personnes de l’entourage des victimes. En réalité, très souvent, le meurtrier est un membre de la famille.
Ne montrez jamais votre agacement aux témoins. Sympathisez avec eux.
La précipitation, ça paye pas toujours.
Rien ne me fit plus plaisir que d’ôter mes vêtements humides et froissés, d’enfiler mon short et mon débardeur, d’attacher mes épaisses boucles pour sentir la fraîcheur sur ma nuque.