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Critique de david19721976


La gouaille truculente et légendaire de François Cavanna, même affaibli par la maladie, il nous fait découvrir ou revisiter 25 ans d'écriture, quelques mises au point sur des désaccords entre comparses entretenant une certaine liberté tant sur la parole des faits pas toujours en accord avec la moralité des moeurs, que certains de ses collègues infligeaient aux femmes gravitant dans le sérail d'une presse aux goûts douteux qui se vendait à la criée. Cavanna ne nie, ne renie rien; il reconnaît une participation franchouillarde ou il s'avérait complice d'une dictature passe partout. Cavanna, prétend avoir mal aimé, ou trop aimé les femmes, mais pas toutes les femmes. Il regrette amèrement ses dérives à une époque où tout était permis, son côté politisé l'emporte et lui ouvre une voix insoupçonnée, celle du journalisme prodige lyrique, révolté gargantuesque de l'écriture, lui qui excellait dans la langue vivante du bon et du beau français n'a cessé de nous éblouir dans ses récits autobiographiques en véritable reporter de guerre, apportant des témoignages vivants à la grande Histoire de France. La critique satirique, honnie de la bonne bourgeoisie traditionnelle, pire les arrivistes de tous bords, affiliés aux nouveaux riches, ronds de cuir de la République, des ennemis du peuple dont Cavanna avec sa grande gueule n'ira jamais bombé le torse sur les barricades, encore moins agité le drapeau de l'insurection, bravant la révolution sous le nez de la police, il reconnaît son manque de courage physique, mais ses journaux eux, ne seront pas épargnés par les gouvernants de l'époque. Au fil des ans il a su convaincre et fidéliser bon nombre de lecteurs. Et puis un jour, à un age avancé une nouvelle compagne est entrée dans sa vie sans y être invitée. Elle s'impose la garce de maladie! la Parkinson. Elle le torture à vif, comme pas possible faisant irruption sans la moindre lueur d'espoir de voir partir cette union aux orties, alors pour feindre l'ampleur des dégâts, il doit s'accommoder de miss Parkinson, lui attribuant l'illusion ou surnom de Lune de miel, que les jeunes épousés adorent...Sauf que lui nous donne l'ampleur d'un mariage forcé pas au goût ni au bout de ses propres douleurs où la dérision l'emporte rattachée aux symboles lunaires, et le goût trop sucré tout aussi symbolique que le miel enrobant les meurtrissures indéfinissables, les tremblements secouant ses belles mains d'écrivain. Non d'un chien...! il ira jusqu'au bout de sa passion.
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