Citations sur Noël, ça fait vraiment chier ! : Sur le divan de Charlie .. (34)
Droit et psychanalyse se rejoignent sur un point commun, car ce qui est au principe du droit – liberté, égalité, fraternité – est le but de la psychanalyse. Le droit d’un point de vue collectif et la psychanalyse d’un point de vue individuel ont pour fonction de limiter l’abus chez l’homme en le régulant. Car si la psychanalyse a découvert quelque chose de fondamental, à savoir que la souffrance humaine dérive de l’abus, cet abus, à son tour, dérive de la croyance, c’est-à-dire de tout ce que l’on a bu, de tout ce qu’on a cru.
La peur qu’a l’individu de retourner sur les chemins de son passé, de revisiter ses amours infantiles dans leur réalité, de voir vraiment où il était dans ses émotions anciennes qui, par moments, resurgissent à ses dépens. Ordinairement, il préfère la nostalgie, qui est, en grec, étymologiquement, la souffrance du retour et que je traduirais par le choix de la souffrance en tant qu’elle figure à tort pour l’homme une preuve d’amour. Ce choix accule l’être très loin hors de lui, puisque c’est ce refus du retour, ce refus de penser à lui, qui le conduit à tenter vainement de trouver un refuge dans ce que le regard de l’autre dit de lui, et donc à ne plus être soi-même.
… la connaissance de l’inconscient montre quelque chose de difficilement réalisable, l’autonomie et la puissance de la vie en nous, l’existence d’une pensée qui nous transcende, qui concerne notre vibration singulière mais aussi, au-delà de nous, l’universalité de l’esprit. Dont l’éclairage laisse éclore le palpitant.
Ce qui nous laisse sur une question : d’où vient ce lien réel entre le cœur et l’écoute ?
L’homme est un être qui sans le savoir a peur de tout. D’abord de l’autre mais surtout de lui, qu’il passe son temps à fuir.
L’homme est un être qui sans le savoir a peur de tout. D’abord de l’autre mais surtout de lui, qu’il passe son temps à fuir.
Walter Benjamin disait cette phrase étrange à propos de la pensée : « Le mur des mots qu’elle est occupée à sonder protège de son autorité la pensée sans abris. »
Même le sang parle, c’est quand on voit rouge et qu’on a mal qu’on peut le ressaisir.
… des mots nous connaissons le pouvoir meurtrier et de fait, les mots tuent. Cette terreur induit l’enfermement progressif de l’homme en lui-même qui le prive de ses sens, de jouissance qui l’induit à se dénigrer et à dénigrer le monde extérieur. Néanmoins, ces mots tueurs, et c’est la révolution inouïe de la psychanalyse, recèlent en eux-mêmes, dans leur sens interdit, les clés du double fonds sonore de notre aveuglement et de nos souffrances. En eux se trouvent les clés de notre liberté et la possibilité de jouir de la magie de la vie et du monde.
La dépénalisation du cannabis serait un petit pas vers la sortie du capitalisme, dont le propre est d’être fondé sur l’addiction, la terreur et la dépendance dont procède la cours à vide, sans fin et sans fond, puisque ce système n’a de cesse d’aplanir la richesse interne de l’homme ignorée en la fonctionnalisant pour après.
Mais l’homme addictif, c’est quoi ? C’est l’homme qui comme son nom l’indique ne dit pas sa souffrance, et parfois ne la sait pas.