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Citations sur La famille de Pascal Duarte (45)

La tragédie vient aux hommes sans en avoir l'air, à pas de loup ; et soudain nous recevons son coup d'aiguillon, traître comme celui des scorpions...
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Au malheur, nul ne s’habitue, croyez-moi, nous gardons toujours l’illusion que le mal présent est le dernier, puis, avec le temps, nous finissons par comprendre — et avec quelle tristesse! — que le pire est encore à passer…
(Points, p.83)
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Je laissais mon chagrin mourir avec le temps, comme les roses coupées, protégeant mon silence comme un trésor, pour souffrir le moins possible.
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La mauvaise herbe a la vie dure, comme le veut le proverbe, et, sans vouloir dire par là que Rosario était mauvaise (sans mettre non plus la main au feu pour soutenir qu'elle était bonne), il est de fait qu'après avoir pris les décoctions recommandées par Mme Engracia elle n'eut plus qu'à patienter pour retrouver la santé et, avec elle, la force et la beauté.
Elle n'en devint pas meilleure pour autant. Comme mes parents, pour une fois d'accord, se réjouissaient, la rusée commença à faire le pirate ; elle s'emplit la besace avec nos quelques économies et, sans plus de révérences, partit à l'anglaise, s'envolant cette fois pour Almendralejo. [...] C'est à Almendralejo qu'elle connut l'homme qui devait faire sa ruine ; non celle de sa réputation, déjà fort délabrée, mais celle de sa bourse, le seul bien dont elle dut tenir compte, puisque le reste était perdu.
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La lutte pour la vie, disait mon père, était très dure et il fallait se préparer à l'aborder avec les seules armes capables de nous faire triompher, les armes de l'intelligence.
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Ma mère ne devait pas non plus pleurer la mort de son fils ; il aurait mieux valu qu'elle restât stérile, puisque son cœur était si dur qu'elle n'avait pas de larmes pour le malheur de son enfant. [...] La femme qui ne pleure pas est comme la fontaine qui ne donne pas d'eau, qui ne sert à rien, ou comme l'oiseau du ciel qui ne chante pas, à qui Dieu pourrait, s'il voulait, retirer les ailes, parce que la sale bête n'en a plus besoin.
Je me suis demandé souvent et, pour dire vrai, je me demande encore maintenant comment j'avais cessé de respecter ma mère et comment j'avais perdu, au long des années, l'affection et même la retenue qu'elle m'inspirait. J'y ai pensé beaucoup, afin de préciser mes souvenirs et de savoir à quel moment elle avait cessé d'être une mère en mon cœur, et à quel moment aussi elle était devenue mon ennemie. Une ennemie enragée, car il n'est pire haine que celle du même sang ; une ennemie qui épuisait tout mon venin, car il est plus facile de haïr l'être à qui l'on ressemble, d'une ressemblance détestée. J'y ai pensé beaucoup, sans rien éclaircir du tout.
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- La foi est une lumière pour nos âmes dans les ténèbres de la vie.
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Ma mère [...] était longue et maigre, et ne semblait pas en bonne santé ; même, à voir son teint de cendre et ses joues creuses, on l'aurait crue phtisique ou tout près de l'être. Hargneuse et brutale aussi, elle avait un caractère de tous les diables et dans la bouche un langage que Dieu veuille lui pardonner, car elle disait les pires blasphèmes à tout moment et pour les raisons les plus vaines. Elle s'habillait toujours en deuil et aimait si peu l'eau qu'à vrai dire, en toutes ces années vécues près d'elle, je ne la vis se laver qu'une seule fois, un jour où, mon père lui ayant reproché d'être ivre, elle avait voulu lui prouver qu'elle ne craignait pas l'eau. Le vin, en revanche, ne la dégoûtait pas.
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Nous faisions un joli couple, je vous assure, avec notre jeunesse et notre prestance !... Heureux temps où l'on semblait encore croire au bonheur, comme vous êtes loin maintenant !...
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Derrière la cour passait un ruisseau, souvent presque à sec et jamais trop plein, sale et malodorant comme une bande de gitans, où l'on pouvait prendre de belles anguilles, comme cela m'arrivait parfois, l'après-midi, pour tuer le temps. Ma femme, qui avait de l'esprit pour tout, disait que les anguilles étaient grosses parce qu'elles mangeaient la même chose que don Jésus, mais avec un jour de retard.
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