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Critique de MarieCzar


J'ai plongé dans ce roman dès la fameuse première phrase « Ça a commencé comme ça ». Céline a une façon de raconter la guerre que je n'avais pas lu jusqu'à présent. Cette façon désespérée de se démener pour échapper à la mort, cette psyché éclatée par l'atroce peur de mourir. Et malgré cela, il y a une poésie dans le style de Céline qui émeut. Il y a des vérités dites crûment qui donnent envie d'extraire une citation toute les deux pages.
Puis vient l'épisode dans les colonies. On retrouve l'ambiance poisseuse et décadente d'« Au coeur des ténèbres » de Conrad.
Ensuite, l'épisode américain avec une partie semblable au film « Les Temps Modernes » de Charlie Chaplin.
C'est durant l'épisode américain que le narrateur se rend compte qu'il forge son propre malheur, à l'instar de tous les autres, et que, quel que soit l'endroit, il ne saura pas être heureux.
Il y a des passages que j'ai trouvé long. Mon intérêt oscillait entre des passages émouvants et d'autres presque rébarbatifs. Arrivé à la moitié du roman, j'avais envie d'abandonner, ce que plusieurs personnes ont fait autour de moi.
Le plus long, c'est la vie parisienne, à se forger de vraies-fausses entourloupes.
J'ai compris que ce que je trouvais long, c'est l'absence d'horizon, l'absence d'évolution : Bardamu est le même au début, au milieu et à la fin du roman. Un peu mou, pas tout à fait désespéré, à faire juste le minimum pour que la société le laisse tranquille. Sauf qu'à force de rester dans une médiocrité fragile, les situations pourrissent.
Je reconnais que le style de Céline est percutant, mais j'ai vraiment haleter pour terminer ce roman.
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