Citations sur Le Bâtard de Kosigan, tome 1 : L'ombre du pouvoir (102)
L'esprit de sacrifice est une chose remarquable.Même si je dois reconnaître que, pour ma part, je préfère, autant que possible, en être le spectateur plutôt que l'acteur.
Savoir exprimer sa gratitude de manière juste et touchante n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser.
Le ridicule peut nuire dans certains cas, mais il ne tue que très rarement, et il peut même parfois vous sauver la vie.
Quant à Edward, on ne transige pas avec l'honneur. Nombre de ses bannerets ne l'auraient pas suivi dans une nouvelle rébellion contre son père après ce qui s'était passé. Il a par conséquent fini marié avec le plus riche crapaud femelle de toute l'Angleterre.
Les monstres ne se trouvent que rarement là où on croit qu'ils sont.
Les médecins juifs ont, en général, une excellente réputation. Bien meilleure que celle des médecins chrétiens en tout cas, qui eux ne pratiquent quasiment pas l’art de la saignée, et qui ont, par conséquent, pour principale utilité d’accélérer le passage de leurs patients de vie à trépas
Dieu est censé protéger les chevaliers chrétiens au combat et il faut admettre qu’il a presque autant à faire lors des joutes en groupe que sur un véritable champ de bataille. Deux équipes de cinq chargent l’une contre l’autre sur un espace ouvert, sans aucune lice pour guide les chevaux, et si deux adversaires démontent en même temps, ils finissent leur petit tête-à-tête à pied, à la masse d’armes, jusqu’à ce que l’un des deux se rende, ou bien qu’il meure de stupidité. Evidemment, les accidents arrivent aussi.
[concernant l'arrangement entre le Prince Noir et son père Edouard III]
Cela aurait pu fonctionner, s’il n’y avait eu un grain de sable pour enrayer cette belle logique. Le grain de sable était pourvu d’un sourire enjôleur, d’une cascade de cheveux roux et de seins éblouissants, adorablement parsemés d’une multitude de taches de rousseur. Le Prince Noire, malgré ses mœurs légères, c’était indéniablement entiché d’elle. Sans aller jusqu’à parler d’amour, le fait de culbuter toutes les nuits cette magnifique jeune noble campagnarde était devenu pour lui un véritable plaisir, comme une gourmandise qu’on arrive plus à refréner. Evidemment, cela ne l’empêchait nullement d’aller tremper son braquemart ailleurs aussi souvent que cela lui était possible – on ne se refait pas j’imagine – mais il l’avait tout de même fait venir auprès de lui, à Canterbury, et installée dans ses propres appartements.
J’ai longtemps été convaincu que ces petites prières des chrétiens étaient insignifiantes, en regard de la puissance incommensurable de la magie des temps anciens, que celle-ci soit, par ailleurs, de nature divine ou profane. Mais je me trompais. Leur pouvoir est bien plus grand que ce que pouvais penser au premier abord et il est il est tout ce qu’il y a de plus réel. En Italie, à Venise, j’ai vu de mes yeux un prêtre faire reculer une meute de chiens de cauchemars avec un simple credo, et une unique flasque d’eau, bénie par ses soins, m’a permis de survivre à la traversée à cheval du Bosco delle Morti de Camminano, et de prendre ainsi de vitesse le condottiere Gino Chionti pour défendre la ville de Bologne.
On peut sans doute dire du Duc Eudes de Bourgogne que c’est un sale con arrogant qui n’écoute personne. Mais il faut lui reconnaître qu’il est fier et courageux.