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Critique de Arlenone


J'ai décidé de me replonger dans la bit-lit, et ce à travers une saga que je n'avais pas lu depuis quelques temps: Cassandra Palmer. Je me souvenais beaucoup aimé cette série. Mais j'avais oublié une bonne partie de l'histoire, des intrigues et de l'univers. Et cette relecture m'a plongé dans un mélange de nostalgie et de surprises, je dois dire.

Pourquoi? Nostalgie, parce que les aventures de Cassie m'ont manqué. Et que j'ai un lien particulier avec ce livre, cette histoire et ce personnage. Mais surprises, car je ne me souvenais pas que l'univers était aussi complexe, pas plus que j'avais le souvenir des énormes longueurs du livre.
Mais d'abord, pour ceux qui ne la connaissent pas, je vais vous parler de l'auteur.
Karen Chance est américaine. Originaire d'Orlando, en Floride, elle a vécu en France, au Royaume-Uni et à Hong Kong, où elle a enseigné l'histoire, avant de se lancer dans l'écriture urban fantasy. Elle a écrit bon nombre d'ouvrages, tous se déroulant dans le même univers magique avec les mêmes personnages, notamment ceux des sagas Cassandra Palmer et Dorina Basarab.

Pour l'anecdote, c'est ma mère qui m'a acheté le premier tome (enfin non, elle m'avait pris le 2 par erreur, elle n'avait fait attention) en pensant que ça allait me plaire étant donné que ça parlait de fantômes, garous, vampires et autres joyeuseries. (et aussi du fait que l'héroïne a le même prénom que moi. Elle m'a déjà pris le miroir de Cassandre de Bernard Werber par rapport à ça aussi. J'ai peur de passer pour une égocentrique à cause de ça. xD (Non mais en vrai, le prénom Cassandra c'est cool, ça vient de la mythologie grecque! (même si le destin de la princesse troyenne & prophétesse n'est malheureusement pas très joyeux...))).
Lorsque j'ai vu la couverture du livre, j'ai été assez sceptique: ça ne paie pas de mine. Mais passé cet a priori, on est plongé dans l'histoire dès la première page. On suit le personnage de Cassandra Palmer (Cassie ou Cass' pour les intimes) à travers son point de vue. le style de l'auteur est assez particulier, c'est assez cru, et frise parfois entre le familier et le vulgaire. (Par vulgaire, j'entends que les personnages poussent pas mal de jurons et autres noms d'oiseaux).
Ce qui m'a aussi interpellée lors de ma première et seconde lecture, c'est vraiment les descriptions crues, parfois avec une certaine froideur, comme dans les scènes de tortures des humains par les vampires ou encore dans des scènes avec des connotations sexuelles (D'ailleurs, à ce propos petit avertissement pour ceux qui n'aime pas les scènes érotiques/ sexuelles et autres, y'en a quelques unes assez rapidement), ça met un poil mal à l'aise, car on ne ressent rien dans ces moments là pour les personnages. Cependant, quand on sait comment fonctionne le monde des vampires, on est un peu plus amène d'accepter les choses.
Il y a un autre gros point négatif qui m'a pas mal freiné dans ma lecture: le rythme. C'est affreusement rempli de longueurs. D'un point de vue technique, d'abord: les chapitres font une trentaine de pages. Une trentaine! Encore heureux que le livre est assez court (447 pages). Mais si ce n'était que le seul détail... Cassandra nous explique parfois pendant des paragraphes entiers comment fonctionne le monde magique, ce qui fait qu'une scène qui en théorie ne durerait que 5 minutes durent bien plus longtemps. Ce qui peut pas mal décourager pour finir le livre. Cependant, ces problèmes concernent plus la première moitié de ce dernier, la seconde étant presque explosive, bourrée de péripéties.

Concernant l'intrigue, j'aime beaucoup globalement, outre les explications à rallonge concernant l'univers imaginé par l'auteure, qui est assez complexe. La première chose qui m'a intéressé à travers le résumé, c'était le mélange entre à peu près toutes les créatures fantastiques en une série: fantômes, démons, magiciens, vampires, faes, loups-garous, vampires (et j'en passe!). L'aspect qui a piqué ma curiosité, c'était l'existence d'une mafia vampire. Très franchement, lorsque j'ai lu le résumé, j'ai rigolé. Ce qui est une idée assez drôle et vraiment bien retranscrite dans le récit, et casse pas mal avec l'image stéréotypé des vampires "dernière génération", mais j'y reviendrais un plus tard, lorsque j'aborderais les personnages.
S'il y a bien une chose qui m'a fait vraiment aimer ce livre je pense.. C'est l'aspect mythologie qui est omniprésent. (J'ADORE la mythologie, surtout grecque.), d'autant plus que le personnage principal tire son prénom d'une mythologie.
Par ailleurs, en plus de ces multiples références à l'imaginaire, au fantastique, l'auteure a également mis en avant ses connaissances historiques, comme avec l'époque de l'inquisition, et Carcassonne, ou encore dans l'organisation de la société vampirique. Ou encore dans les conflits politiques propre à chaque espèces et dans la société des créatures magiques.
Concernant l'histoire à proprement parler, Cassandra a affaire à de multiples dangers, ce qui ne manquent pas de provoquer de nombreuses péripéties. Entre les intrigues politiques, les dangers, les responsabilités et les tuiles qui lui tombent dessus les unes après les autres et son partenaire qui lui fiche des frayeurs... du coup, forcément, on ne s'ennuie pas!

Un des autres bon point de ce premier tome, ce sont ces personnages. En particulier, le duo Cassandra - Billy Joe. Elle, a le don de mettre dans des pétrins à peine imaginable et lui le don de parfois l'y enfoncer davantage. Cassandra a un certain franc parler, une bonne dose de sarcasme et elle est également coutumière au pragmatisme bien vampirique. Cependant, à part ça, elle semble un peu creuse. Mais sans doute est-ce lié au fait qu'elle a très peu son mot à dire la concernant. Néanmoins, sans réellement m'attacher, je me suis pas mal identifié à ce personnage pour son impatience et sa malchance, entre autres.
Cassandra est un personnage d'autant plus intéressant qu'en plus d'être l'héroïne, elle remplit tout à fait dignement le rôle de narratrice. Elle est le lien précieux entre le lecteur et le livre, l'histoire. Au fur et à mesure de la lecture, elle nous apprend davantage concernant le monde magique, parfois en plaisantant, comme lorsqu'elle se moque ouvertement des "vampires hollywoodiens".
D'autres personnages qui tiennent un rôle important, ce sont Mircea et Louis-César. J'aime beaucoup les vampires dans cette saga, parce qu'ils ne sont pas gentils. Mais pas tout à fait méchant non plus. Ils sont plutôt pragmatiques et on ne sait jamais vraiment à quoi ils pensent, s'ils sont sincères ou non. Leurs histoires personnelles ont évidemment un grand rôle dans leur caractères. Mais c'est aussi un jeu, un comportement de société. Un peu comme dans les beaux siècles, Marivaux le décrit plutôt bien dans son Jeux de l'amour et du hasard. Il mettait en avant les "protocoles" sociaux lorsqu'il s'agissait de courtiser quelqu'un. Il y a l'art et la manière. Ici, c'est exactement la même chose mais de façon plus généralisée et étendue, non seulement dans le domaine de l'amour. (D'ailleurs, autant vous prévenir: il n'y a pas de romance dedans. Pas d'histoire, de béguin. Rien.). Il y a certaines choses à lire entre les lignes.
En revanche, concernant le personnage de Tomas, il est assez secondaire et assez flou. Mais de souvenir, il me semble qu'on le voit davantage dans les tomes suivants.





Cassandra Palmer, le seuil des Ténèbres est un livre divertissant, avec un univers riche, complexe et tout aussi intéressants que ses personnages. A défaut de quelques longueurs, cependant, qui peuvent perdre le lecteur et le décourager s'il ne s'y prépare pas auparavant. Ce livre est idéal pour toute personne passionné, intrigué de près ou de loin par la mythologie grecque, l'univers fantastique en général (avec une prévalence néanmoins pour les vampires), et à qui l'absence de romance et le langage cru ne perturbera pas la lecture.
Lien : http://arlenone-book.blogspo..
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