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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La mécanique Chandler est bien huilée : un riche client fait appel aux services de Marlowe et le détective prend conscience dès le début de l'enquête qu'il a mis les pieds dans un nid de vipères. Il va devoir affronter des policiers corrompus et des gangsters déterminés. Et il va s'en prendre plein la tête, une nouvelle fois. Mais notre privé a la peau dure et est bien décidé à percer le mystère qui entoure la disparition de Crystal, l'épouse de Derace Kinglsey. L'enquête va se dérouler en partie à Bay City la crapuleuse, sur la côte pacifique, mais aussi dans la forêt de San Bernadino où Kingsley est propriétaire d'un chalet situé au bord d'un lac. C'est d'ailleurs dans ce lac que la compagne du gardien va refaire surface après un séjour d'un mois dans les profondeurs. Les premiers éléments semblent accabler le gardien, un mutilé de guerre alcoolique, mais c'est sans compter sur la sagacité de Philipp Marlowe qui va chercher à démêler le vrai du faux...

Le récit se déroule en pleine Seconde Guerre mondiale : le caoutchouc est rationné, les barrages sont protégés par l'Armée et la nuit, les villes californiennes sont soumises au black-out. « La dame du lac » est le quatrième roman de Chandler et s'il y a bien des redondances dans les intrigues, elles ne lassent pas le lecteur. le Los Angeles de Chandler a mieux vieilli que celui de Connely, bien qu'un demi-siècle sépare les deux écrivains. Le roman est toujours agréable à lire et fortement conseillé aux amateurs de polars. Un classique qui n'a pas pris la poussière.
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Crystal Kingsley a disparu. Ce n'est pas qu'elle manque beaucoup à son mari qui l'a déjà remplacée, mais elle a un certain génie pour se retrouver dans de sales histoires et ça c'est mauvais pour les affaires. Ses affaires, monsieur Kingsley y tient : les produits de beauté Gillerlain, c'est lui.
Philip Marlowe est donc chargé de la retrouver. Il a peu d'éléments à sa disposition : elle a séjourné dans un chalet qu'ils possèdent dans les montagnes (quand on est riche on ne passe quand même pas l'été sous le brouillard de Los Angeles) et a écrit une lettre annonçant son prochain mariage au Mexique avec son gigolo du moment.
Marlowe commence par le chalet : Chrystal n'y est plus mais il ne s'est pas dérangé pour rien : il trouve là son premier cadavre, la femme du gardien, une jolie blonde elle aussi, du moins avant qu'elle ait passé plusieurs semaines dans le lac.
Le gigolo lui, n'est pas au Mexique et affirme qu'il n'a jamais été question de mariage. Il habite à Bay city (Santa Monica, en fait, où Chandler habite quand il écrit le livre et il est très rare qu'il transforme les noms de lieux) La petite ville, la police surtout, a été pourrie par la prohibition et ne s'en est pas encore remise.
Marlowe s'en aperçoit rapidement en enquêtant sur le gigolo : la police lui reproche de faire,en fait, des recherches sur le suicide de sa voisine d'en face, la femme du docteur Almore. Comme plus il veut en savoir sur Lavery, l'ex-futur marié, plus on lui reproche de travailler sur madame Almore, sa curiosité est éveillée.
Quel rapport entre cette femme morte depuis plusieurs années et Chrystal Kingsley ? Comptez sur Chandler pour en imaginer un en nous promenant à travers la Californie, ses montagnes et son bord de mer avec toujours ce même humour, Il n'a pas été élevé en Angleterre pour rien !
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Il y a quelque temps, je m'étais décidée à élargir mon horizon s'agissant des polars. Seulement, je ne savais pas par où commencer, aussi j'ai consulté la liste des 100 meilleurs romans policiers de tous les temps, publiée par un magazine anglais, si mes souvenirs sont bons. Certains auteurs n'étaient cité qu'une seule fois et d'autres, comme Raymond Chandler, étaient cité plusieurs fois. N'ayant pas trouvé les romans que je cherchais de cet auteur (pour l'instant, je ne désespère pas de mettre la main dessus), j'ai emprunté le seul roman disponible, la Dame du lac.

Cette première incursion dans l'univers de Chandler a été plus que prometteuse. Une vraie révélation, un immense bouleversement dans ma vie de lectrice. Je suppose que vous avez tous un jour entendu parler de Philip Marlowe. En ce qui me concerne, la seule chose que je savais de lui était qu'il avait été interprété par Humphrey Bogart (entre autres), au cinéma.
Mais pour ceux qui l'ignorent, Philip Marlowe est détective privé. Mais pas le genre Sherlock Holmes ou Hercule Poirot mais plutôt le genre "flic à l'ancienne". Intuitif, fouille-merde, irrévérencieux, tenace.

Dans la présente histoire, Marlowe est engagé pour retrouver la femme d'un riche homme d'affaires, supposée partie avec son amant. Une histoire simple en apparence mais beaucoup plus compliquée en réalité. L'enquête de Marlowe va le conduire à découvrir un cadavre, enquêter sur un vieux dossier, faire face à des policiers corrompus, découvrir un second cadavre, puis un troisième, avant la révélation finale. Et tout cela en trois jours.

Aucun répit n'est laissé au lecteur, qui se retrouve plongé au coeur de l'histoire, aux côtés de Philip Marlowe, anti-héros par excellence. Marlowe se fiche d'heurter les sensibilités des autres personnages.
Les mots me manquent pour décrire mon état d'esprit lors de la lecture de la Dame du lac. J'ai vraiment adoré ce livre, un vrai bijou très bien écrit qui m'a donné envie de lire tous les romans de Raymond Chandler.

Si vous aimez les polars à l'ancienne, avec un héros...pardon un anti-héros bourru mais avec un bagoût et une classe folle, et doté d'un flair sans faille, si vous aimez les enquêtes qui vous embrouillent l'esprit à tel point que vous suspectez tous les personnages du roman (même les morts) pour être certain d'avoir raison sur l'identité du coupable, alors la Dame du Lac est fait pour vous.
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Très bon polar !

Première lecture pour ma part de Raymond Chandler avec cette réédition. Publiée intialement en 1943, cette intrigue n'a pas vieilli !

Un récit parfaitement orchestré qui fait la part belle aux rebondissements !

Marlowe détective à l'humour acéré, droit dans ses bottes et d'une intelligence subtile, navigue dans les méandres d'une enquête de plus en plus compliquée sans se départir de sa capacité d'analyse et de son intégrité.

Les rebondissement rebattent les cartes de l'enigme régulièrement et pourtant l'ensemble reste parfaitement clair.

Mensonges, trahisons, corruption : les ingrédients pour une intrigue haletante dans laquelle les personnages ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent au premier abord. Les dialogues sont percutants, souvent ironiques.

Bref, un très bon moment de lecture qui m'incite fortement à aller découvrir les autres romans de l'auteur.
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J'ai lu ce roman voici déjà quelques années. Ce fut mon premier Raymond Chandler et, pour illustrer mon ressenti du moment, je ne peux vous dire qu'une chose : j'ai dévoré tous ces livres les uns après les autres.

Le maître du roman noir, à mes yeux, dévoile ici une histoire alambiquée comme on les aime, avec son personnage mythique, Philip Marlowe (Humphrey Bogart couché sur le papier), charismatique, acéré, chapeau vissé sur la tête, cigarette aux lèvres, avec une désinvolture qui fait rêver. Des femmes sulfureuses, aux longues jambes et aux lèvres rouges. Un air de musique. Une volute de fumée, et vous voilà transporté dans un film en noir et blanc des années 50.

Sauf que, ce livre a quelque chose en plus, quelque chose qui ajoute une plus-value non négligeable (si vous achetez la bonne édition, bien sûr), il a été traduit par le non-moins talentueux, Boris Vian.

Deux monstres de la littérature réunis autour de cette dame du lac mystérieuse.

Foncez, lisez, vous ne serez pas déçu.
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Je ne comprends pas...je ne comprends pas comment j'ai pu attendre si longtemps avant de lire un roman de Raymond Chandler....Faut il être sot pour ça !! Moi le fan de ce ciné noir hollywoodien...l'inconditionnel de Monsieur Bogart...bref je m'égare mais sachez ceci : ce roman est tout simplement bon, une atmosphère que j'adore, un suspens sans faille, un méchant pas très méchant, un gentil pas très gentil et Marlowe qui nage entre 2 mondes, en ramassant quelques bourre pifs mais sans jamais perdre son humour (noir bien sur)...
Je suis heureux d'avoir passé le cap...mais je vous le dit ce ne sera pas le dernier Chandler....Vivement le suivant...
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De façon générale, je m'efforce de lire dans la langue originale. Mais quand j'ai vu qu'il s'agissait d'une traduction de Boris et Michèle Vian, je n'ai pas hésité une seconde. Délectation assurée ! L'écriture enjouée se fait légère et mutine à souhait. L'histoire noire se lit comme un conte à endormir les enfants. Ce sont des images en noir et blanc qui vous viennent à l'esprit, même si les lignes sont ponctuées de couleurs bleues, roses, grises. C'est la magie de Vian et de ses mots tout frais et délicats. Cela dans le plus grand respect du roman de Chandler ! Une lecture pour ceux qui recherchent un bon moment fait de délicieuses minutes qui défilent sur la pointe des pieds.
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Pour le whisky, rien ne vaut un de ces excellents écossais avec ce goût tourbeux si caractéristique, mais en matière de bourbon, j'ai une forte inclination pour le Four Roses avec ces notes caramélisées que Philip Marlowe affectionnait particulièrement tout en le consommant avec modération. Lorsque j'achève « La Dame du Lac » de Raymond Chandler, je m'en sers toujours un verre avec deux glaçons et je me repasse les images de cette formidable intrigue.

Philip Marlowe, le détective le plus charismatique de tous les temps est engagé par Derace Kingley qui le charge de retrouver sa femme Crystal qui semble avoir disparue de leur résidence secondaire du bord du lac à Puma Point. En se rendant sur les lieux, Philip Marlowe fera connaissance du voisin des Kingsley, Bill Chess dont la femme semble également avoir quitté les lieux depuis un mois. En se promenant autour du lac, ils apercevront une forme étrange flottant entre deux eaux. Un cadavre ?

D'aucun diront que ce n'est pas le roman le plus abouti de la série du détective privé Philip Marlowe. En ce qui me concerne, c'est tout simplement le meilleur parce que ce fut l'un des premiers roman noir que j'ai lu. Alors forcément, l'affect neutralise l'impartialité du choix. Et puis l'ambiance y est un peu particulière avec ce périple dans les montagnes californiennes où l'on peut sentir l'odeur de l'écorce des pins qui chauffent sous le soleil et où l'on croise une foule de personnages charismatiques, dont Patton, le vieux sherif de Puma Point qui sous ces aspects de beauf patenté se révèle être bien plus roublard qu'il n'y paraît.

Raymond Chandler a écrit ce roman en 1943 et tout au long de l'histoire on trouve des références à la guerre qui semble pourtant si lointaine. Contrairement aux autres récits, l'action se situe pour la plupart du temps hors de Los Angeles avec des lieux fictifs comme Bay City (nom repris pour la série Starsky et Hutch) et les montagnes de Puma Point.

La Dame du Lac : un classique du genre qui n'a pas pris une ride. Tout en fluidité dans ses descriptions avec des dialogues teintés d'un humour tout en finesse, c'est un livre qui se lit d'une traite et c'est peut-être à cela que l'on reconnaît le talent voir le génie d'un écrivain. Issu de l'école Black Mask, Raymond Chandler tout comme Dashiel Hammett ont appris à faire vibrer le lecteur à l'entournure de chaque changement de page car il faut se rappeler que leurs écrits étaient destinés à un lectorat populaire qui ne cherchait rien d'autre qu'à se distraire en frissonnant un peu. On notera que l'ouvrage a été traduit par Boris Vian qui adorait particulièrement la littérature américaine harboiled.

On ne peut qu'apprécier le style si particulier de Raymond Chandler qui a créé ce personnage mytique du détective désabusé au grand coeur, qui sait rester cool dans toutes les circonstances et qui promène sa classe au milieu d'une cohorte de femmes fatales, d'individus patibulaires et de flics un brin ripoux. Un personnage de rêve qui s'évapore comme les dernières gouttes de whisky au fond d'un verre.
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Je ne connaissais pas le privé Philip Marlowe et c'est avec grand plaisir que je l'ai rencontré dans ce polar finement ciselé. L'intrigue est digne des meilleures dans le genre : complexe mais réaliste, les motivations des acteurs toujours plausibles même si elles ne sont pas évidentes au départ, les fils menant à la résolution des crimes sont solides, rien n'est dû ici à une mystérieuse intuition tombée du ciel. L'univers crée par Chandler avec son privé imperturbable, ses flics douteux, son client pas net et l'incontournable femme fatale, traitée ici avec le plus grand des respect, est au global envoûtant. On baigne dans l'Amérique peuplée de personnages typiques déchirés entre honnêteté et vice, entre la nostalgie du passé et l'attrait de la modernité où le charme de la ruralité s'estompe devant la froideur des grandes villes. L'auteur est très souvent cité dans une compilation des cents meilleurs polars établie par la Mystery Writers of America en 1995 et on comprend facilement, à la lueur de cette lecture, pourquoi. À revisiter sans faute!
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Une nouvelle enquête de Philip Marlowe, dans une station de montagne, en cet été torride de 1943, à une heure de Los Angeles.

Derace Kigsley, riche propriétaire des parfums Gillerlain, mandate notre héros pour retrouver sa femme, Crystal, partie au Mexique depuis un mois pour épouser un gigolo, et qu'il redoute de voir embringuée dans une sale affaire.

Philip Marlowe prend pour point de départ le chalet du couple. Mais il ne va pas tarder à découvrir un premier cadavre, qui a séjourné dans le lac pendant un mois : celui de l'épouse du gardien de la propriété, une jolie blonde disparue elle aussi, le même jour que Crystal, après une dispute avec son ours de mari : Bill Chess. Marlowe va interroger Lavery, l'amant, mais rapidement, il va le retrouver mort lui aussi. Pourquoi ?

A première vue, un crime de femme, car il a été tué par balles dans sa baignoire et qu'il a fallu quatre balles pour l'abattre….Les deux affaires seraient-elles liées ? Quel rôle Kingsley et sa jolie secrétaire Miss Fromsett, jouent-ils réellement ? Quel rapport y a-t-il avec le sulfureux docteur Almore qui habite juste en face de la maison du gigolo qui fut aussi l'amant de Miss Fromsett ?

La trame du polar est implacable et on découvre petit à petit des ramifications inattendues…la drogue, les flics pourris et cogneurs de la petite ville de Bay City, mais il y a aussi des policiers honnêtes, un super shérif de montagne très habile au pistolet et très soucieux de sa réélection, Patton.

Marlowe va se faire tabasser, comme à l'accoutumée, mais il dénoue les fils de cette intrigue avec brio. Shéma classique. Les descriptions d'intérieurs sont absolument remarquables, les réparties des dialogues ciselées. J'adore la foule de personnages secondaires. Précisons que la traduction par Boris et Michèle Vian y est sans doute pour beaucoup, et elle reste très actuelle. de quoi donner une furieuse envie de lire un nouvel épisode de la saga du privé Marlowe.

Hollywood n'a pas tardé à tirer un film de ce polar, en 1947. C'est la première fois que l'on y utilise la technique de la caméra subjective. Comme dans le roman, c'est Philip Marlowe le narrateur et c'est lui qui tient la caméra, à savoir le réalisateur Robert Montgomery, dont on ne voit que le reflet dans un miroir.
Lien : http://bigmammy.fr
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