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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ça y est, nous y sommes. C'est la fin de notre civilisation techno-industrielle. Pas de miracle à attendre, ni de solution technologique. Il nous faut nous préparer en changeant notre rapport au monde pour vivre cet effondrement, qui pourra prendre différentes formes. Pour vivre ces changements radicaux, et y survivre si possible, nous devons envisager nos relations avec tous les êtres vivants plutôt comme une coopération qu'une compétition. Bonne lecture et bonnes réflexions.
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Servigne, Stevens et Chapelle ne s'effondrent pas, eux.
Après avoir fait le constat que tout peut s'effondrer, les 3 auteurs abordent la question de nos choix de vie en prévision de ce monde d'après, de ce monde inéluctablement différent qui, tôt ou tard va se dessiner et nous obliger à revoir nos fondamentaux.
Dans un style toujours aussi fluide et agréable, les 3 « ingénieurs » se défont de leurs lunettes rationnelles pour réfléchir à ce que la mutation de nos modes de vie implique ; plus exactement pour trouver comment vivre et non survivre dans ce monde défait.
L'effondrement de nos sociétés thermo-industrielles devient alors une opportunité : celle de reprendre la main sur le sens de nos vies, celui-là même qui nous échappait dans un environnement hyper technologique ; celle de retisser le lien entre nous par le fil d'une compréhension moins prétendument rationnelle et donc bien plus ouverte à ce qui fait aussi notre humanité.
Ils nous invitent à nous penser (et en comprendre la nécessité) , non plus comme « hors le monde » (au-dessus de lui) mais à nous reconnecter à celui-ci (ce qui dans une période de bouleversement comme on commence à la vivre risque d'être une gageure - mais avons nous le choix ?), à nous comprendre comme une partie prenante plutôt que dominante.

Ce serait trop dire que ce livre donne des solutions. Mais c'est sa force : il propose bien plus d'éléments de réflexion qui permettent de faire le bon diagnostic de ce qui nous a conduit jusqu'ici et qui devra forcément changer (qui changera par la force des choses, quoi qu'on en pense, qu'on le veuille ou non). C'est uniquement sur la base d'une compréhension plus juste (dans tous les sens du terme d'ailleurs) de notre place dans le monde (le « terrestre » de Bruno Latour) que nous saurons vivre plus apaisé (plus en équilibre) avec tous ses habitants. Et peut-être, d'ailleurs, chacun avec soi.
Finalement, l'effondrement, si nous savons, lui, le comprendre, même s'il ne sera pas une partie de plaisir, peut être une chance : celui de devenir enfin des hommes adultes, responsables, généreux et épanouis. C'est notre humilité qui sera notre salut.
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Je vous encourage à regarder la vidéo avec l'interview de Pablo Servigne sur vimeo.com. Dans le menu recherche, tapez : Une dernière bière avant la fin du monde.
C'est particulièrement instructif. Il parle de ce livre justement.
Peu importe si on est d'accord sur tout ou pas. Déjà le titre n'est pas accrocheur, mais l'important c'est le contenu.
C'est un livre qui fait prendre conscience des comportements humains, interdépendance, la cohésion, l'imaginaire.
Pablo S a étudié le comportements des animaux, des humains par rapport à l'entraide par exemple et c'est très intéressant.... je ne vous dirai que ça !
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Qu'elles soient naturelles , industrielles ou résultant d'actes terroristes , les catastrophes sont soudaines , écrasantes et souvent meurtrières.

Elles tuent , blessent , dépriment , rendent fou , chagrinent, désespèrent , effraient , stressent , anesthésient , etc.

Ce sont d'immenses chocs pour le corps et l'esprit.
il faudra se forger un moral d'acier pour traverser les tempêtes à venir.
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Lire sur le sujet de l'effondrement est par définition éminemment angoissant. le propos de cet ouvrage n'est pas de nier l'angoisse mais de la traverser, transformé par cette expérience, et de développer les savoirs-être qui nous permettront de faire face.
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