La voix s’interrompit et Aïnako se tourna vers les barreaux de sa cellule en se redressant sur un coude. Ses ailes se replacèrent d’elles-mêmes et, bien que la douleur la fît grimacer, elle fut rassurée de constater que tous ses os étaient intacts. Omkia lui sourit.
— C’est la première fois que tu ne te cognes pas la tête en te réveillant, dit-il.
— C’est la première fois que tu chantes, répondit-elle.
Le sourire d’Omkia se fit légèrement embarrassé.
— Ça paraît tant que ça?
— Qu’est-ce que tu veux dire?
— Que je n’ai jamais chanté de ma vie.
— Tu n’as jamais chanté?
Omkia fit non de la tête.
— Même pas pour t’amuser? insista Aïnako.
Il haussa les épaules.
— Ce n’était pas très bien vu dans les tunnels externes. De façon générale, les gnomes ne chantent pas beaucoup.
— Où as-tu appris cette berceuse?
— J’ai entendu une elfe la chanter à son fils. J’ai oublié les paroles et je ne suis même pas certain d’avoir le bon air.