Le cimetière des innocents, tome 3 : Le grand mystère de l'au-delà

Oriane se prête finalement au jeu de la sainte emmurée place des innocents. Ce subterfuge lui permet d'accomplir ce qu'elle a toujours souhaité et ce que la culture moyen-ageuse lui refuse : le droit de soigner.

Dans ce contexte historique difficile de l'après saint Barthélemy et de l'accession au trône d'Henri IV, les auteurs nous livrent une histoire fraîche et divertissante mais sans plus. Si on veut creuser on pourrait dire qu'il y a la matière à réflexion sur la religion et la tolérance mais encore...
Il en ressort surtout une histoire qui manque de suspense et de rebondissements. L'auteur des meurtres est évident dès le début et ne soulève pas de grande passion. La bluette entre oriane et jonas n'est ni originale ni très bien amenée. Reste la petite foule de revenants roses qui permettent une certaine dose de cocasse à défaut d'un scénario palpitant.

C'est à cause de cette couverture que j'ai emprunté et lu la série. Alors, oui, le dessin tient ses promesses... c'est toujours aussi agréable... J'aime bien. Même si les personnages ont tous la même tête, j'aime bien cette ambiance graphique.
Par contre pour l'histoire, ce n'est pas ce Troisième tome qui remonte la pente descendante des 2 précédents... C'est mou, ça n'avance pas, et tout me semble capillo-tracté.
Donc, non.... j'ai totalement renoncé sur ce point.
C'est juste divertissant. C'est suffisant parfois.

Suite du dyptique précédent, Oriane est restée enfermée (enfin plus ou moins) et a arrété les miracles de la pierre et suit sa vocation de médecin en soulageant les personnes qui viennent la voir pour guérir leurs maux.
Mais l'Eglise reste préocupée par leurs agissements et diligente un vicaire prêt à tout pour que sa vision, qui est forcément la bonne, soit celle qui soit admises, quitte à quelques meurtres en passant.
Histoire sympathique alliée à un trait semi humoristique même si l'histoire sous tendue est particulièrement atroce (guerres de religion du XVIeme).
Cela reste léger grace à la bluette entre nos deux héros, les ressuscités qui forment une joyeuse bande.
Pas mal, sans plus.

Ad vitam æternam

Ce troisième tome du Cimetière des Innocents redonne vie au Paris du XVIe siècle avec un humour et une légèreté qui contrebalancent la noirceur d'un récit égratignant gentiment la religion catholique, exacerbée par les guerres de religion qui déchiraient le royaume… le dessin délicieusement caricatural de Xavier Fourquemin met en scène avec malice le récit jubilatoire et iconoclaste de Philippe Charlot.

Le Grand Mystère de l'Au-delà est un album rafraîchissant, drôle et entraînant qui s'inscrit dans le sillon amorcé par le précédent diptyque… Devant la qualité de ce one-shot, on ne peut qu'espérer que les auteurs nous proposent un troisième cycle tant nos deux tourtereaux s'avèrent attachants…


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