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Critique de Billie72


“Il faisait 3 degrés à Paris ce lundi matin, quand Simon se rendit au lycée pour donner quatre heures de cours avec les restes d'une gueule de bois, les cheveux encore humides durcis par le vent glacé, sa serviette en cuir éraillée et son adolescence qui, depuis quarante-huit heures, lui revenait à la figure comme des paquets de mer.”

À 32 ans, Simon apprend le décès de Franck, son copain d'enfance.
Avec le départ de Franck, c'est Clarisse qui revient dans sa vie.

Ils étaient trois, une fille et deux garçons, de milieux sociaux et histoires familiales différentes. Qui, pendant une vingtaine d'années, ne cessèrent de se croiser, s'aimer, se détester, se fuir, se chercher, s'oublier, s'épauler, se perdre de vue.

Parvenus à l'âge adulte ils retrouvent la mémoire des bêtises, drames, accidents de parcours, moments de tendresse, de complicité et d'oubli.

Le récit au présent alterne avec des scènes du passé surgissant de manière aléatoire, comme soufflées par la mémoire. S'il est parfois difficile de s'y retrouver dans la chronologie des événements, l'histoire est passionnante parce que c'est celle de la vie, de ses atermoiements, remords et regrets, et de l'espoir prêt à renaître alors que l'on n'osait plus y croire.

Si « on perd son temps à courir après les ombres d'un passé perdu », le lecteur, lui, ne perd pas son temps à se laisser entraîner par La mémoire de nos rêves, un remarquable roman porté par la plume de Quentin Charrier, incroyable de finesse et de sensibilité.
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