La mémoire de nos rêves

Simon apprend le décès brutal de son ami d'enfance, Franck, le voyou charmeur, le mal-loti, poursuivi par un destin chaotique. Si le sentiment de culpabilité émerge rapidement, c'est qu'il a dû choisir entre sa vie de couple et l'hébergement envahissant de Franck, de sa compagne et de leur fille. En vain, le départ de son ami n'a pas abouti au retour de Justine.
Ce décès implique un certain nombre de démarches, plus ou moins dictées par la nécessité. Retrouver sa mère pour l'avertir, c'est renouer avec un passé pas si lointain. On découvre ainsi peu à peu les liens qui ont unis les deux comparses, les amours anciennes, pas toujours déclinées au passé, les frasques de potes, les années lycée, les études…Et Clarisse, l'ex jamais oubliée.


Si le ton de la narration est assez monocorde,, à l'imparfait, avec assez peu de dialogues, la construction livre des indices qui ouvrent le champ de questions pour le lecteur. La chronologie réinventée suscite un intérêt renouvelé a chaque fois que l‘on pressent un élément nouveau.

Chronique d'une amitié qui a bravé les dictats de l'appartenance sociale, nostalgie d'un amour qui s'est noyé dans les non-dits, ce premier roman mérite qu'on s'y attarde. Des personnages qui s'apparentèrent aux anti-héros, humains, fragiles, et susceptibles de sombrer dans les traquenards du destin banal d'une vie ordinaire.

320 pages Grasset 11 janvier 2023
#Lamémoiredenosrêves #NetGalleyFrance


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Et si nos rêves devenaient enfin réalité?
Quentin Charrier signe avec La mémoire de nos rêves un premier roman de grande qualité.
Simon doit aller reconnaitre le corps de Franck Aubert, son ami d'enfance... Avec Franck, c'est Clarisse qui réapparait , d'ailleurs elle n'a jamais vraiment quitté ses pensées..
Les obsèques, les retrouvailles avec Clarisse, les non-dits toujours et encore et les souvenirs affluent. Bientôt trois voix se font entendre , à chacun ses regrets, ses faiblesses, ses envies d'ailleurs sans ou avec l'autre. de galère en galère, de squat en squat, de dope en dope, la glissade a été longue et sans issue pour Franck. Simon et Clarisse végètent tant bien que: mal sans oser poser la question cruciale: de tous leurs rêves combien en ont ils réalisés?
Un bilan doux amer sur la difficulté à sortir de son milieu social, malgré les sentiments aussi puissants soient ils.
Un texte servi par une écriture de toute beauté. Simon, Franck et Clarisse, Franck, Clarisse et Simon, Clarisse , Simon et Franck, trois entités mais un tout.
Un grand merci aux éditions Grasset pour ce partage via Netgalley
#Lamémoiredenosrêves #NetGalleyFrance !

Simon, prof de français, qui mène sa petite vie de trentenaire sans entrain, reçoit un coup de fil de la police. Franck, son plus vieil ami, a été retrouvé mort dans une cage d'escalier. A priori, une prise de drogue qui a mal tourné. Comme il avait dans sa poche un papier avec les coordonnées de Simon, celui-ci doit venir l'identifier. Avec cette mort, Simon va devoir aussi se confronter à son passé. Il va revoir Clarisse, son premier amour, qu'il a pourtant lui même fuit. Clarisse est une jeune femme que la vie n'a pas aidé, père alcoolique, une mère partie trop tôt, et un drame bouleversant dans son adolescence....Le livre mêle passé, présent, entre les trois adolescents et les trois adultes que Franck, Simon et Clarisse sont devenus. Trois devenirs sans éclats, beaucoup d'embûches dans la construction des uns et des autres. Cela donne des personnages abîmés, plein de sensibilité. Si Clarisse a beaucoup attiré mon empathie, la peur permanente de vivre de Simon m'a moins séduite. Mais il faut reconnaître à l'auteur la capacité à faire vivre les différents personnages. J'ai été séduite par ce premier roman.
Merci à Netgalley et Grasset pour cette lecture.

“Il faisait 3 degrés à Paris ce lundi matin, quand Simon se rendit au lycée pour donner quatre heures de cours avec les restes d'une gueule de bois, les cheveux encore humides durcis par le vent glacé, sa serviette en cuir éraillée et son adolescence qui, depuis quarante-huit heures, lui revenait à la figure comme des paquets de mer.”

À 32 ans, Simon apprend le décès de Franck, son copain d'enfance.
Avec le départ de Franck, c'est Clarisse qui revient dans sa vie.

Ils étaient trois, une fille et deux garçons, de milieux sociaux et histoires familiales différentes. Qui, pendant une vingtaine d'années, ne cessèrent de se croiser, s'aimer, se détester, se fuir, se chercher, s'oublier, s'épauler, se perdre de vue.

Parvenus à l'âge adulte ils retrouvent la mémoire des bêtises, drames, accidents de parcours, moments de tendresse, de complicité et d'oubli.

Le récit au présent alterne avec des scènes du passé surgissant de manière aléatoire, comme soufflées par la mémoire. S'il est parfois difficile de s'y retrouver dans la chronologie des événements, l'histoire est passionnante parce que c'est celle de la vie, de ses atermoiements, remords et regrets, et de l'espoir prêt à renaître alors que l'on n'osait plus y croire.

Si « on perd son temps à courir après les ombres d'un passé perdu », le lecteur, lui, ne perd pas son temps à se laisser entraîner par La mémoire de nos rêves, un remarquable roman porté par la plume de Quentin Charrier, incroyable de finesse et de sensibilité.

Simon, 32 ans, professeur d'Histoire, apprend la mort de son ami d'enfance, Franck, devenu SDF; il en informe Clarisse que Simon et Franck ont aimée alors qu'ils avaient 15 ans.
Ce décès brutal fait ressurgir le passé avec ses regrets, ses incompréhensions, la culpabilité mais aussi l'amitié, l'amour qui ne dit pas son nom. le déterminisme social, peu prégnant à l'adolescence, les a, devenus adultes, éloignés les uns des autres. Simon, d'un milieu social aisé a fait des études universitaires, mais sans réelle ambition. Franck, orphelin de père, d'une famille de gitans sédentarisés, manquait de tout; il est devenu un petit caÎd et s'est laissé couler dans l'auto-destruction. Clarisse, dont le père était alcoolique, a perdu sa mère très jeune et s'est contentée d'une vie terne, sans intérêt.
C'est le roman des rêves et des illusions perdus, piétinés par les réalités de la vie. C'est le roman d'une amitié qui a perduré malgré les vicissitudes de la vie, les trahisons, avec des éclipses; pendant 20 ans, les 3 amis se perdront, se retrouveront sans jamais tourner définitivement la page. C'est le roman du premier amour, jamais oublié, qui empêche de vivre à fond d'autres histoires. C'est le roman de la solitude non choisie qui détruit à petit feu.
Même si la fin du roman laisse apparaître un coin de ciel bleu, j'ai trouvé ce primo-roman assez déprimant et je m'y suis sentie engluée; j'ai aussi été quelquefois perdue dans les retours non chronologiques dans le passé. J'ai, cependant été touchée, par la petite musique triste et mélancolique de l'adolescence perdue.
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Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions Grasset et Netgalley pour ce partenariat.

Simon, un prof trentenaire doit aller reconnaître à la morgue le corps de Franck, son ami d'enfance. Mais en faisant ceci, c'est tout une histoire qui en découle, des souvenirs mais surtout des rêves, pas si bien enfouis que ça puisqu'en fait, ce n'est pas d'un duo qu'il s'agit mais bel et bien d'un trio, avec Clarisse, que Simon a tenté toute sa vie d'oublier, sans y parvenir. Nous voilà embarqués dans l'histoire de ces trois personnages, aussi belle que difficile soit-elle.

Comment écrire sur ce livre sans en dire trop ? Il s'agit du premier roman de Quentin Charrier et j'ai beaucoup aimé son style d'écriture, même si parfois un peu cru. Pendant la lecture, je me suis demandée régulièrement comment j'allais pouvoir écrire mon avis, mais finalement, je n'ai pas tant de mal que cela.

J'ai beaucoup aimé les personnages, je me suis attachée à eux, à leur histoire de vie pas toujours facile. Quentin Charrier nous dépeint ici toutes les contradictions de la dure loi de la vie. Comment faire pour se sortir d'un destin qui semble déjà tout tracé avec Franck par exemple, qui baigne depuis tout petit dans la délinquance, que ce soit vol, alcool, drogue ? Comment imposer ses choix comme le veut Simon, fils de médecin et frère de deux personnes qui ont décidé elles-aussi de faire de grandes études ? Comment s'en sortir quand on est pas aidé par la vie comme Clarisse, fille d'un ivrogne qui disparaît sans cesse et orpheline de mère ?

Dit comme ça, on dirait qu'on n'a pas le choix, mais la force des sentiments, l'envie de se battre et de s'en sortir, et surtout les rêves peuvent avoir une puissance hors du commun, malgré les difficultés.

Je terminerai par ces quelques mots : Il faut toujours croire en ses rêves. N'abandonnez jamais une chose que vous voulez vraiment. L'attente est difficile, mais les regrets sont pires.

Faites ici la connaissance d'un trio auquel il est impossible de ne pas s'attacher : Simon, issu d'une famille aisée doit faire avec les ambitions pour lui de ses parents, Clarisse d'un milieu plus modeste et enfin Franck, aux origines gitanes. Tous trois n'avaient pas d'autre point commun que d'avoir le même âge et de vivre dans la même ville sur la côte atlantique. Cela suffit à écrire les plus fortes histoires.
“On est pas du même monde ; sa peau glacée, d'une pâleur de faïence - des aveux auxquels, venant d'un autre, elle n'aurait accordé aucun prix. Venant de Simon, c'était comme un coup de couteau dans le ventre.”
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Faites sa connaissance dans un ordre éparse, en commençant par ce moment où Simon, désormais la trentaine, doit, après avoir appris la mort de son ami d'enfance Franck, affronter les souvenirs de leur amitié passée. Occasion alors de recontacter Clarisse, premier amour qu'il ne sera jamais parvenu à oublier.
Sans chronologie linéaire, le livre saute sans cesse d'une époque à l'autre, du passé au présent, de l'enfance à l'âge adulte et également d'un narrateur à l'autre. Cela peut sembler déroutant au début, mais Charrier réussit à manier son texte avec habileté pour que le lecteur ne se perde pas dans les différents moments de l'histoire. Au contraire même, cette construction permet de donner des dimensions supplémentaires au roman : cela montre comment les souvenirs peuvent s'entremêler, comment chaque événement peut être interprété différemment selon l'angle de vue et cela permet de distiller les évènements et certains rebondissements au fil de l'eau, apportant un suspens auquel on ne s'attend pas dans un roman du genre.
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Ce premier roman explore donc avant tout toute la complexité des relations humaines. Très contemporain, il dresse le portrait d'une génération évoquant également quelques différences sociales, l'impact des origines sur l'avenir et la confrontation de la réalité aux rêves de jeunesse. Un roman à la tonalité mélancolique qui aborde des thèmes fréquemment évoqués en littérature contemporaine mais qui, sans réinventer le genre, le fait plutôt bien.
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"Franck est mort". Quand Simon, prof trentenaire apprend cette nouvelle, c'est à Clarisse qu'il pense et c'est avec elle qu'il partage cette funeste annonce. C'est alors l'occasion d'une plongée dans ses souvenirs, ceux d'une époque révolue où ils grandissaient dans une petite ville côtière, liés par une amitié amoureuse étrange, faite de remords, de regrets et de renoncements. Trois destins dissemblables avec chacun des cartes de chance opposées, mais irrémédiablement attirés les uns vers les autres, comme les pôles opposés d'un aimant. Simon, fils de médecin, à l'avenir brillant tout tracé. Franck, demi gitan, orphelin de père, contraint trop tôt de plonger dans les débrouilles et les magouilles pour s'en sortir. Et Clarisse, issue d'un milieu modeste, tiraillée entre eux deux, entre coeur et raison, entre passion et tendresse, entre amour et amitié. Trois jeunes qui ont raté le début de leur histoire, par fierté et orgueil pour Simon, par pudeur ou honte pour Clarisse, par déterminisme pour Franck. Mais sauront-ils renouer les fils de leur passé? Et si cette disparition rebattait les cartes? Si elle était l'occasion de solder les comptes avec un passé mouvementé?
 
Nombreux sont les romans qui traitent des souvenirs adolescents, de ces rêves échoués sur le quotidien de l'âge adulte, de ces regrets mal digérés, de ces erreurs non assumées. Et pourtant, dans ce premier roman Quentin Charrier a réussi à me surprendre et à m'éblouir.
Par son écriture tout d'abord, précise, ample, imagée et immersive, qui nous plonge dès les premières phrases dans les jeunes années de ses héros. Par son ton, nostalgique et doux, sans pour autant être mélancolique qui porte un regard lumineux et délicat sur ces jeunes qui verront leur avenir leur échapper. Une tendresse et une bienveillance qui m'ont fait penser à Nicolas Mathieu dans ce regard doux amer porté sur les rêves brisés, et ceux qui me connaissent savent à quel point la comparaison est flatteuse.
J'ai adoré enfin la construction, parfaite, qui nous bouscule, nous déstabilise, et pourtant jamais ne nous perd. Elle alterne sans chronologie entre passé et présent, au fil du flot des souvenirs, et pourtant on suit aisément ce fil, de façon presque surprenante, tant elle est aboutie bien que complexe.
Coup de foudre pour ce premier roman qui m'a subjuguée et dont j'ai savouré chaque page. Un auteur à l'univers qui m'a charmé et à la plume prometteuse. A découvrir sans tarder

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Une histoire de passage à l'âge adulte, d'amitié et d'amour perdu avec trois acteurs. Il y a Simon, issu d'une famille bourgeoise, adepte de la vie au jour le jour et de la procrastination. Il y a Clarisse, jeune fille brillante qui vit avec sa mère et sa soeur. Et il y a Franck, voyou qui tremps très jeune dans le trafic et les arnaques. Ces trois-là vont s'aimer, se quitter, se perdre de vue durant les presque vingt ans couverts par le roman, entre 12 et 30 ans.

Le roman est bien construit, avec des flash backs qui éclairent peu à peu la vie de ces trois enfants devenus adultes. Mais pour moi ça manque de punch, de cohérence parfois. C'est un peu trop contemplatif à mon goût.

Le roman commence par la mort de Franck. Simon souhaite retrouver Clarisse pour lui annoncer. Ces trois-là se connaissent depuis l'enfance et ont formé un trio entre amitié et amour, se perdant parfois de vue.
C'est un trio qui se cherche sans cesse, dans une quête perpétuelle de l'amour et une quête de soi aussi.
Clarisse-Simon, Clarisse-Franck, Simon-Franck et Simon-Clarisse.
J'ai éprouvé peu d'empathie pour les personnages qui ne sont pas très attachants ; j'ai même trouvé Clarisse molle, intelligente et pourtant sans intérêt ; Simon bourgeois sur de lui ou pas et sans intérêt.
Franck est tout l'opposé, le seul qui bouffe la vie, issu d'une famille pauvre, tombé dans la drogue comme consommateur et trafiquant, il casse les codes.
Mais voilà, j'ai trouvé ça long, cela n'enlève rien à la qualité de l'écriture, mais je n'y ai pas cru, c'est froid et sans couleurs. L'écriture suit la mémoire des deux personnages Clarisse et Simon qui se souviennent au fur et à mesure de leur passé, entre rêve et réalité.
J'ai trouvé intéressant les allers et retours entre le présent et les souvenirs qui assaillent Clarisse et Simon. Mais sinon c'est une lecture qui m'a laissé de marbre.