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Citations sur Papillon (20)

Un homme n'est jamais perdu. Malgrè tout ce qu'il a pu commettre, à un moment donné de sa vie il y a toujours une chance de le récupérer et d'en faire un homme bon et utile à la communauté.
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Un homme n'est jamais perdu. Malgrè tout ce qu'il a pu commettre, à un moment donné de sa vie il y a toujours une chance de le récupérer et d'en faire un homme bon et utile à la communauté.
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La gifle a été si forte que je ne m'en suis relevé qu'au bout de treize ans. En effet, ce n'était pas une baffe ordinaire, et pour me la balancer, ils s'étaient mis à beaucoup.
Nous sommes le 26 octobre 1931. Depuis huit heures du matin on m'a sorti de la cellule que j'occupe à la Conciergerie depuis un an. Je suis rasé de frais, bien vêtu, un costume d'un grand faiseur me donne une allure élégante. Chemise blanche, nœud papillon bleu pâle, qui apporte la dernière touche à cette tenue.
J'ai vingt-cinq ans et en parais vingt. Les gendarmes, un peu freinés par mon allure de "gentleman", me traitent courtoisement. Il m'ont même enlevé les menottes. Nous sommes tous les six, cinq gendarmes et moi, assis sur deux bancs dans une salle nue...
(extrait du premier cahier "Le chemin de la pourriture - Les assises"
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Maturette et moi marchons lentement au milieu de la foule. On a besoin de côtoyer des gens, d'être bousculés, de nous assimiler à elle pour en faire partie. Nous entrons dans un bar et demandons des bières. Ça semble rien de dire : "Two beers, please", oui, c'est tellement naturel. Eh bien, malgré cela, ça nous paraît fantastique qu'une coolie indoue avec sa coquille d'or dans le nez nous demande après nous avoir servis : "Half a dollar, sir." Son sourire aux dents de perle, ses grands yeux d'un noir-violet un tout petit peu bridés sur les coins, ses cheveux de jais qui tombent sur ses épaules, son corsage demi-ouvert sur le début des seins qui laisse entrevoir qu'ils sont de toute beauté, ces choses futiles si naturelles pour tout le monde nous paraissent à nous autres fantastiquement féériques. Voyons, Papi, c'est pas vrai, ça ne peut pas être vrai que si vite, de mort vivant, de bagnard à perpète, tu sois en train de te transformer en homme libre !
C'est Maturette qui a payé, il ne lui reste qu'un demi-dollar. La bière est délicieusement fraîche et il me dit : "On en boit une autre ?" Cette deuxième tournée qu'il voudrait boire me paraît une chose à ne pas faire.
- Voyons, il n'y a pas une heure que tu es en vraie liberté et déjà tu penses à te saouler ?
- Oh ! je t'en prie, Papi, n'exagère pas ! Entre boire deux bières et se saouler, il y a loin.
- Peut-être tu as raison, mais je trouve que décemment on ne doit pas se jeter sur les plaisirs que nous offre le moment. Je crois qu'il faut les déguster petit à petit et non en glouton. D'abord, cet argent n'est pas à nous.
- Oui, c'est vrai, tu as raison. On va apprendre à être libre au compte-gouttes, c'est plus à la hauteur.
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Il y a des petits voleurs, maladroits puisqu'ils se font souvent prendre, qui sont relégués - ce qui revenait, de mon temps, au même que d'être condamné à perpète - et qui n'ont, dans toute leur vie de voleurs, pas volé dix mille francs. C'est là où il y a le plus grand non-sens de la civilisation française. Un peuple n'a pas le droit de se venger ni d'éliminer d'une façon trop rapide les gens qui provoquent des ennuis à la société. Ces gens sont plus des gens à soigner qu'à punir d'une façon aussi inhumaine.
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Vous croyez que parce que nous avons ascenseurs, avions et un train sous terre, ça prouve que les Français sont plus civilisés que ces gens qui nous ont reçus et soignés ?[...] Mais s'ils n'ont pas les bénéfices du progrès, ils ont le sens de la charité chrétienne bien plus élevé que tous les prétendus civilisés du monde. Je préfère un illettré de ce hameau qu'un licencié es lettres de la Sorbonne à Paris, si celui-ci doit avoir un jour l'âme du procureur général qui m'a fait condamner. L'un est toujours un homme, l'autre a oublié de l'être.
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Cette scène a dû émouvoir le jeune garde car, au bout de quelques minutes, il s'arrête devant ma cellule et dit : « Il doit être devenu fou. »
— Vous croyez ? Pourtant tout ce qu'il dit est très équilibré.
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Dans les larmes qui me nettoient les yeux purulents, je vois mille petits cristaux de toutes les couleurs et bêtement je pense: on dirait les vitraux d'une église.
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"Je vous ai raconté la thèse du type d'Irapa, un pauvre pêcheur, expliquant au préfet qu'un homme n'est jamais perdu, qu'il faut lui donner une chance pour qu'en l'aidant il devienne un honnête homme. Ces pêcheurs presque illettrés du golfe de Paria, au bord du monde, perdus dans cet immense estuaire de l'Orénoque, ont une philosophie d'humanisme qui manque à beaucoup de nos compatriotes. Trop de progrès mécaniques, une vie agitée, une société qui n'a qu'un idéal: de nouvelles inventions mécaniques, une vie toujours plus facile et meilleure. Déguster les découvertes de la science comme on lèche un sorbet entraîne la soif d'un confort meilleur et lutte constante pour y arriver. Tout cela tue l'âme, la commisération, la compréhension, la noblesse."
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En toute sincérité, je préfère être un forçat qu'un garde chiourne.
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