AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Carnets2SeL


En ces temps de transition des supports de lecture, il est bon de rappeler que « L'imprimerie, du moins dans les quatre premiers siècles de son existence, n'a fait disparaître ni la communication ni la publication manuscrite. », elle a même initié à de nouveaux usages de l'écriture à la main. le manuscrit permettait une diffusion contrôlée et limitée des textes, qui, ainsi soustraits à la censure préalable, pouvaient circuler clandestinement plus aisément que les ouvrages imprimés et risquaient moins de tomber entre les mains de lecteurs incapables de les comprendre, tels que les textes du libertinage érudit ou du matérialisme philosophique. le manuscrit constituait également une forme ouverte aux corrections, aux retranchements et aux additions, opposée aux intérêts économiques, et protègeait les textes des altérations introduites par des compositeurs malhabiles, des traducteurs et des correcteurs ignorants.

Avant 1750, les manuscrits autographes étaient rares en France et ailleurs. Quelques exceptions : Les Pensées de Pascal et Vie des dames galantes de Brantôme, les manuscrits de pièces de théâtre espagnoles et britanniques, les manuscrits poétiques du Trecendo

Et surtout, avant l'avénement de la notion d'auteur au XVIIIe siècle, l'écriture collaborative, l'intertextualité des oeuvres et leur reprise, favorisait la participation intellectuelle de l'imprimeur à l'élaboration du texte, et la pérennité d'un texte aux milles interprétations possibles, comme l'évoqua Borges dans son célèbre Pierre Ménard, auteur du Quichotte.

Une plongée dans le circuit du livre des siècles précédents permettant de réviser nos angoisses devant la disparition d'une lecture papier choisie pour une explosion démocratique de l'écrit sur écran.
Lien : http://carnetsdesel.fr/blog/..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}