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Critique de SMadJ


SMadJ
10 novembre 2014
Charmant ce retour au début du XXème siècle. En 1900 précisément, jonction entre un XIXeme industriel, défricheur et novateur, et un nouveau siècle qui débute plein de promesses de prospérité mais dont on sait qu'il sera sacrément horrible et meurtrier.
Les avancées technologiques ne compensant pas toujours les atrocités commises par les hommes. C'est étrange d'ailleurs cet équilibre entre le sublime et l'horreur dont est capable l'humanité. À se demander si ils ne se nourrissent pas l'un de l'autre. Cela nourrit au moins la création et c'est aussi de cela dont parle ce livre.

Le bouquin d'ailleurs situe son sujet sous le prisme de l'exposition universelle de 1900.
Ah l'exposition universelle, tant de magnificences créées par l'Homme.
Saviez-vous que le restaurant "Le Train Bleu" situé dans la Gare de Lyon fut créé cette année-là ?
Un petit bijou d'art nouveau somptueux. C'est à voir. Par contre, il ne faut pas y manger, le cuistot doit être aussi né en 1900...
C'était la minute Guide Michelin.

L'exposition universelle de 1900 donc, pleine de si belles promesses d'un futur meilleur, sera pourtant le point d'orgue et le fil symbolique, théâtre même, de crimes, de violences et de barbaries sans nom. Une métaphore de l'avancée du progrès et de la condition humaine où l'on verra que la condition humaine est loin de progresser, l'histoire étant un perpétuel recommencement...

La galerie de personnages proposée par Maxime Chattam est réussie.
Son anti-heros, Guy de Timée, délicieusement lâche et antipathique par endroit, la sublime Faustine et Perotti, le peu courageux inspecteur, vont faire battre les coeurs au tempo de meurtres peu ragoûtants.

Ils vont être confrontées à des horreurs annonciatrices de temps nouveaux, aux limites de la modernisation et du progrès, aux virus humains de la folie qui vont se multiplier tout le siècle, se propageant jusqu'à des paroxysmes jamais atteint. Bienvenue au XXeme siècle, les gars !

Comme toujours chez Maxime, le style est limpide, fluide, claque comme le fouet dans le vent. Mais surtout se déroule à une vitesse faramineuse tant le lecteur est happé par les mots. 3,5/5

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