- Je suis tellement triste que c'est comme si j'étais mort.
Quand on marche, j'essaie de penser à des trucs sympas . Faire des dessins ou jouer avec mes legos, fabriquer des pod racers ou des vaisseaux.
Faire des trucs avec papa.
Mais faut toujours faire des choses pas drôles comme trouver un abri pour dormir ou chercher de quoi manger.
On n'est plus si loin de la côte, les garçons. ...et le ciel se dégage enfin
La direction était la bonne.
Ça veut dire qu'il y a un espoir.
- Des pillards ! Des assassins !
Pas de pitié pour les sans-pitié !
Alors quand je suis trop triste, j'ouvre son carnet.
Elle a pas arrêté d'y écrire. Elle raconte notre histoire.
Elle me manque.
Plus bas, tout à l'air détruit.
En flammes, en poussière.
- et les gens ?
- les gens ? Perdus, engloutis. Il va falloir les oublier, les gens, mon grand.
Elle dit qu’il faut rester ensemble, pas se séparer.
Que maintenant, les gens sont dangereux, comme des bêtes sauvages.
Elle dit qu’on doit éviter les gens, les routes et les villages.