Falalalala

"La vie est courte", c'est certainement la formule la plus connue après E=MC2. Elle est ultra-commode, justifie à peu près le moindre de nos choix et donne un alibi à tous les débordements imaginables. En dépit du gigantesque potentiel de ridicule ratatiné dans cette minuscule expression poncée jusqu'au trou, elle n'en est pas moins vraie. Implacable.

Sa main était puzzlée dans la sienne, comme des legos de même couleur. Impossible de savoir quelles briques étaient à elle, quelles briques étaient à lui.

À la citation de Julia Roberts dans Pretty woman "Est-ce que je vous ai dit que, de ma hanche à la pointe de mon orteil, mes jambes mesurent 1,10 m ? Ce qui fait que vous avez environ 2,20 m de traitement intensif qui vous enveloppe d'affection et vous soigne pour la modique somme de 3.000 dollars !", Zella dit à son bébé qui vient de naître, Richard : " Je m'appelle Zella Tannenbaum et je suis ta maman. On ne s'était jamais vus, hein ! Est-ce que tu sais que, du sommet de ma tête à la pointe de mon orteil, je mesure 1,10 m ? C'est peu, c'est vrai, mais ça fait quand même 1,10 de traitement intensif qui t'enveloppe d'affection, mon chéri". pg 18

- Ta réunion ? C'était bien ? sursaute-t-elle, ragaillardie.
- Super ! Au moins aussi génial que d'apprendre à nager avec des grille-pain en guise de brassards.

- Et sachez que si MOI je meurs dans les mois à venir, je reviendrai hanter la personne qui squattera ma chambre. Et elle ne trouvera jamais, jamais le repos. [...]
- Et tu pourras me dire si les auréoles des anges alsaciens sont vraiment en forme de bretzel ? demanda Fritzi.

Prenez un grand homme, mettez-le devant une petite femmeet il ne sera pas de taille. André Mirabeau.

- Il ne m'a pas forcée, Richard, pas du tout. On est amoureux et c'est ce que font les gens amoureux.
- Non-non-non ! Quand on est amoureux, on se tient la main, on regarde les nuages en se disant "Oh, un lapin !", on rit et on s'embrasse ! Point.
- Bah oui, c'est ce qu'on a fait ! Sauf que nous, on a regardé les nuages en se disant "Oh une bite !" et ça nous a donné des idées. Ce n'est pas notre faute ! (p. 132)

"Rhâ, vraiment, qu'est-ce que je fous là, quoi ?"
Tout le monde s'est déjà posé cette question, non ? "Là" pouvant avantageusement être remplacé, au choix, par : "à Vesoul", "en robe de marié", à jouer au chamboule-tout à cette kermesse de l'école alors que j'ai deux grammes d'alcool dans le sang"... (p. 12)

Richard ne dit rien. Ne bouge pas. Son tour est encore loin. Lulu, elle, s'impatiente sévère. Etant coincée à hauteur de fesses, elle sature de cet horizon de derrières.

Eh bien, Lulu en a assez. Elle veut bien être une naine, mais elle refuse de penser petit, rêver petit, aimer petit, bien à l’abri dans le terrier fait sur mesure pour les créatures comme elle ! Elle a lu tous les livres possibles et estime venu le temps de vivre son aventure à elle. Elle veut avoir mal, avoir peur, avoir faim, avoir envie. Elle veut ressentir des choses essentielles, importantes, majeures. Et si la prochaine étape est de mourir, soit. OK. Faisons ça. Mais c’est décidé : elle mourra grandement.