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EAN : 9782377316953
312 pages
Sarbacane (25/08/2021)
4.33/5   348 notes
Résumé :
Velma et Harold sont le frère et la sœur d’Annie.
Annie est « différente ». C’est comme ça que les gens polis disent. Elle a un chromosome en plus. Et de la gentillesse, de la fantaisie, de l’amour en plus, aussi. Elle a un travail, des amis et une passion : les majorettes.
Et Annie est très heureuse parce que, pour la première fois, sa troupe aura l’honneur de défiler lors de la fête du printemps de la ville.
Mais voilà, l’entraîneuse ne veut p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (150) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 348 notes
Jérôme et Solange sont les parents d'une jolie fratrie. Lui est maître d'oeuvre sur les chantiers, elle, architecte de profession, s'est reconvertie en mère au foyer pour s'occuper de leurs trois enfants. Harold a 18 ans et a loupé son bac. Les études, c'est pas pour lui. D'ailleurs, il sèche les cours depuis les vacances de la Toussaint. Sans en avoir informé ses parents. Velma, elle, a 15 ans. Jeune fille plutôt solitaire, elle se fait la plus discrète possible, que ce soit au lycée ou à la maison. Et au milieu, il y a Annie, 16 ans ¾. Jeune fille pétillante et souriante, elle apporte de la joie à la maison. le matin, elle va à l'UAT et, l'après-midi, quelques heures par semaine, elle travaille au Little Asia Mini Market. Comme Annie aime beaucoup chanter et danser, elle fait partie des majorettes des Joyaux, sous la direction d'Élodie, l'entraineuse. Et toutes les filles s'entrainent en ce moment pour le défilé du Printemps de Couronne qui a lieu dans moins d'un mois. Un événement qu'Annie attend avec impatience... sauf qu'Élodie en a décidé autrement. Trop ronde, trop fofolle, pas raccord... trop triso, peut-être ?

Unie, soudée, aimante, heureuse... c'est ainsi qu'apparait, aux yeux de tous, la famille Desrochelles. Unie et faisant front autour d'Annie, il en est certain. Annie que tous protègent, aiment du plus profond de leur être mais la fratrie, prise séparément, et c'est tout autre tableau qui se dessine. Un tableau qui perd de ses couleurs et qui craquelle... Dans ce roman choral, Harold, Velma et Annie se livrent chacun leur tour et dévoilent, petit à petit, leur vie au quotidien. Velma qui se sent si transparente, recluse la plupart du temps dans sa chambre pour dessiner, Harold qui n'ose avouer ses gros problèmes scolaires et cache à tous qu'il est amoureux de Camille et enfin Annie, véritable soleil au sein de cette famille, pleine de vie qui aime sans compter. Émilie Chazerand réussit parfaitement à se glisser dans la peau de chacun et ainsi à nous faire part, avec beaucoup d'émotions, des (re)sentiments, des ressentis de cette fratrie. L'on comprend ainsi, peu à peu, la place et l'importance qu'occupe Annie et combien la vie tourne autour d'elle... au point d'y délaisser les deux autres. Mais peut-être que l'exclusion de cette dernière au sein des majorettes pourra les réunir à nouveau ? Si cette fratrie est on ne peut plus touchante et émouvante, Marie-Claire, la grand-mère maternelle, apporte quant à elle un brin de folie et d'exubérance. Ce roman dépeint, avec humour, tendresse et profondeur, la vie d'une famille pas tout à fait banale et sensibilise, évidemment, sur la trisomie.
Un roman lumineux...
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Annie a 17 ans, des yeux qui pétillent, un grand sourire, et une famille qui ferait tout pour elle. Dans cette famille, il y a Harold, le grand frère tout juste majeur, et Velma la petite soeur de 15 ans. Et Solange, la maman, Jérôme le papa, Marie-Claire la mamie, del la tatie, et Kathy l'autre mamie. Mais Kathy, justement, elle vient de mourir, et c'est à son enterrement que nous faisons connaissance avec les Desrochelles. Les trois jeunes vont chacun à son tour (et à sa manière) raconter au lecteur le quotidien de cette famille si unie en apparence, mais dont les failles apparaissent très vite.
J'ai oublié de mentionner un minuscule détail, qu'il faudrait un microscope électronique pour déceler : Annie a un chromosome en plus, ce qu'on appelle communément une trisomie 21. Et toute la vie de la famille s'articule autour de la particularité d'Annie, afin qu'elle se sente toujours aimée et intégrée, que ce soit chez elle ou à son travail à la supérette de Mme Chowa, le Little Asia Mini market. Elle fait également partie des Joyaux, la troupe de majorettes de Couronnes (la ville où habite la famille Desrochelles). Et elle se réjouit de participer bientôt au défilé du printemps. C'est une jeune fille heureuse qui remplit son existence de petits bonheurs simples, qui aime danser, chanter, et qui voue une véritable adoration à Velma et Harold.
Mais voilà que le couperet tombe : Elodie, l'entraîneuse des Joyaux, a décrété qu'Annie ne participera pas au défilé, trop mal coordonnée, trop dodue, bref, pas conforme !
La famille tente de construire une solution de rechange pour épargner une trop grande déception à Annie. Mais chacun d'entre eux a ses propres soucis, entre Harold qui leur cache tout un pan de sa vie et Velma qui se sent tellement insignifiante que ses chapitres sont imprimés dans une toute petite police. Maman Solange "craque" aussi, entre ses propres conflits non résolus avec sa mère (pour le moins déjantée !) et cette vie qu'elle a plus ou moins sacrifiée pour mieux se consacrer à sa cadette. Quant à papa Jérôme, entre un boulot très prenant et sa difficulté à communiquer avec son fiston, les choses ne sont pas simples pour lui non plus.
Le vernis craquelle de toute part, mais chacun tente de faire front, pour Annie, parce qu'on l'aime, même si par moment on est au bord d'avouer que, si elle n'était pas là, la vie serait quand même plus facile... Ils sont si vrais, si humains tout simplement, ces personnages de roman, qu'on a parfois l'impression de les avoir déjà croisés. Et c'est ce réalisme, cette imperfection avouée de chacun, qui m'ont vraiment fait fondre dans cette histoire. Il se trouve que je côtoie depuis de longues années de jeunes trisomiques, je les ai vus grandir, devenir ados puis adultes, travailler, faire du théâtre, tomber amoureux... je sais à quel point c'est parfois difficile pour l'entourage de suivre, de faire front, d'encaisser les regards en biais, les "petites" remarques mielleuses. Et Je sais aussi l'amour inconditionnel des parents, les sacrifices, les innombrables consultations parce qu'il y a aussi les multiples problèmes de santé à gérer, l'ingratitude parfois aussi...
Emilie Chazerand a parfaitement su traiter tous les aspects de la vie avec un enfant différent, avec son humour que j'avais déjà tant apprécié dans "Fourmi rouge". Et elle se glisse aisément dans la peau de chacun des trois jeunes de la famille Desrochelles, chacun avec son langage, ses particularités et ses difficultés.
J'ai juste eu un peu de mal avec la mamie Marie-Claire, un peu "too much" à mon goût, je l'ai trouvée moins crédible que le reste de la famille. En plus il se trouve que j'ai une tante Marie-Claire aux antipodes de cette vieille dame "indigne" ! Petite mention spéciale à la poule "Gigi lamoroso", et à Dalida, les guest stars de l'histoire !
"Annie au milieu" est un roman destiné en principe aux ados (à partir de 14 ans selon moi), mais l'écriture très agréable d'Emilie Chazerand saura séduire bien des adultes. Et chacun se trouvera sans doute des points communs avec l'un ou l'autre des membres de la famille Desrochelles...

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En 300 pages de lecture à voix haute, nous nous sommes fait une petite place parmi les Desrochelles. Une tribu avec ses secrets et ses difficultés, ses souffrances et ses excentricités, mais où on s'aime fort. En plein milieu, il y a Annie et son chromosome en plus. Annie qui brûle pour une passion : les majorettes. Mais voilà, l'entraîneuse ne veut pas d'elle au défilé de printemps : trop ronde, pas assez sérieuse… enfin vous voyez. Qu'à cela ne tienne, les Desrochelles formeront leur équipe et Annie défilera. Coûte que coûte.

On ne peut qu'être admirative des idées géniales d'Émilie Chazerand. Déjà cette passion pour les majorettes, ça ne s'inventait pas. L'intrusion dans ce monde de paillettes et de discipline caricaturale d'une famille aussi décalée que les Desrochelles est vraiment réjouissante. Nous étions vraiment à deux doigts de rejoindre la chorégraphie.

Il y a aussi le pari de faire parler Annie en lui donnant le rôle de narratrice. Sa fantaisie, sa tendresse, sa joie sans filtre et sa spontanéité désopilante nous ont fait fondre de tendresse. La forme chorale nous donne aussi à entendre, en contrepoint, le grand-frère, Harold, et la petite soeur, Velma. Par petites touches, ils brossent le vécu des personnes différentes et de leur entourage, les réflexes protecteurs, l'amour immense, les épreuves et le lot de détresse que l'on ressent malgré soi en osant à peine se l'avouer. Une personne comme Annie se retrouve forcément au centre de toutes les préoccupations, détournant l'attention des besoins des autres. Et en même temps, les personnes différentes peuvent avoir des pouvoirs libérateurs pour celles et ceux qui ont du mal à entrer dans le moule – autrement dit… pour chacun, ou presque.

Le ton, la chimie sont précisément justes : impossible de ne pas se laisser prendre par la belle énergie de cette famille, on doute et on tremble, on se laisse surprendre, on rit souvent, on pleure aussi. J'ai été particulièrement touchée par un très beau personnage de maman, mais nous avons aussi adoré la tourbillonnante grand-mère.

Vous l'aurez compris : ce roman bouleversant a conquis sa place… au milieu de nos titres préférés !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Immense coup de coup de coeur pour ce roman qui est un véritable uppercut d'émotion. Après l'hilarant Fourmi Rouge et le touchant falalalalalalala, Emilie Chazerand devient une autrice incontournable pour moi !

Dans ce roman, nous suivons une famille composée d'une fratrie de trois enfants, un grand frère et deux plus jeunes soeurs, Annie, c'est la soeur du milieu. Jeune adolescente trisomique, Annie est choyée dans sa famille. Nous suivons leur quotidien parfois difficile, mais rempli d'un amour sincère.
Annie n'attend qu'une chose dans sa semaine : son cours de majorette. Cependant, alors que le club de majorette est sélectionné pour le concours départemental, l'entraineuse décide d'éjecter Annie. Décidant de se battre pour leur soeur et pour toutes les discriminations qu'elle peut subir, la famille va décider de monter leur propre spectacle !

Émilie Chazerand nous propose un roman plein d'émotion et de questionnements hyper crédibles. Alors que la famille aime la petite Annie d'un amour sincère, le quotidien n'en est pas moins difficile, plein de contrariété et de pression sur les deux autres enfants. Sans trop en dire, le roman traite de nombreuses thématiques de façon extrêmement juste et émouvante, le tout entrecoupé de passages hilarants ! Impossible d'en ressortir indemne ! Véritable déclaration d'amour aux familles atypiques et pleine de courage, Émilie Chazerand nous émeut et nous marque.

Annie ne vous laissera pas non plus de marbre !
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Coup de coeur !

« Annie au milieu », c'est l'histoire d'une famille qui ressemble à beaucoup d'autres. Au jeu des sept familles, voici la famille Desrochelles : Jérôme, le père, cadre dans le BTP pour faire bouillir la marmite ; Solange, la mère, mère au foyer (et dans une autre vie, architecte) ; Harold, 18 ans, le fils aîné, beau gosse populaire au lycée ; Velma, 15 ans, la benjamine, secrète et studieuse ; Annie, 16 ans et demi, au milieu, le soleil de la famille.
Oui, c'est une famille comme tant d'autres à ceci près qu'Annie, la cadette, est trisomique et que la vie de la famille tourne autour d'elle.Qu'il s'agisse des parents ou de ses frère et soeur, tous font en sorte qu'Annie soit heureuse et c'est bien normal. Car Annie est un rayon de soleil. Pleine de vie, gentille, adorable à croquer, pétillante, elle fait craquer quiconque la connaît. Elle a un petit boulot, va à l'UAT et surtout, se donne à fond dans son Club de majorettes. Pourtant, une ombre apparaît dans ce tableau assez idyllique. L'entraîneuse ne veut plus d'Annie, surtout pas pour le défilé du printemps qui réclame coordination et rigueur. Alors Annie, avec ses rondeurs, sa fougue et son popotin qui remue sans arrêt, cela ne peut pas le faire.

Toute cette histoire aurait pu sentir la guimauve à plein nez. Car évidemment, toute la famille va se mettre en quatre pour permettre à Annie de défiler car tout le monde aime Annie par dessus tout. Mais est-ce si évident ? Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman où alternent les points de vue de Velma, Annie et Harold, c'est justement une vision très réaliste des choses à partir de la fratrie. On va nous parler d'Annie forcément, des problèmes qui se posent quand on a une enfant trisomique, des chamboulements, des sacrifices, des déceptions – de la honte aussi. Les sentiments des parents ne sont pas ici enjolivés, ni les conséquences sur leur vie d'avoir un enfant trisomique. Et surtout, on nous parle aussi des autres enfants et comment eux ils vivent le fait d'avoir une soeur comme Annie. Car « Annie au milieu », titre si justement choisi , c'est celle qui fédère mais aussi celle qui prend toute la place. Au point que les parents en oublient ce que peuvent ressentir ou vivre Harold et Velma, personnages tout aussi importants qu'Annie dans le roman.
Chez les Desrochelles, on s'engueule et on se réconcilie, on a des secrets, on est mal dans sa peau, on ne communique pas assez. Mais Annie, au milieu de tout ce joyeux bordel, dénoue les drames. Car oui, la famille parfaite n'existe pas mais quand on a une Annie, on prend ce qu'on a et on ne fait pas avec mais on fait plus. Alors ce challenge de défiler comme des barjos, cela va peut-être être l'occasion de mettre à plat pas mal de choses et enfin, de se surpasser vraiment.

J'ai adoré ce livre qui m'a fait sourire jusqu'aux oreilles. Emilie Chazerand a un humour naturel qui décape et qui colle parfaitement à ce tableau de famille et d'amis où absolument tous les personnages sont hyper attachants avec des profils psychologiques clairement dessinés.
C'est gai, c'est positif et c'est tellement bon comme lecture.
Enfin et surtout, l'auteure réussit à sensibiliser le lecteur sur la question de la trisomie sans pathos mais avec joie et légèreté sans cacher pour autant les difficultés de vivre une telle situation. D'autres thématiques - que je ne dévoilerai pas - sont également abordées avec énormément de tact et bienveillance.
Une réussite.
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critiques presse (1)
LeSoir
08 octobre 2021
Après « La Fourmi rouge » et « Falalalala », Emilie Chazerand continue de nous épater avec « Annie au Milieu », tendre comédie familiale sur la différence.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
Les enfants, c'est la fin de l'insouciance, Harold. C'est prendre cent kilos d'un coup. Cent ans, sans s'en rendre compte tout de suite. C'est comprendre que tu ne sais rien et que tu ne peux pas grand chose. Alors ce pas grand-chose-là, tu t'y accroches de toutes tes forces et tu deviens un peu ridicule. Un peu grotesque. Ce pas grand-chose, c'est l'homéopathie, les plan d'épargne-logement, les fenêtres sécurisées, les brassards à la piscine, les casques de vélo. Toutes ces protections de pacotille qui te donnent l'illusion que tu as un minimum de contrôle sur le destin. Et qui t'aident, un peu, à maîtriser la terreur.
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Tout le monde m'aime ici, mais avec des amours pas réglés pareil. Comme sur le radiateur où Maman peut tourner le bidule pour c'est chaud, un peu chaude-tiède-bof, très chaud, ouille ouille ça brûle. Mamie Marie-Claire, je crois c'est un peu chaude-tiède-bof. Et aux majorettes, y a Hélène-la-star qui m'aime froid. Et puis il y a Elodie l'entraîneuse elle a éteint le radiateur, je sens.
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On ne devrait pas faire les choses parce qu'on est bon.
Pour réussir, gagner. Être le meilleur, encore et encore.
On peut aussi faire les choses parce qu'on en a envie ou besoin.
Ou juste parce que ça nous rend profondément heureux !
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L’infirmière Sylvie de l’UAT, elle dit souvent : “Le monde est une soupe. Et toi, Annie, tu es une fourchette. C’est aussi simple que ça.” Ça veut dire on va pas ensemble, le monde et moi. Velma, c’est une grande cuillère et Maman, c’est carrément une louche. Parfois ça me rend triste, parfois ça va.
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Parfois, les gens rigolent pour de faux et mon oreille le sait. C'est quand on est embêté ou quand on ment ou quand on fait semblant d'être joyeux et ça fait pas la même musique dans l'oreille. Je sais pas pourquoi des gens font ça. C'est bizarre.
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