Choir a chu de mes mains. Aux alentours de la quatre-vingtième page, ensevelie sous le guano, trébuchant sur le sable ou m'enlisant dans les marais, j'ai trouvé une fusée pour abandonner à leur sort les habitants de cette joyeuse terre (?) et remettre à plus tard ma découverte de Mr Chevillard.
Pourtant, j'étais convaincue d'aimer en découvrant l'invective. Mais je me suis lassée. Telle une habitante de
Choir, j'en ai eu assez de ne pas avancer. L'oeil s'empêtre dans la redondance et le sempiternel retour des mêmes exaspérations use aussi sûrement qu'une semaine de vacances à
Choir.
Peut-être l'écrivain a-t-il voulu capturer son lecteur dans les rets qui désespèrent les habitants de
Choir? Lui faire partager les mêmes affres? Auquel cas il a omis un fait d'importance: le lecteur ,tout englué soit-il, peut toujours refermer son livre pour s'envoler vers des cieux qui lui siéront davantage.
Ce que j'ai fait en me promettant d'atterrir bientôt dans un autre ouvrage d'
Eric Chevillard. Mais pas à
Choir.
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