AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 62 notes
5
1 avis
4
11 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
2 avis
Ce livre m'a été offert par un ami, sinon, je ne pense pas que je serai aller spontanément vers lui. Il a fallu le challenge solidaire pour que je le lise, et j'admets que je n'ai pas vraiment aimé ce titre. Bien sûr, j'aurai pu me creuser la tête, chercher à trouver un sens à ce livre qui tourne à l'exercice de style, série de variations sur la carapace d'une tortue, sur la redécouverte d'un auteur oublié dont les textes sont tout aussi répétitifs, et une exégèse sur les souvenirs d'enfance. Bref, je pourrai presque dire qu'il n'y a pas d'intrigue dans ce récit. le narrateur me paraît souvent d'une incroyable naïveté, ou débordant de confiance en lui, comme vous voulez et là aussi, je n'ai pas forcément envie de me pencher sur la question.
Aussitôt lu, aussitôt presque oublié.
Commenter  J’apprécie          120
N°1778– Septembre 2023

L'explosion de la tortueEric Chevillard – Les éditions de Minuit.

Le narrateur et sa compagne Éloïse, qui habitent un deux pièces parisien partent en vacance en y laissant, Phoebe, une petite tortue de Floride mais non sans lui avoir laisser largement de quoi manger pendant cette période solitaire. A leur retour elle meurt d'avoir été ainsi abandonnée. Un tel événement est toujours un petit drame pour les amateurs d'animaux de compagnie. On aurait pu s'arrêter là mais c'est compter sans la faconde de Chevillard qui, donnant la parole à son unique personnage lui permet de raconter sa vie et d'évoquer l'inconséquence de la voisine du dessus avec ses talons et son chien, le libidineux concierge. On en apprend de belles sur lui, sur sa jeunesse et ses expériences incestueuses avec sa propre mère, les épisodes de harcèlements scolaires auxquels il a lui-même participé et dont il se vante. Ainsi, à partir d'un banal épisode de vie du commun des mortels qui serait passé inaperçu notre auteur décline-t-il toute une histoire à la fois délirante et échevelée, mêlant truismes, aphorismes, jeux de mots et sur les mots, termes surannés et néanmoins poétiques …Mais je commence à en avoir l'habitude !
Tout cela débouche, allez savoir pourquoi, sur l'évocation des oeuvres posthumes de Louis-Constantin Novat, auteur inconnu sauf de notre narrateur qui avait fait des recherches sur cette oeuvre et s'était vu dépossédé de son travail par un indélicat. Il entend maintenant se l' approprier. Au moins a-t-il l'honnêteté de l'avouer mais ce plagiat pourtant déjà usité est pour lui une occasion de régler des comptes autant avec un lectorat tiède qu'avec des éditeurs boudeurs. Pourtant cela ne fonctionne pas.
Chevillard en profite pour nous parler des animaux ; Il semble avoir une obsession des hippopotames, déjà présent dans « Oreille rouge », un autre de ses romans. Il passe tellement du coq à l'âne qu'on ne serait pas étonné qu'il évoquât l'une et l'autre de ces bêtes au détour d'un paragraphe, surtout si elles n'avaient rien à y faire. Quant à son histoire initiale de tortue, le lien qu'il fait entre ces deux thèmes est des plus subtils, pour ne pas dire fragiles. Peut-être ces tentatives avortées de redonner vie à cette pauvre Phoebe sont-elles à rapprocher à celles de faire revivre l'oeuvre de Novat ? Pourquoi pas, mais je ne suis sûr de rien !
Je dois reconnaître que son style est toujours aussi jubilatoire. le livre refermé, j'admets que, même si j'ai eu un peu de mal à suivre (je ne dois pas être le seul) et si j'ai une idée un peu différente de la littérature (idée rétrograde à n'en pas douter et qu'il convient de combattre en ne refusant ni l'originalité, ni l'étonnement bien légitime éprouvé après une telle lecture) j'ai néanmoins poursuivi ma lecture jusqu'au bout, partagé entre l'envie de connaître l'épilogue (ce terme ici n'est sûrement pas autres chose qu'un concept) et de continuer à entendre cette petite musique, tout en étant persuadé que je n'y comprend rien.
Commenter  J’apprécie          72
Pas mal d'humour et même parfois d'ironie, de dérision, dans ce bouquin où il ne se passe pas grand chose d'extraordinaire, et pourtant, Chevillard réussit à le transformer en un petit délire.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre la mort d'une tortue d'appartement, et la vie d'un auteur totalement méconnu? Il faut en arriver quasiment à la fin du livre pour le comprendre.

C'est un livre qui pourrait se lire très vite, car sa structure repose sur des paragraphes très brefs, souvent réduits à une seule phrase. Avec un saut de ligne. Cela pourrait passer pour un simple procédé littéraire, mais ici, il se justifie. On respire, on fait une pause entre deux idées souvent foisonnantes, comme si le narrateur nous faisait part de ses pensées intimes. Lesquelles ne se bousculent pas de manière continue, il nous laisse un peu de temps pour les digérer. Donc, il faut aussi savoir prendre son temps pour le savourer.

Chevillard passe avec aisance et naturel d'un vocabulaire parfois soutenu au trivial. Si ne vous savez pas ce qu'est l'oarystis (un des très rares mots que l'on peut utiliser au masculin ou au féminin), alors il est temps de vous y mettre!
Commenter  J’apprécie          10
Totalement mindfuck, loufoque et décalé. J'ai énormément ri et me suis amusé des multiples digressions de l'auteur. En lisant des analyses, j'ai découvert plusieurs sous-textes que je n'avais pas décryptés. Pas inoubliable mais une lecture what the fuck qui change !
Commenter  J’apprécie          10
Je n'avais déjà pas été vraiment emballé par l'histoire de cette pauvre Rose-Ronce abandonnée par son père cambrioleur, dans le précédent bouquin de Eric Chevillard, mais alors là, "L'explosion de la tortue" bat tous les records de niaiseries !

Comment peut-on se passionner, s'émouvoir, voire se bidonner, en lisant le récit de cette malheureuse tortue d'eau, abandonnée par ses propriétaires partis en vacances, et qui n'en finit pas d'éclater ?

Lamentable !

Commenter  J’apprécie          70
J'ai eu grand mal avec ce livre. L'explosion de cette tortue ne m'a pas ému.
Le côté cyclique du livre m' a paru très pauvre comme des assertions comme le cancer disparaît comme une toux si l'on est dans de bonnes dispositions psychologiques.
Le pompon est quand il nous dit qu'il n'écrit pas la dame aux camélias.
Je trouve ça fat, vain, pas rigolo, pas inspiré, bête par moments.
Un grand non pour moi.
Commenter  J’apprécie          60
Eric Chevillard est brillant, ses romans et celui-ci n'échappe pas à la règle, sont très bien écrits, drôles et décalés à souhait, le message qu'il veut nous faire passer, passe à merveille pour notre plus grand plaisir.
Commenter  J’apprécie          11
Mais que recherche Eric Chevillard avec son roman « L'explosion de la tortue » publié aux Editions de Minuit ? Ressusciter la fable animalière? Prendre la défense des animaux de compagnie injustement abandonnés par leurs propriétaires? Ou s'ériger en chantre des écrivains injustement oubliés ? M'est avis qu'il y a peut-être une autre explication…
Parti en vacances, le narrateur a pris le soin de laisser sa tortue, Phoebe, dans la baignoire remplie d'eau avec un canard en plastique, un stock de nourriture et un peu de lumière. A son retour, lorsqu'il la saisit entre ses doigts, CRAC, la carapace éclate et le petit animal rend l'âme. Mais quel est le rapport entre Phoebe et Petit Bab' , ce pauvre gosse devenu le souffre-douleur de ses camarades ? Et que vient faire dans cette histoire Louis-Constantin Novat, un auteur oublié du XIXème siècle ?
On peut lire « L'explosion de la tortue » au premier degré et se régaler de l'humour fin et incisif de l'auteur, qui distille son histoire au fil de courts paragraphes, ponctués de phrases de commentaire hilarantes. On pourrait quasiment imaginer ce texte joué sous forme de stand-up, succès assuré. Au-delà du plaisir jubilatoire de la lecture, s'impose peut-être un second niveau de lecture, puisqu'on a affaire ici à un personnage, le narrateur, qui atteint tout de même des sommets de mauvaise foi, et se défausse systématiquement de ses responsabilités. Et si j'ai vraiment aimé le portrait au vitriol de ce type, c'est probablement parce qu'on en rencontre quotidiennement sur les réseaux sociaux, et notamment Twitter. Finalement Chevillard nous fait découvrir une nouvelle fonction du langage: celle qui permet par un cheminement tortueux de la pensée de raconter n'importe quoi à propos de n'importe quoi, de transformer la réalité à son avantage avec un monstrueux culot – et un saut de puce suffit pour se retrouver dans le marais des fake news. Tout un art. Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2R5m6TX
Commenter  J’apprécie          20
Eric Chevillard est un adulte (quel scoop!). Mais un adulte qui semble s'agacer de l'esprit de sérieux de ses pairs. Il n'a pas perdu le plaisir du jeu de l'enfance et l'exploite (son éditeur se permet de vendre son dernier livre 18€, rendez-vous compte ma bonne dame (cf. la critique de Litteraflure)!) pour mieux exposer nos travers et notre bêtise. S'incarnant dans un narrateur hypocrite, couard, cupide et idiot, il joue avec ses lecteurs, avec les clichés littéraires et avec la langue française.
Commenter  J’apprécie          60
Quel est le lien entre la mort d'une tortue de Floride, un écrivain inconnu du 19ème siècle et un vendeur d'animaux un peu trafiquant ? le dernier roman d'Eric Chevillard.
Dans les premières pages du livre, le narrateur de ce roman va nous faire la description de la mort de sa tortue de Floride. Après l'avoir laisser se désécher dans sa baignoire pendant qu'il était en vacances. en revenant, il va la tuer maladroitement avec son pouce : CRAC.
A-t'il été spolier par Anton, teneur d'un magasin d'animaux qui sent bon le trafic de bêtes en tout genre ?
a cette histoire, le narrateur va acquérir les manuscrit de Louis-Constantin Novat, écrivain inconnu du 19ème siècle. Il essaiera de le réhabiliter en publiant sous son nom tous ces livres.
Bien entendu, un fil invisible lie ses deux histoires. Mais pourquoi ?
Eric Chevillard nous dépeint une histoire sur la mort d'un emydidae. son style absurde décoiffe dés les première page. Mais au delà de son écriture un peu barré, l'auteur nous propose une écriture soignée et réfléchit.
Ce roman est autant simpliste que littéraire.
Un livre formidable pour tous ceux qui sont férues de drôle d'histoire composée de très bons mots.
Par contre, je m'y suis un peu perdu par moments.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (133) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20332 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}