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Citations sur Kim Jiyoung, née en 1982 (145)

La somme ridicule qu'elles gagnaient en s'épuisant nuit et jour, le visage jauni par le sommeil qu'elles combattaient à coups de pilules, allait pour l'essentiel servir à payer les études du grand ou du petit frère. Dans ce temps-là, tout le monde pensait que le fils ferait la réussite et le bonheur de la famille, qu'il allait l'élever dans l'échelle sociale. Ainsi les filles se chargeaient-elles volontiers du soin de leurs frères. (p. 39)
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Pourtant, à chaque étape décisive de la vie, l'étiquette -femme- revenait pour brouiller la vision, retenir la main tendue, faire marche arrière. C'était tout à fait déroutant.
(p. 82)
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C’était l’époque où le gouvernement mettait en œuvre toute une série de mesures pour contrôler les naissances, au nom du planning familial. Dix ans plus tôt, l’IVG pour raison médicale avait été rendue légale. Comme si avoir une fille constituait une raison médicale, l’avortement des fœtus filles était pratiqué de façon massive. Cette tendance allait persister durant toutes les années quatre-vingt, jusqu’au début des années quatre-vingt-dix où la population atteignit le point culminant du déséquilibre des naissances garçon/filles.
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Sa mère regrettait sa vie manquée et regrettait d’être devenue la maman de Kim Jiyoung – une pierre, ferme et lourde, quoique petite, qui pèse contre un pan de sa longue jupe. Kim Jiyoung avait d’un coup l’impression d’être cette pierre et ça la rendait triste. La mère, percevant sa peine, de ses doigts, tendrement, a remis de l’ordre dans les cheveux de sa fille.
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«  Sa mère tenta de la dissuader . Elle avait connu cette expérience , sacrifier son rêve pour sa famille et ses frères , mieux que personne elle savait ce qui attendait sa fille. Cela faisait des années que sa mère ne fréquentait plus guère ses frères . Son sacrifice , qui n’était pas de sa propre volonté, qui avait été brutal, avait généré regrets et rancunes.
Une amertume en était née qui avait fini par dénouer les liens familiaux » ....
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"Quand on servait un bol de riz bien chaud, tout juste cuit, l'ordre normal de la distribution était d'abord le père, puis le petit frère et la grand mère. Il était normal que le petit frère mangeat des morceaux de tofu frit, des raviolis et des galettes de viande, tandis que que Kim Jiyoung et sa soeur se contenteraient des morceaux effrités ou de miettes."
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- Tu m'étonnes. De nos jours on guérit des cancers, on transplante des coeurs, et il n'existe pas un seul traitement pour la douleur des règles, c'est dément. Ils croient que c'est la catastrophe si un soin concerne l'utérus. C'est quoi le problème, c'est un territoire sacré, ou quoi ?
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C'était l'époque où le gouvernement mettait en oeuvre toute une série de mesures pour contrôler les naissances, au nom du planning familial. Dix ans plus tôt, l'IVG pour raison médicale avait été rendue légale. Comme si "avoir une fille" constituait une raison médicale, l'avortement des foetus filles était pratiqué de façon massive. Cette tendance allait persister durant toutes les années quatre-vingt, jusqu'au début des années quatre-vingt-dix où la population atteignit le point culminant du déséquilibre des naissances garçon /filles.
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- D'habitude je ne commence pas ma journée en prenant une femme, mais ça se voit que vous vous rendez à un entretien alors pour vous j'ai fait une exception.
Une exception ? Sur le coup, Kim Jiyoung crut qu'il allait lui offrir la course. Puis elle comprit ce qu'il voulait dire. Elle prenait un taxi, elle payait le trajet avec son argent, et en plus il faudrait remercier ce type de la prendre ? Des gens tenaient de tels propos en croyant en plus faire preuve de gentillesse. (p; 117)
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Des jeunes de l’âge de Kim Jiyong tenaient avec le plus grand naturel des propos comme ”Ayant une fille en premier, j’étais angoissée avant de savoir que mon deuxième était un garçon ”; ou ”Depuis que je sais que je porte un garçon, je suis fière devant mes beaux-parents” ; ou ”Quand j’ai appris que c’était un garçon, je me suis mise à manger tout ce dont j’avais envie !” Kim Jiyong aurait aimé leur dire qu’elle aussi était fière, qu’elle mangeait ce qu’elle voulait, que ce genre de choses n’avaient rien avoir à faire avec le sexe du bébé. Finalement elle s’est tue, de crainte que ses propos ne passent pour un complexe d’infériorité mal assumé.
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