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Critique de lalahat


Cette terre que je croyais mienne appartient au genre du polar régional bien noir. Paul, le protagoniste, revient au pays de son enfance après un revers professionnel. Abîmée, la montagne du Vercors l'est tout comme le pauvre flic. Paul est un être cassé et solitaire. Sa vie affective est inexistante. Son mariage n'a duré qu'un an et sa dernière liaison a fini dans l'horreur. La nature, elle, a été malmenée au possible par une agriculture qui use sans parcimonie de pesticides et par une politique d'urbanisation qui laisse se développer des zones pavillonnaires tristes à pleurer. Les paysans, dans leurs combinaisons vertes à fermeture éclair ont dû se reconvertir. Les champs de maïs dissimulent une culture de cannabis assez lucrative.
Alain Choquart explore la violence extrême des réseaux de prostitution et de drogue kosovares. le récit est musclé et saturé de testostérone. L'atmosphère du roman serait insoutenable s'il ne ménageait ça et là quelques parenthèses, comme des bouffées d'oxygène, où l'auteur évoque la beauté du paysage du Vercors et de sa faune. Et c'est là que vient se ressourcer Paul, pas même remis du traumatisme crânien que lui a valu son infiltration d'un réseau de prostitution? La sérénité n'est pas au rendez-vous.
Bien écrit, le polar montagnard est toutefois viril au possible, la paranoïa pratiquement générale, et la réflexion, cynique. On est dans l'action plus que dans la psychologie. Et l'action est brutale ( Y font écho les retours sur le passé de Paul, avec des épisodes violents aussi de sa jeunesse). La sauvagerie, mêlée de perversion, est partout. Les cadavres se ramassent à la pelle. Au total : 8, si mon compte est bon. On est dans une course aux oeufs de Pâques mais version mafia kosovare. Trop, c'est trop.
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