Dans la famille Greenwood je demande : la fille, le père, la grand mère, l'arrière grand père... famille !
Le roman s'ouvre sur l'année 2038 ; tous les arbres sont morts et la planète n'est plus qu'un immense désert de poussière. Nous sommes sur une île du Pacifique au large de la Colombie-Britanique. Cette île boisée accueille la dernière forêt primaire de la planète, que seuls des touristes fortunés peuvent venir admirer.
Jacinda Greenwood - Jake - est dendrologue et travaille comme guide forestière sur cette île - Greenwood Island - gérée d'une main de fer par la société Holtcorp. Jake a été élevée seule par sa mère et n'a jamais connu son père dont elle ne possède qu'une malle qui porte son nom. Porter le nom de famille de Greenwood sur une île du même nom n'est pour elle que pure coïncidence, jusqu'au jour où elle reçoit la visite d'un ami avocat, qui après des recherches fouillées, lui révèlent qu'elle pourrait être l'héritière légitime de l'endroit...
L'auteur va ainsi remonter le fil de son histoire familiale, génération après génération et ce jusqu'aux racines de la famille Greenwood en 1908 pour ensuite laisser l'histoire familiale se dérouler jusqu'à 2038.
Lorsque le dernier arbre rencontre un vif succès depuis sa sortie en librairie et vous êtes nombreux ici à l'avoir apprécié. Je ne partage cependant pas votre engouement, refermant ce livre sur une note bien mitigée. Comme bien souvent, question de sensibilité je dirais.
Si j'ai trouvé la construction du récit ingénieuse et si je reconnais le talent de conteur de l'auteur, j'ai été par ailleurs très désemparée par l'inégalité du texte qui tour à tour m'a séduite autant que décontenancée. le récit s'ouvre et se referme sur l'année 2038 ; s'il n'y avait eu que 2038, je n'aurais probablement pas pu poursuivre ma lecture tant j'ai été déconcertée par la plume de l'auteur.
Les années qui suivent sont bien plus intéressantes, tant dans le fond que sur la forme. L'écriture est plus fluide et le récit gagne en relief. 1934 et 1908, parties centrales du roman sont celles qui m'ont le plus séduite ; l'histoire est plus aboutie, de même que les personnages sont bien plus travaillés et leur psychologie bien plus fine.
Si j'ai apprécié la fresque familiale qui se déroule sous nos yeux, je regrette cependant que le récit ne soit pas plus engagé sur le plan écologique. le titre français du roman et sa quatrième de couverture m'engageaient davantage vers un roman post-apocalyptique sur fond de manifeste écologique. La nature reste cependant la trame qui lie l'ensemble du récit et l'auteur lui rend un bel hommage...
lecture dans le cadre de la quatrième édition du prix bookstagram du roman étranger.