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EAN : 9782226243065
320 pages
Albin Michel (03/09/2012)
3.19/5   16 notes
Résumé :
Neuf nouvelles liées les unes aux autres, à la manière d un roman, qui mettent en scène à Vancouver des personnages extrêmement différents : un banquier, une femme seule, un jeune SDF, un voleur de voitures, un homme interné dans un asile psychiatrique ou encore un designer de sites web. Chacun est en quête de quelque chose : l amour, le pardon, un endroit à soi, un but dans l existence, la réconciliation avec un être cher...
Tour à tour drôle, émouvant ou t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"Le jardin du mendiant" est un recueil de 9 nouvelles de l'auteur canadien Michael Christie. Ces nouvelles sont d'environ une trentaine de pages, et c'est la dernière nouvelle qui donne son nom au recueil. Toutes se déroulent au Canada, souvent à Vancouver, et toutes ont pour personnage principal un individu plus ou moins en marge de la société : une vieille dame qui souffre de solitude, un grand-père dont le petit-fils est SDF, un accro au crack qui fantasme sur Oppenheimer, une bénévole d'association qui collectionne les petites cuillers en argent, etc... Ces nouvelles dénoncent de manière intelligente les maux de la société, que l'auteur aborde au travers de leurs conséquences sur les individus. Ces chroniques de la folie (plus ou moins) ordinaire fuient les grands espaces, et toutes sont situées au coeur de la jungle urbaine.
Michael Christie maitrise bien la trame narrative de ses nouvelles, créant à chaque fois un personnage particulier auquel l'on s'attache, une histoire personnelle qui le rend crédible et nous permet de nous porter à sa rencontre du personnage et de nous immerger dans son monde, des développements intelligents et non dénués d'humour, et une fin inattendue et pleine de créativité.
Le seul défaut, à mon sens, de ce recueil, est que l'on est dans du très bon : bonne histoire, bonne écriture, bonne exploitation du sujet, bonne analyse, bonne chute, etc... Et qu'à force, on s'y habitue. du coup, j'ai pris moins de plaisir sur la fin du recueil. Peut-être est-ce là un ouvrage qu'il faut conseiller de déguster avec modération, trente pages de plaisir avant de s'endormir mais pas plus d'une fois par semaine ?
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Michael Christie est une figure montante de la littérature anglophone canadienne. le jardin du mendiant a reçu le Vancouver Book Award et a été classé parmi les meilleurs livres de l'année 2011 au Canada.

L'auteur a passé de nombreuses années à Vancouver, et c'est dans cette ville qu'il a puisé son inspiration et posé les décors pour les nouvelles composant cet ouvrage. le cadre urbain rassemble toutes les classes de la population, toutes les origines, dans un microcosme hétérogène. Et pourtant c'est au milieu de ce foisonnement d'individus qu'on retrouve les personnages les plus seuls.

Il a pris le temps de se pencher sur ces êtres solitaires, qui le sont le plus souvent par la force des choses que par choix. Ainsi la première nouvelle qui ouvre le recueil, Numéro d'urgence, raconte l'histoire d'une femme entre deux âges, qui feint un malaise pour appeler les secours dans l'espoir que ce sera SON secouriste qui viendra frapper à sa porte. Elle ne le connait pas, mais sa gentillesse à son égard lorsqu'il l'avait aidée l'a menée à se raccrocher à lui comme s'il était l'homme de ses rêves. Elle vit par procuration, dans son fantasme. C'est aussi le cas d'Henry, dans la nouvelle Goodbye Porkpie Hat, un jeune drogué qui passe son temps à planer en rêvassant sur un livre de sciences, jusqu'au jour où il est persuadé de mener une conversation avec un scientifique revenu d'entre les morts. Lui aussi vit dans son monde fantasmé.

En marge de cela il y a les personnages sans le sou, qui sont au centre de nombreuses nouvelles. La plus percutante est celle qui donne son nom au recueil, pour le message d'espoir qui en ressort, ou du moins, de bonne humeur. Sam mène une brillante carrière, mais sa femme est partie avec sa fille. Il ne supporte plus sa maison cossue et lui préfère la remise au fond du jardin. Il se prend d'affection pour un clochard de son quartier et se met en tête de le manager. Incapable de remettre sa vie sur les bons rails, il tente le coup avec cet homme, qui réussira à planter sa graine dans un coin de la vie de Sam. Mais d'autres nouvelles sont plus tristes, comme Rebut, une histoire très touchante narrant les journées d'un vieil homme qui a appris par hasard que son petit-fils est devenu SDF. Il dispose dans les poubelles de son chemin quotidien des petites choses pour l'aider à tenir le coup.

Et enfin, nous avons les personnages simples d'esprit dans les nouvelles le figurant et le roi Saül. Si le premier est un bon gars qui se fie à son partenaire pour mener leur barque, le deuxième est un psychopathe dangereux qui voit le mal partout et vit complètement dans son monde.

Les nouvelles de ce recueil sont donc à la fois très différentes et toutes centrées sur le thème de la marginalité. Les destins des personnages sont dépeints avec objectivité, s'attardant sur la banalité et la vacuité de leurs existences. Mais dans le même temps on ne peut nier le regard tendre et bienveillant que Michael Christie leur porte.

Les chutes de ces nouvelles ne ressemblent souvent pas à des chutes, les histoires sont laissées en suspens. Cela est peu commun, comme l'est le fait de lire un auteur canadien, des histoires prenant place à Vancouver. le Jardin du Mendiant est une lecture atypique qui apporte du neuf au paysage littéraire que nous connaissons, et qu'on lit avec grand plaisir.

(Ouvrage lu grâce aux Chroniques de la rentrée littéraire)
Lien : http://lejardindenatiora.wor..
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Et maintenant nous avons un nouveau problème. Comment retomber sur mes pieds correctement alors que vous avez tellement adoré le billet sur Eurêka Street ? En plus, ces derniers temps, je n'ai pas beaucoup bouquiné parce que j'ai découvert Grey's Anatomy et que, pour des raisons qui dépassent l'entendement, je me suis retrouvée totalement accro. Bref, nous sommes le 20 mai (enfin, pas vraiment, mais je fais semblant comme ça vous pensez que j'écris le billet au fur et à mesure que vous le lisez, ce qui n'est pas totalement vrai, mais bon, si on va par là, le Père Noël et la Petite Souris non plus et on n'en fait pas tout un fromage) nous sommes le 20 mai donc et j'ai lu … euh… un bouquin et demi ce mois-ci. C'est pas glorieux, je peux vous le dire. Je pourrais essayer de me défendre en disant que c'est un rythme normal de lecture pour le français moyen, mais la vérité est que ça me manque tout de même un peu et que même si mes efforts pour ne pas acheter de bouquins font plaisir à mon banquier, j'en ai un peu marre.

Le Jardin du Mendiant, je l'avais oublié. Je l'ai lu en avril et j'étais persuadée d'avoir écrit le billet dans la foulée, mais en fait non, ce qui bien entendu n'est pas sérieux, mais on n'est pas sérieux quand on a 17 ans (oui, quoi ?). J'ai bien aimé, en plus. Oui, bon, ce sont des nouvelles, je sais. Je vais finir par vous lasser à force de dire que je n'aime pas ça tout en disant que j'aime ça, enfin, c'est bizarre, mais comme d'habitude. J'ai bien aimé ces nouvelles, mais elles sont profondément déprimantes, il faut l'avouer ! Et pourtant, il y a de l'humanité, de l'humour, quelques Bisounours cachés (il paraît que je vis au pays des Bisounours, ce n'est ni vrai ni faux, et d'abord j'aime pas la barbapapa) et au final c'est un recueil qui se laisse lire et qui, s'il ne restera pas forcément dans mes plus grands souvenirs, a été un plutôt bon moment de lecture.

Il ne vous reste plus qu'à tester.
Lien : http://www.readingintherain...
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Ces neuf longues nouvelles qui se déroulent à Vancouver ont pour thème la marginalité et la solitude. La première nouvelle met en scène une femme âgée qui simule un malaise dans l'espoir de retrouver l'infirmier secouriste qu'elle a vu une seule et unique fois et dont elle s'est est amourachée. Prisonnière de ses fantasmes, elle est prête à tout. D'ailleurs, c'est la seule nouvelle de ce recueil qui comporte une fin à proprement parler. Les autres sont plus des instantanés de vie avec des personnages dont on suit l'existence pendant quelques jours. Un drogué pense s'entretenir avec Oppenheimer, un grand-père tente de retrouver son petit-fils devenu SDF ( ma nouvelle préférée), un mendiant se voit offrir des conseils de la part d'un banquier pour augmenter l'argent qu'il récolte. Il est aussi question de l'exclusion par le handicap et la maladie. Vous l'aurez compris pas de rose bonbon ou de guimauve mais la réalité de certaines personnes qui ne rentrent pas (ou plus) dans les cases pré-définies par la société. Pas de pathos à sensation, pas de leçon de morale, rien de tout cela.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2012/09/michael-christie-le-jardin-du-mendiant.html

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Le jardin du mendiant est un recueil de 9 nouvelles portant sur les habitants de Vancouver, et plus particulièrement de Downtown Eastside, un de ses quartiers les plus vieux et aussi les plus pauvres. Elles m'ont plus ou moins touchée, même si dans l'ensemble elles restent impressionnantes de réalisme et du coup pleine d'émotion. On croise toxicomanes, sans-abri, fou, voleur, handicapé et beaucoup beaucoup de solitude.

On y trouve des personnages colorés qui manquent de chance, de soutien, d'aide, d'amour, de considération, mais qui ne s'apitoient pas. On passe par une femme trompée qui choisit de se tourner vers le bénévolat, un simple d'esprit qui connait une amitié passagère, une femme seule persuadée d'avoir rencontré l'amour et qui met tout en oeuvre pour le revoir (y compris le malaise cardiaque), un accroc au crack en pleine conversation avec Julius Robert Oppenheimer (mort il y a plus de 50 ans), un grand père qui retrouve son petit-fils dans une situation totalement saugrenue après 15 ans d'absence, ou encore un homme sans attache familiale qui choisit la présence d'un chien...
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
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critiques presse (1)
Lexpress
11 janvier 2013
Dans Le jardin du mendiant, un recueil de neuf nouvelles, le jeune canadien Michael Christie décrit le monde urbain et la quête de ses personnages tantôt drôles, tantôt fragiles, toujours humains.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je trouve impardonnable qu'on ait d'un côté tous ces SDF et de l'autre des gens qui dépensent des centaines de dollars dans des épiceries bio et des spas pour les chiens, s'insurgea Ginnie. C'est insultant. Et inhumain.
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Videos de Michael Christie (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michael Christie
Extrait du livre audio « Lorsque le dernier arbre » de Michael Christie, traduit par Sarah Gurcel, lu par Marie Bouvet. Parution numérique 23 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/lorsque-le-dernier-arbre-9791035410872/
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