En l'absence du jour
je choisis
le coeur de la nuit
pour sa page blanche.
Toute une vie
peut parfois tenir
dans le passage
du crépuscule
à l'aube.
Dépose
au creux de la nuit tous tes rêves
tremblants.
La plainte
de l'oiseau du soir
annonce la première étoile
accrochée
à ce point d'interrogation
je meurs chaque nuit
où s'explorent mes silences.
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Les yeux grands fermés
guette le bleu
de la nuit
là où se juxtaposent
dans l’obscurité
toutes les pièces du puzzle
du jour.
Je ferme les yeux
et la nuit s'éteint
je couche mes peurs
sur la page nue
c'est ici qu'il fait noir.
La nuit est patience
éblouie
de mille lumières
où le cœur s'apaise blotti
sous la couette des rêves
seule son immensité
permet un tête à tête
avec soi-même.
La nuit offre
dans ses plis
un miroir
entre deux points
d’une ligne
à tracer
entre les jours.
La nuit ne sait pas
ce que tu fais
des rêves
qu’elle transporte
vers l’oubli
La nuit efface tout
pour faire place
au matin
tout neuf