Memet

Se débarrasser du superflu, ne garder que l'essentiel. Memet est resté.

Car c'est un bijou. Il suffit de l'ouvrir pour se laisser emporter par le mouvement imprimé, enfance, vacances, un appel doux mais irrépressible à dévaler quelques pentes nostalgiques.

Une bande dessinée où il est question de vacances en camping, d'enfants farouches aux coeurs égratignés, de tentatives d'approche et de longs rounds d'observation, de blessures invisibles et de morsures réelles, Où des enfants tentent de s'apprivoiser et prennent le risque de se dévoiler. «Je te veux si tu veux de moi », chante Balavoine dans la caravane.

Une lecture tendre, douce et dure et sensible et généreuse. Qui s'adresse à l'enfant que l'on fut et le fait grandir d'un coup.

Memet, c'est une histoire d'enfants qui s'apprivoisent malgré leurs blessures secrètes.

Les premières pages, ont été difficiles à aborder car je ne comprenais pas trop où l'auteur m'emmenait. Les personnages ne parlaient pas ou dans des langues étrangères non traduites... Pas d'actions. C'était un peu déroutant.

Et puis on comprend que c'est une bande-dessinée très contemplative. Les illustrations sont douces. Les personnages se dévoilent sans mots. On observe ces enfants qui sont tout de même pas mal meurtris et qui tentent un rapprochement le temps d'un été. C'est beau et triste à la fois.