AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ileana


« Si le cinéma était un pays, Hollywood en était manifestement la capitale », dixit François Truffaut.
Voici Hollywood et ses metteurs en scène : ce recueil commence avec Erich von Stroheim et finit avec Terrence Malick. Des essais écrits entre 1963 et 2014, publiés dans Positif et ailleurs. Vous trouverez (parmi les textes les plus faciles d'accès) des réflexions sur La fièvre dans le sang d'Elia Kazan ; ou alors sur l'Impératrice rouge de J von Sternberg, ou encore sur la complicité entre Elia Kazan et Marlon Brando. Attention, ce ne sont pas de critiques ciné, ce sont des essais. Des essais érudits pour cinéphiles mordus.

Si vous ne craignez pas les notes plus ardues, lisez les pages consacrées au « Procès » d'Orson Welles. Il est question de prisons imaginaires, de récit symbolique et de recherche d'une vérité métaphysique. Un autre article plutôt exigeant questionne la paternité du scénario de Citizen K. Ou alors découvrez les extraits de Genette dans l'article consacré à « Il était une fois dans l'Ouest » de Leone – oeuvre que M Ciment associe au baroque et au « sophisme pathétique ». Vous trouverez également des écrits sur Stroheim, Wilder, Mulligan, Malick …

Lorsque je cherche à me repérer dans l'univers hollywoodien, je fais appel au Dico de Lourcelles et aux « Films de ma vie » de Truffaut. Avec le présent recueil, je dispose d'un troisième ouvrage, mais celui-ci n'est pas pour me repérer, c'est pour approfondir.
Ce que j'aime le plus avec M Ciment, c'est la mise en perspective : la lecture d'une oeuvre dans un vaste contexte, autrement dit en dépliant les correspondances avec l'univers littéraire et l'histoire.

Extrait p 281
[ le film America, America d'Elia Kazan] a toutes les apparences du roman picaresque sur le thème des années d'apprentissage et de voyage, et l'on ne s'est pas privé des comparaisons les plus évidentes, du côté littéraire avec Istrati, Gorki, Kazantzakis, du côté cinématographique avec Sayajit Ray et Donskoï. [ ] le film ne se comprend que par référence à son auteur [ ] dont il fait le portrait moral en filigrane, le reliant subtilement à cette préoccupation majeure chez lui : la conception qu'il se fait de l'Amérique, thème de tous ses films, intimement mêlé à sa vie privée. [ ] Tout aussi éloigné de l'anecdote que de l'allégorie, le voyage qui conduit Stavros des montagnes d'Anatolie à New York s'éclaire par une série de correspondances que lui offrent les rencontres les plus diverses …[ ]

Un autre extrait :
« L'homme n'est rien, c'est l'oeuvre qui est tout » - Flaubert cité dans l'article consacré au Portrait de l'artiste en Sherlock Holmes, film de Billy Wilder, p161.

Un portrait de Michel Ciment :
http://www.histoire.presse.fr/actualite/portraits/michel-ciment-ou-l-esprit-positif-01-05-2012-45218
Une interview :
http://www.lesinrocks.com/2014/10/25/cinema/michel-ciment-11531870/


Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}