Je rêve d'une langue dont les mots, comme les poings, fracasseraient les mâchoires.
Je me croyais plus exempt de vanité qu'un autre : un rêve récent devait me détromper. Je venais de mourir. On m'apporte un cercueil en bois blanc.
"Vous auriez pu mettre tout de même un peu de vernis dessus !"- me suis-je écrié avant de me ruer sur les croque-morts pour les frapper. Une bagarre s'ensuivit.
L'anxieux construit ses terreurs, puis s'y installe : c'est un pantouflard du vertige.
La sagesse déguise nos plaies : elle nous apprend comment saigner en cachette.
NDL : je dirais qu'on saigne, en prenant ça comme une épreuve envoyée : il faut la surmonter.
On peut donner pour certain que le XXIè siècle, autrement avancé que le nôtre, regardera Hitler et Staline comme des enfants de chœur.
NDL : ahem.... que dire ? Les mots me manquent, même si les maux ne manquent pas.
Dans tout prophète coexistent le goût de l'avenir et l'aversion pour le bonheur.
Regretter, c'est délibérer dans le passé, c'est substituer l'éventuel à l'irréparable, c'est tricher par déchirement.
Mes doutes n'ont pu avoir raison de mes automatismes. Je continue à faire des gestes auxquels il m'est impossible d'adhérer. Surmonter le drame de cette insincérité, ce serait me renier et m'annuler.
Regardez la gueule de celui qui a réussi , qui a peiné, dans n'importe quel domaine. Vous n'y découvrirez pas la moindre trace de pitié. Il a l'étoffe dont est fait un ennemi.
Nous sommes tous au fond d'un enfer dont chaque instant est un miracle.