La fin m'a déçu, il faut bien l'admettre, mais comment réussir à bien finir une oeuvre aussi magistrale ? Je pardonne.
Là où les deux premiers tomes donnaient déjà le vertige, le troisième emmène littéralement ailleurs et n'a plus rien à voir tout en ayant tout à voir. Dans la continuité mais en plus grand, plus loin, c'est tout bonnement impressionnant. On s'y croirait, à lire des chroniques de l'histoire du futur.
Les personnages sont formidables, leur psychologie est bonne, et elle est à l'image de l'humanité dans ses forces ou ses faiblesses - qu'elle paye cher.
La morale du livre - si l'on peut l'appeler comme ceci - est cruelle. La fin, en revanche, me semble... trop, vraiment trop. L'épisode du post-it (les lecteurs comprendront) provoque des sentiments affreux mais c'est l'objectif. La suite, je l'ai trouvée fouilli et frustrante. La fin, enfin, est totalement invraisemblable.
Non pas que le reste du livre le soit moins. Contrairement aux livres 1 et 2 qui tentent de nous y faire croire, on dirait que le troisième laisse tomber. On glisse de la science fiction vers du fantastique, et je trouve cela dommage, même si cela reste bien mené, bien raconté.
La fin et ce glissement surréaliste sont donc les deux éléments qui m'empêchent de mettre 5/5, mais le reste du livre mériterait 6. Cette trilogie est immense. Je suis convaincu que dans 100 ans elle sera encore lue, comme
Asimov aujourd'hui.