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EAN : 9782330125592
464 pages
Actes Sud (04/09/2019)
3.86/5   252 notes
Résumé :
Lorsque les parents de Chen sont incinérés devant ses yeux, le soir de son quatorzième anniversaire, par l’explosion d’une foudre en boule, il jure de consacrer sa vie à l’élucidation de ce phénomène naturel resté mystérieux pour la science. Sa quête le mènera au sommet de montagnes battues par la tempête, dans des laboratoires militaires d’armes expérimentales et dans une station scientifique soviétique désaffectée en pleine Sibérie. Il comprend bientôt que la foud... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,86

sur 252 notes
C'est en présence du fantôme de l'immense Lu Xun que s'ouvre cette exploration d'un des plus prometteurs romanciers contemporains chinois, vague paronyme assonant, Liu Cixin.
Dans « Une brève histoire du roman chinois » (1930), l'auteur — qui fit basculer la littérature nationale dans la Modernité — pressentait les conséquences des profondes transformations qu'allait subir son pays ( tant en avantages qu'en inconvénients ) sur son expression culturelle, sa singularité comme possible frein à son épanouissement.
En passant, il concluait à demi-mot que le côté « folklorique » attaché aux mythes et légendes de sa civilisation empêchait l'établissement d'un véritable art du roman, ce que le siècle de tous les bouleversements ne viendra pas aider, bien au contraire, laissant une des cultures mondiales prédominantes plutôt pauvre en proportion d'écrivains talentueux.

Impossible alors de ne citer Mo Yan, premier Prix Nobel de littérature, bien qu'ici la rencontre n'ait pas encore donné de fruits mûrs…
Est-on en présence d'un « Grand », à même de renouveler, voire de sublimer aussi bien un genre qu'une nation plutôt en mal d'excellence ou d'avant-garde ?
La Science-Fiction profitera-t-elle d'un front venu d'Orient ? La trilogie initiée avec « Le problème à trois corps » semble plaider en sa faveur, mais commençons cette découverte par son roman le plus « réaliste », répondant au genre d' « Hard-Science » comme gage de rigueur narrative.

On pourra tout d'abord remercier ou brocarder, c'est selon, la théorie quantique actuelle qui, par son incomplétude et sa large porte ouverte à une forme de « magie » relativiste, permet à notre auteur de développer son intrigue à nous en arracher le scalp sans jamais sortir des codes du genre, à savoir un rapport de causalité scientifique « plausible ».
On regrettera qu'un chercheur comme Gerard 't Hooft ( entre autres torrents de médailles, lauréat du Prix Nobel de Physique 1999 ) grand critique de « l'indétermination », ne soit pas plus populaire chez les romanciers, bien qu‘on comprenne volontiers l'intérêt d'une théorie offrant ses palmes au « tout et son contraire » en même temps, le charlatanisme post-moderne en faisant bien son fond de commerce.

Et pour continuer sur l'appréciation de l'intrigue en elle-même, bien que l'auteur sache assez bien la mener, son rythme apparait quelque peu désincarné, la faute sans doute à une galerie de personnage à la saveur robotique, particulièrement son héroïne, fantasme guerrier de Monique Wittig, le souffle en moins ; ou bien esquisse d'une héroïne de manga sans grande imagination, voire marketing sexiste autodestructeur… bref cette « mystérieuse et séduisante » Lin Yun s'avère décevante, plus proche d'une IA ou d'une Lara Croft que d'un réel personnage bien campé.
Le narrateur n'est pas en reste : il rappelle vaguement la saveur d'un kroupouk… sûrement sa texture spongieuse et son éclat de polystyrène expansé.

Il réussit pourtant quelques belles descriptions, dont une saisissante, digne de l'incroyable armada, avec l'arrivée de la flotte ennemie en Mer de Chine, celle de l'adversaire dont jamais le nom n'est prononcé, le Mordor arborant sûrement la bannière étoilée.

C'est bien sur ce point que ce roman reste remarquable, forcément du fait de la nationalité de son auteur ; car la Chine, plus que les Etats-Unis à présent, est la nation ayant la plus grande confiance en elle.
Alors que l'Occidental est à présent pris dans des débats autodestructifs, agité de remords jusqu'à la négation de son être, ne croyant plus à sa capacité à améliorer les choses, parfois comprenant la possible impasse du Progrès , le Chinois ne le remerciant jamais assez pour la place laissée.
Dans l'écriture de Liu Cixin, il y a cette confiance en soi et en l'avenir ( technologique, politique, etc. ) que l'on ne retrouve plus dans nos contrées, à part pour quelques illuminés qui ont séché les cours de thermodynamique, ou pour qui Jancovici est sans doute une marque de viande en barquette. le plus connu étant l'infâme Laurent Alexandre, mais il y en a de plus dangereux…

Cette sensation paradoxale est sûrement le sel de ce roman ; l'humaniste ne pouvant que s'incliner devant l'avénement international à présent bien confirmé de cette nouvelle culture de masse, produit d'une acculturation parfois surprenante, les empires s'interpénétrant beaucoup plus qu'on ne le pense.
Il va peut-être falloir s'habituer à ce que notre principale source de Divertissement vienne d'ailleurs…
En attendant, lisons davantage Lu Xun, son oeuvre essentielle et si peu prolifique, avec la certitude de toucher cette fois-ci l'acmé de la culture littéraire d'une immense nation.
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Après avoir dévoré l'hyper-excellentissime trilogie du Problème à trois corps, j'avais très envie de retrouver Liu Cixin ailleurs, tout en m'attendant à être déçue. Et Boule de foudre ne m'aurait sans doute jamais tentée s'il ne s'agissait pas de cet auteur. Il faut dire que la présentation évoque une aventure de type techno-thriller pas très folichonne (en tout cas pour moi) : un jeune homme traumatisé par la mort de ses parents, tués par une boule de foudre, qui devient obsédé par ce phénomène météorologique. Après des années d'étude sur le sujet, il est recruté par l'armée pour mener d'étranges expériences.

Avec une telle entrée en matière, on croit savoir exactement où on met les pieds. Mais ça serait oublier qu'on est chez Liu Cixin. Cet auteur a honnêtement un don incroyable pour gérer la suspension de l'incrédulité. On part dans des délires scientifiques et technologiques complètement abracadabrants, et on y croit de bout en bout. Peut-être que d'autres lecteur·ices y seront moins sensibles que moi, mais pour ma part, il m'a toujours ébahie. J'aime mieux ne rien dire de plus pour ne pas spoiler, mais disons que la foudre en boule a des propriétés pour le moins… étonnantes.

Comme souvent chez cet auteur, on retrouve une réflexion sur la technologie et notamment son accointance avec la guerre : peut-on réellement séparer les deux? Et la façon dont Liu Cixin présente cette question peut paraître assez déroutante à des yeux occidentaux. C'est ce qui en fait tout l'intérêt à mon sens, mais c'est un point à ne pas négliger si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture.

Les personnages ne sont pas nécessairement la force de Liu Cixin et j'ai trouvé le narrateur plutôt oubliable. Par contre, le personnage (féminin) de Lin Yun est plutôt complexe, voir presque inquiétant, bien qu'elle n'échappe pas à quelques clichés sexistes. On retrouve également Ding Yi, sous un jour un peu différent de ce qu'on en avait vu dans la trilogie du Problème à trois corps – il faut dire qu'il n'en est pas tout à fait au même stade dans sa vie…

Une plutôt bonne surprise dans l'ensemble. Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'attaquer à ses nouvelles et à ses adaptations BD…
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Ce qui frappe en premier dans cette boule de foudre, c'est la qualité de l'écriture, et donc aussi bien sûr de la traduction. Ensuite vient la sensation d'être plongé dans un univers à la fois familier et différent.
Familier car les lois de la physique et les descriptions scientifiques sont universelles et donc d'une certaine manière sont le langage commun de l'humanité. de plus, pas de réelle dystopie ici, nous nous situons maintenant et ici, même si la configuration géopolitique n'est pas l'exact reflet de ce que nous semblons vivre.
Différent car la mentalité des protagonistes de ce roman est sensiblement différente de notre quotidien. Les motivations de ces héros essentiellement militaires sont très dépaysants.
Et même nos habitudes littéraires sont ébranlées : on ne nous bassine pas avec la douzaine de titres de musique que pas mal d'auteur, certainement en quête de reconnaissance sociale, veulent absolument exposer dans la littérature moderne.
L'ensemble forme un univers très particulier ou l'intrigue va se déployer peu à peu, comme un fil conducteur servant de prétexte à parler de tout un tas d'autres choses plus fondamentales : amitié, amour, guerre, mort, honneur, humilité etc . . .
Pas vraiment de hard science autour de ces boules de foudre, mais un prétexte. Il interroge même la notion de modèle, permettant à un lecteur non spécialiste de physique moderne d'approcher ce concept si ardu en sciences. Sans chercher à faire le savant, il propose un questionnement sur la représentation de notre univers et les chemins mentaux empruntés par notre espèce pour le décrire, avec ces lois mathématiques souvent si difficiles à maîtriser.
L'Histoire des sciences a montré que souvent une trop grande complexité mathématique n'était là que pour palier à un manque de clairvoyance globale : les épicycles et déférents dissimulaient en fait, malgré leur mécanique beauté, la simplicité de l'Héliocentrisme.
Et si d'autres chemins existaient ?
Dans la postface, quelle surprise de lire l'hommage qu'il rend à ces quelques maîtres qui ont fécondé la SF du vingtième siècle : Asimov et ses robots, Herbert et son Muad'dib . . .
Je sais que cet auteur est une sommité en Chine. Après ce livre et sa magnifique trilogie du problème à trois corps, il mérite d'intégrer le Panthéon des auteurs de SF reconnus dans notre petite comté.
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J'ai admiré la qualité de la trilogie de Liu Cixin comme beaucoup. J'ai donc, après quelques autres lectures, entamé Boule de foudre. Rien à voir avec sa trilogie si ce n'est ce retour vers la société chinoise et sa mentalité parfois déroutante pour nous. le livre est épais de 500 pages et on se demande rapidement comment l'auteur va réussir à nous entrainer aussi loin en partant d'une idée (un étudiant se passionne pour l'étude de la foudre en boule ) qui se prête aussi peu à notre vision de la SF traditionnelle. Et bien il y arrive, même si il faut se faire un peu violence vers la moitié de l'ouvrage.
Les cinquante dernières pages éclairent telles un éclair de foudre l'ensemble et nous plongent subitement dans une réflexion personnelle sur la persistance du souvenir et l'importance de notre vie quotidienne face à une société destructrice des rapports humains à laquelle je ne m'attendais pas. Roman écrit au début des années 2000 par l'auteur, il livre dans une postface l'histoire de son entrée dans le monde de la SF et les lacunes chinoises au sein de celle ci très intéressante.
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Il faut tout d'abord remarquer la qualité de lecture de ce roman : il est extrêmement fluide. Je ne sais pas qui il faut féliciter le plus entre l'auteur et le traducteur, Nicolas Giovanetti. Certainement les deux : l'auteur par la fluidité logique de l'intrigue, le traducteur dans la transcription entre deux systèmes de langage bien différents (pour parler une langue asiatique, j'en sais quelque chose).

J'ai aussi retrouvé les empreintes du style de narration de Liu Cixin : sa propension à laisser des indices au lecteur pour lui proposer des énigmes à résoudre. Ça fait participer activement le lecteur à la construction-révélation de l'intrigue. Et surtout ça permet au lecteur d'éprouver quelques plaisirs à décrypter de subtiles questions. Cette fois, pour les personnes un peu familière des différents aspects de la mécanique quantique et de l'épistémologie des sciences, il est souvent possible d'accompagner et devancer les raisonnements et destinés des personnages. Si on manque malgré tout ses énigmes, les solutions proposées sont tout aussi originales et satisfaisantes.

L'auteur a aussi le don de mener parfois le lecteur à la frustration, histoire de rappeler que c'est lui le maître de l'intrigue et que cette frustration peu amener à une récompense plus grande. le récit de la riposte navale de la marine chinoise contre la flotte américaine a été pour moi ce grand moment de frustration. Mené d'une main de maître, je me suis fait avoir. Je pense que c'est fait à dessein. Son premier auditoire est chinois. Ce qui n'est pas mon cas, mais mon anti-impérialisme, m'amène sûrement à partager certains désirs de ce peuple. Et par la frustration, l'auteur nous ramène un peu sur terre. Il met à cemoment un miroir sur notre contradiction entre l'évident assentiment à notre réaction pacifiste au thème du roman, et aux désirs de nos instincts, fussent-ils dans le cadre d'une « saine » catharsis.

Le thème principal de ce roman est le dévoiement de la science dans des applications militaires. Ce dévoiement est organisé par des intérêts collectifs et des intérêts personnels, des intérêts légitimes de protection et des intérêts inconscients ou dissimulés de jouir d'un pouvoir. En ce sens l'intrigue de ce roman révèle tous ses aspects. L'auteur va plus loin en démontrant que cet ensemble relève de l'addiction à une substance psycho-active. Et comme les drogues, si elles apportent leurs moments de satisfaction, elles enfoncent aussi ceux qui en usent dans une dérive auto-destructrice. Les trois principaux protagonistes, Chen le narrateur principal obsédé par la foudre en boule, car ses parents en sont morts, Lin Yun la major, obnubilé par les armes, pour se venger de la mort de sa mère, Ding Yi, le savant sans conscience, et un personnage plus secondaire, Zhang Bin, professeur de Chen, doublement intoxiqué par le fait d'avoir été témoin d'un phénomène inexplicable et de la mort de sa femme par ce même phénomène ; tous donc sont des « junkies » dont leurs sorts sont liés à une obsession/addiction. Certains s'en sortiront mais profondément marqué et bouleversé.

Des quatre protagonistes cités, nous connaissons les raisons des obsessions de trois personnages dans les détails. On connaît parfaitement l'histoire de leur vie. Personnellement, j'avais de la compassion pour Chen et Zhang, par contre Lin Yun me semblait extrêmement dangereuse. Din Yi est différent, on ne sait rien de son histoire ou de son passé. Il me semble que Din Yi est l'archétype du savant sans incarnation : certains pourraient même voir l'archétype du savant-fou. Ce n'est pas un humain, c'est un cerveau, ce n'est pas une conscience, c'est une machine à inférence. La connaissance scientifique est sa drogue, mais contrairement au trois autres son parcours va être inverse.

L'évolution des personnages est basée une théorie de la mécanique quantique qui est largement décrite dans le roman : la réduction (du paquet d'onde). En gros, on peut exister de deux manières différentes. La première est classique sous forme « réduite » ou « localisé » : la particule se trouve dans un endroit déterminé et possède des caractéristiques déterminées. La seconde quantique sous la forme « potentiel » ou « probabiliste » : la particule est partout à la fois et ses caractéristiques sont indéterminées ou plutôt une somme de tous les possibles. La bizarrerie de la mécanique quantique, c'est que tous les objets sont dans un état « potentiel » si « personne ne regarde », et « réduite » si quelqu'un l'observe. le tour de force de Cixin Liu est de faire progresser ses personnages selon ce principe.

D'une certaine manière les trois premiers protagonistes commencent l'intrigue dans un état « réduit », parfaitement défini par leur histoire et leurs obsessions. Leur trajectoire est de passer dans un état « potentiel ». Zhang Bin mourra après que toutes ses quêtes se sont résolues, lorsqu'il a pu boire à nouveau de ce vin introuvable (le lecteur comprendra). Lin Yun échouera et réussira en même temps (un autre concept de la mécanique quantique) et passant au sens propre dans un état « potentiel » (là aussi le lecteur comprendra). Chen sortira de son obsession et s'ouvrira les possibilité d'une vie normale. Din Yi s'est l'inverse, il passera d'un humain potentiel à un être humain muni d'une conscience et d'une histoire. Il sera ancré dans le monde réel par une photographie, qui bizarrement est l'image d'un potentiel quantique avant effondrement de la fonction d'onde.

Ce que dit aussi cette approche, pour nous lecteurs, c'est que les obsessions provoquent une forme « réduite » de la vie, empêchent de profiter de tout le potentiel de la vie réelle. Comme le suggère le dernier chapitre (qui m'a ému plus que je m'y attendais), il faut être relâcher dans nos exigences et nos disciplines de vie, pour pouvoir se donner l'opportunité de sentir la rose bleue.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
C’est pendant ce genre de nuit de tempête que l’on réalise à quel point la famille et le foyer sont choses précieuses ; il suffit d’imaginer le monde effrayant et dangereux qui s’étend à l’extérieur pour se sentir enivré par la douce chaleur du foyer. Dans de tels moments, on éprouve une profonde compassion pour les âmes errantes qui grelottent à l’extérieur, sous la pluie et sous l’orage ; on a presque envie de leur ouvrir la fenêtre pour qu’elles se précipitent à tire-d’aile à l’intérieur. Mais le monde extérieur est si terrible, si effrayant, que l’on n’ose laisser le moindre souffle d’air pénétrer dans la douce chaleur du foyer.
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Après la mort d’une concubine qu’il aimait d’un amour fou, un roi décida de lui édifier un mausolée tel qu’il n’y en avait jamais eu en ce monde. Il consacra les efforts de toute une vie à la construction de ce mausolée. Lorsque celui-ci fut achevé, il contempla le cercueil de la concubine royale, placé au centre de l’édifice, et dit : “Ça ne va pas avec le reste. Enlevez-moi ça d’ici.”
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Créer un monde imaginaire aussi vivant que nature jusque dans ses moindres détails est une entreprise ardue. Il faut des idées profondes, il faut être inventif au niveau macroscopique aussi bien que microscopique, il faut manier l’imagination avec adresse et compétence, il faut l’audace et la vision d’un Créateur faisant jaillir sa Création du néant ; et ces deux derniers points sont précisément ce qui fait le plus défaut à notre culture. Mais si nous ne sommes pas encore capables, pour le moment, de créer un univers entier, ne pouvons-nous pas ajuster nos ambitions, et inventer au moins un nouvel objet à l’intérieur de notre univers ? C’est le but dans lequel j’ai écrit ce roman. (p. 439.)
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- Nous pouvons tout de même nous estimer chanceux, m’a dit Lin Yun. Par rapport aux programmes actuels de super-calcul un peu partout dans le monde, la quantité de calculs que nous avons à effectuer reste négligeable. Je viens de voir les données d’une simulation américaine d’essai nucléaire. Les capacités de calcul dont ils disposent actuellement, soit 12 000 milliards d’opérations par seconde, sont encore très insuffisantes pour simuler un essai nucléaire. Ils sont maintenant en train de mettre au point un système de serveurs en grappes réunissant près de 12 000 processeurs AlphaPowered, qui pourraient atteindre une puissance de calcul de 100 000 milliards d’opérations par seconde. Par rapport à ça nos calculs restent dans les limites de l’ordinaire, ça devrait être possible de trouver une solution.
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Avant même de pénétrer dans la salle des contrôles, je savais que je serais incapable de supporter ce que nous allions y trouver. Mais je suis tout de même entré avec Lin Yun. J’étais dans un tel état nerveux que j’avais les jambes en coton, je tenais à peine debout. Plus de dix ans après avoir vu les cendres de mon père et de ma mère, je contemplais maintenant les cendres d’enfants, même si ce n’était pas mes propres enfants. A part quelques restes partiellement calcinés, la plupart des morts avaient été totalement incinérés. Leurs vêtements et leurs affaires étaient par contre parfaitement intacts.
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Vidéo de Liu Cixin
Gwennaël Gaffric est le traducteur du *Problème à trois corps* de Liu Cixin. Il nous en parle.
00:25 Quelle place occupe Liu Cixin dans le monde de la SF ? 01:09 Qu'est-ce qui fait la singularité du *Problème à trois corps* ? 01:55 Comment expliquer le succès de Liu Cixin ? 02:22 Comment avez-vous appréhendé la traduction du *Problème à trois corps* ? 02:51 Avez-vous rencontré des difficultés particulières ? 03:34 Que diriez-vous à un lecteur qui n'ose pas se lancer dans la lecture du du *Problème à trois corps* ?
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