Terre errante

Au risque de tomber dans les travers langagiers actuels, et avec par avance mes plates excuses, mais : c'est quoi ce b****l ?
Le Soleil va se transformer en géante rouge, engloutissant les planètes telluriques les plus proches : Whaou ! Quel scoop ! Heureusement qu'aucun astrophysicien n'y avait pensé avant…
Du coup, on décide de faire migrer la Terre à un autre endroit plus bénéfique. Ah, c'est sûr que c'est la méthode la plus simple…
Franchement ? Il n'y a que moi pour trouver que l'auteur charrie un peu ? Pour trouver que contrebalancer la mécanique céleste (les doigts dans le nez) est pousser le bouchon un peu loin ?
Sans être un génie en astrophysique, ni un expert en science-fiction, il ne s'agit pas ici de suspendre son incrédulité : il faut carrément faire une croix dessus !
J'ai été atterrée du début à la fin…
Grotesque, affligeant et irresponsable. C'est dit.

Premier roman publié de l'auteur (2000), c'est plutot une longue nouvelle qui aurait sans doute passé totalement inapercue en-dehors des fanzines chinois, n'était-ce la renommée mondiale - justifiée, me semble-t-il - qu'a acquise l'auteur par la suite avec sa trilogie du "Probleme a trois corps". "Terre errante" n'existe en effet que par l'idée originale de transformer la Terre en vaisseau spatial pour échapper a l'évolution inattendue (scientifiquement probablement improbable) de notre soleil en géante rouge. Psychologiquement, les personnages sont des esquisses et l'intrigue ne tient que par la fin théatrale du récit. On peut aussi se demander si les organismes vivants, l'atmosphere ou meme la planete pourraient résister a l'accélération requise pour atteindre la vitesse de libération de l'attraction solaire. En somme, cela me parait etre une nouvelle de "hard SF" comme il s'en est publié des myriades, ni plus ni moins géniale et littérairement tout-a-fait basique.