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3,82

sur 328 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici un court roman très agréable dont l'univers et les personnages sont palpables . Mais c'est aussi un texte qui manque quand même souvent de densité et de fulgurance. L'univers est très présent néanmoins et c'est une lecture confortable..
La terre quitte le système solaire car le soleil est sur le point de traverser un épisode du type nova . Ces pages présentent le voyage de notre planète . le texte s'attarde aussi sur ce qui rend technologiquement possible cette évasion planétaire . Les conséquences en physique de l'éloignement du soleil sur cette terre désormais martyrisée par les éléments sont évoquées avec brio.
Le ressenti des personnages n'est pas en reste alors que leurs croyances et perceptions du réel évoluent pas mal au grés des années lumières de distance au soleil . Ces années lumières qui s'accumulent ont aussi un effet certain
sur la société des hommes ainsi que sur leurs comportements social et individuel. A ce propos signalons que les hommes restent les hommes et que leurs pires démons outre leur résilience , trouveront aussi le moyen de s'exprimer dans ce petit nombre de pages quelquefois édifiantes sur la nature humaine.
C'est incontestablement un récit distrayant sur une thématique assez rare , qui est celle de notre planète avalant les années lumières au lieu de rester sagement dans le système solaire. Ce texte est bien construit il possède donc de l'allant et de l'intérêt.
Il existe un autre roman très agréable sur cette thématique de la terre en vadrouille. C'est : Terre en fuite (de Carsac ou François Bordes au choix) qui est un pur joyau de la science-fiction française et qui bien que assez ancien n'a pas pris une seule ride .Pensez aussi à ;Le long voyage ; de Gérard Klein relativement bon.
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Je lis très peu de sciences fiction mais je voulais avoir un aperçu de la plume de Liu Cixin, apparemment l'un des meilleurs auteurs du moment pour les amateurs du genre.
Effectivement la plume est belle, et j'ai pris plaisir à cette plongée dans un univers à la fois poétique et philosophique, mais assez pessimiste aussi sur l'avenir de l'homme et sa place dans l'univers. J'ai eu en effet une impression de fatalité en lisant cette histoire : Dans un futur assez éloigné, le narrateur raconte comment l'humanité tente de survivre à la mort programmée de son soleil. La solution réside dans la sortie progressive de notre planète de son orbite. Mais bien sûr il s'agit d'un plan sur plusieurs siècles et générations d'humains… Les explications scientifiques ne sont pas toujours cohérentes mais là n'est pas le propos de l'auteur à mon avis. Et certaines images sont vraiment belles, les mers gelées changées en champs de cristaux ou encore les aurores multicolores qui suivent l'explosion du soleil.
Sans avoir adoré cette lecture, peut-être trop condensé pour moi (je n'aime pas particulièrement le format nouvelle) c'est un univers à découvrir et une voix que je retiendrai.
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Plus c'est gros, mieux c'est !
Pas toujours, pas toujours...

Le soleil va bientôt exploser, la Terre décide donc de foutre le camp.
Voilà un pitch sommaire digne de la SF à papa, mais qui peut faire le job avec un bon auteur à la barre. Avec Liu Cixin, Monsieur "Le Problème à trois corps", et même si c'est du reconditionné, je me dis que cela devrait être une partie de plaisir, surtout avec les retours des uns et des autres. Car la SF, ce n'est pas que le post apo ou l'anticipation pessimiste, c'est surtout le sense of wonder, le fait de t'en mettre plein la gueule et sortir de ta lecture avec des étoiles plein la tête.
Donc, même si le fait de transformer notre planète en vaisseau spatial peut paraitre tiré par les cheveux, c'est un peu de cet émerveillement que l'on recherche parfois.

L'incrédulité, pourquoi pas, mais qu'on assume. Et ce n'est pas le cas ici. Liu Cixin nous la joue hard SF, se veut réaliste dans la technologie utilisée. Même si je ne suis pas un scientifique, j'ai tout de même eu de sacré doute sur la possibilité et les conséquences de propulser notre belle bleue vers un ailleurs meilleur. (ce que notre cher professeur Lehoucq confirmera dans le scientifiction consacré à ce texte dans le Bifrost 98)

Mais passe encore à la limite, je suis peut être trop rationnel, trop terre à terre. L'important, c'est l'histoire, les personnages qui peuvent faire passer de grosses couleuvres. Robert (Charles Wilson) sait que j'aime bien cette focale centrée sur un individu, nous donnant par le petit bout de la lorgnette les conséquences sociétales et politiques. Mais encore ici, ça pêche. Trop court pour développer un personnage crédible, le traitement des bouleversements induits restent en surface et semble bien peu crédible encore une fois.

Bref, ni l'histoire, ni la vraisemblance ne m'ont satisfait. Pire, alors qu'il me restait quelques pages pour savourer le twist final, mon désintérêt était tel que j'ai attendu 24 heures pour les lire avec un ennui poli.
Et de toute manière, c'est trop cher, bien trop.
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Ce roman d'anticipation concentré sur moins de 100 pages donne à percevoir le destin de l'humanité lorsque l'équilibre de ce qui fait la Terre aura disparu.
Entre écologie et théorie du complot, l'auteur décrit une vision apocalyptique de l'avenir de notre système solaire et de la planète Terre.
Redoutant l'implosion du soleil, les forces de la coalition ont décidé que la survie de l'humanité n'était possible qu'à condition de sortir la Terre de l'orbite du Soleil pour ensuite se mettre en orbite de Proxima du Centaure. Mais cette exode, malgré l'évolution technologique, va prendre plusieurs siècles et donc plusieurs générations.
Pour cela, les Nations ont installé des propulseurs plasma gigantesques (plus haut que l'Everest) permettant de dérouter la Planète Terre.
De nombreux effets climatiques désastreux sont observés. Déjà les enfants se savent plus ce qu'est un coucher ou un lever de soleil. Cet astre fait peur. Il représente la potentielle fin de l'humanité.
Des tsunamis géants, des vagues de glaces, la disparition des saisons, de la notion de jour et de nuit, des météorites gigantesques obligent les populations à vivre sous terre.

Tout va très vite dans ce récit, puisque l'auteur a fait le choix de le traiter sous forme de Novellas. le point de départ est intéressant mais j'aurai apprécié que cette histoire soit plus détaillée. Les évènements se succèdent et le lecteur n'a pas le temps d'intégrer parfaitement toutes leurs imbrications. Ou alors c'est parce que je ne suis pas une habituée du genre SF que j'ai ce sentiment. Par ailleurs, on s'attarde assez peu sur les personnages qui manquent cruellement d'empathie.... mais là encore, il s'agit certainement d'une conséquence de l'univers dans lequel évolue ces personnages, puisque l'humanité est en perdition et au bord de la folie.

L'écriture est très fluide et très agréable et c'est donc un peu frustrée que je termine ce récit car j'aurai aimé me laisser emporter plus longtemps dans cette histoire.


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Jolie nouvelle de science fiction lorsque la Terre devient un vaisseau spatial. le soleil se meurt : serez vous du parti du Soleil à refuser qu'il meurt, ou du parti de la Terre qui doit vivre au-delà même de sa constellation ?
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Je connaissais déjà Liu Cixin ayant lu, bien avant la création de ce blog, la traduction du Problème à trois corps et de ses suites en anglais suite à une virée dans une librairie américaine. Quand Netflix a annoncé avoir les droits de The Wandering Earth, le film adapté de sa nouvelle, je fus assez curieuse pour regarder le film et l'apprécier. C'était un bon blockbuster avec de l'action et des effets spéciaux qui en mettent plein la vue. Mais le concept qui fleure bon le Cosmos 1999 à l'échelle planétaire sans plus de base scientifique que la vieille série TV m'avait dissuadée de trouver une version de l'histoire.
Et puis, je suis tombée sur Terre errante en fouinant chez l'un de mes libraires de quartier. le traducteur étant le même que celui qui avait traduit Membrane, j'ai acheté le petit ouvrage.
Disons-le de suite, entre Terre errante, la nouvelle de Liu Cixin et The Wandering Earth, le film de Frant Gwo, il n'y a rien à voir, hormis le concept de faire sortir la Terre de son orbite et le nom de certains personnages. Dans les deux cas, le départ est le même : le soleil va se transformer en géante rouge et, pour éviter que la Terre ne soit vaporisée par l'héliosphère, la Coalition planétaire la dote de milliers de propulseurs géants. Ainsi transformée en vaisseau générationnel, elle doit partir pour Proxima du Centaure.
Dans la nouvelle, le narrateur est né après la construction de ces propulseurs. Il raconte de son point de vue de citoyen lambda de ce qui fut la Chine, le départ et la sortie du système solaire. Pour une aventure spatiale, Terre errante reste au ras du sol. de l'incrédulité des populations à l'impact sur leur moral des différents aléas du voyage, le narrateur reste fixé sur l'humain. Certaines scènes sont spectaculaires : la course en traîneau sur le Pacifique gelé, la pluie de météorites qui accompagne la traversée de la ceinture d'astéroïde ou le virage autour de Jupiter. Et pourtant, Liu Cixin nous entraîne dans les pas d'un homme dont les sentiments ont tiédi face aux difficultés de sa vie et à la nécessité impérieuse de la survie du groupe. En acceptant de faire un très gros effort de suspension de l'incrédulité dans les aspects scientifiques et la plausibilité d'un tel voyage, Terre errante se révèle une nouvelle poétique sur le destin extraordinaire d'un homme bien ordinaire embarqué dans un voyage sans fin.
Lien : https://www.outrelivres.fr/?..
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Actes Sud se lance à son tour dans la publication de textes courts. Qui de mieux que son auteur phare de Science-Fiction pour ouvrir le bal. Je parle bien entendu de Liu Cixin l'auteur de la trilogie du Problème à trois corps et de Boule de foudre. La novella Terre errante écrite en l'an 2000 est l'une des premières de l'auteur.

Sur le papier cette novella avait tout pour plaire. La conversion de l'Hydrogène en Hélium au coeur du soleil s'accélère ce qui entraînera la transformation de notre étoile en géante rouge et donc la fin imminente de notre planète. Seule alternative trouvée pour échapper à cette mort annoncée, transformer la Terre en vaisseau spatial et l'emmener vers un autre soleil... Mais voilà ça ne prend pas vraiment !

Encore une fois, Liu Cixin nous propose un texte vertigineux. Sous prétexte de nous offrir un voyage grandiose, hors du commun, l'auteur oublie les éléments essentiels à une bonne histoire : un minimum de crédibilité et de réalisme.

Utiliser la Terre comme vaisseau est plutôt original mais Liu Cixin s'affranchit des réalités scientifiques. Admettons que l'arrêt de la rotation terrestre et le changement d'orbite soit technologiquement faisable et que le voyage de notre planète bleue devienne réalité, reste cependant une question existentielle que l'auteur laisse sous silence : comment l'Homme peut-il vivre, ou tout simplement survivre dans un environnement dévasté, anéanti ? Surtout quand les catastrophes s'enchaînent et que les changements sont brutaux...

Avec la déception autour du twist final que l'on voit venir à des kilomètres et des personnages assez stéréotypés, froids, on pourrait croire que cette novella est complètement ratée. Et bien, non ! Liu Cixin réussit l'exploit de nous tenir en haleine tout le long des quatre-vingts pages. C'est ce Sense of Wonder et une certaine folie qui sauve ce texte...

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Liu Cixin est très doué pour créer un environnement particulier, propre à lui et à ses centres d'intérêt. Nous reconnaissons rapidement sa plume dans cette novella dense, bien que courte.
Nous découvrons dans ce récit une Terre en plein chaos, que l'humanité essaie d'éloigner du soleil. le tout est assez complexe puisqu'il y a toujours autant de physique que dans les autres oeuvres de Liu Cixin, mais semble se tenir (pour une non-initiée). Il est intéressant de voir le côté humain, les doutes ressentis par une partie de la population etc. Mais justement, il me manque parfois un peu de description des émotions, cela fait un peu aseptisé, froid, très scientifique. Peut-être est-ce un fait exprès dans le but de nous montrer que les hommes sont arrivés à un point de non-retour, où ils n'ont cure de se qu'il va se passer. Il semble y avoir une grande indifférence aux choses heureuses comme malheureuses, au mariage, à la mort, à une naissance.
Cela reste tout de même une lecture très agréable, avec une histoire très bien ficelée en peu de pages. Il y a de nombreux rebondissements et nous ne nous ennuyons pas un seul instant !
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Cette fois-ci, j'ai eu plus de mal à me laisser emporter par Liu Cixin. Je me suis ennuyée dans l'ensemble, ne réussissant pas à m'intéresser aux événements ou au narrateur. Peut-être est-ce le format, mais tout va trop vite et du coup, rien ne prend d'importance à mes yeux. J'étais juste impatiente d'en venir à bout. Dommage, j'étais excitée avant de me lancer.
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J'avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l'histoire qui commence abruptement quand tout a déjà été décidé : on se demande alors pourquoi ils font ceci ou cela… Tout s'explique au fur et à mesure mais il n'y a que quand des pistes ont commencé à être données que j'ai vraiment commencer à mettre les choses en relief et à comprendre ce qui se passait.
Histoire courte, presque anecdotique, ça se lit vite et c'est dommage…
On suit en un flash l'histoire du narrateur, de la planète, de tout ce qui découle de cette décision…
Et ça aurait presque mérité d'être plus long afin que l'on puisse mieux profiter des idées…
Agréable à suivre bien que trop rapide.
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