Je suis admirative du travail de fond qu'ont fait les Clamp avec cette série. C'est un vrai nid à connaissances, diverses et variées qui se marient vraiment bien au reste de l'histoire. Il y a bien sûr beaucoup de choses qui sont liées à leur culture mais comme pour moi ce sont des faits inconnus, je trouve cela vraiment intéressant. En plus avec un professeur comme Yuuko, cela passe comme une lettre à la poste. Si dans certains mangas ce genre d'ajout peut parfois être barbant, ici pas le moins du monde.
Mais revenons à ce tome trois. Nos héros continuent à découvrir le monde de l'occulte à travers deux grandes "histoires". La première moitié du tome traite du phénomène Oui-Ja - ici nommé Angel-san. C'est une pratique très répandue chez les adolescents qui cherchent avant tout à se procurer des sensations fortes par le biais de l'occulte. On voit d'ailleurs ici que c'est dans le lycée d'une connaissance d'Himawari que le phénomène se lance. Les élèves lassés de leur train train quotidien s'amusent à ce jeu en échange d'un peu de frisson. Mais de part leur envie morbide de contacter quelqu'un de l'au-delà, les élèves créent une sorte d'esprit malveillant qui engendrent des faits plutôt malheureux. On retrouve ici une morale assez bénéfique pour tout à chacun (comme dans la deuxième partie du tome), à savoir qu'il faut apprécier la vie que l'on a et ne pas chercher à la rendre plus excitante par des moyens un plus que douteux.
Ce passage montre aussi à quel point Domeki et Watanuki sont liés, et que même si ce dernier ne peut vraiment pas voir en peinture son camarade, il va bien falloir qu'il s'habitue à sa présence. Domeki est d'ailleurs très drôle car il garde un calme et un flegme à toute épreuve quelque soit la situation dans laquelle ils se trouvent. C'est d'ailleurs en grande partie grâce à son caractère qu'il reste un allié de poids, et Watanuki ne peut que l'admettre.
La seconde partie du manga traite d'une autre légende, celle de la main du singe (tiré d'une nouvelle de William W. Jacobs). Elle raconte l'histoire d'une personne ayant en sa possession en artefact magique (la main du singe) capable de réaliser cinq souhaits. Cependant, selon la l'histoire, la personne qui a en sa possession cette main va subir également un sort funeste. La légende est reprise ici avec une jeune femme, imbue d'elle même et qui se croit au-dessus des autres. Il est intéressant de voir l'évolution de son parcourt avec la main du singe. de voir à quel point elle était enchantée et que petit à petit sa confiance en elle s'effrite et qu'elle entre dans un cercle vicieux dont elle voudra sortir sans prendre en compte les conseils des personnes qui l'entourent, ni les conséquences de ses actes.
Là encore, une morale. A savoir qu'on n'obtient pas ce qu'on désire sans le mériter ou sans travailler pour. Je trouve cela très plaisant de voir ces quelques adages dans ce manga. Je ne connais pas la religion shinto ou bouddhiste mais je suppose que ce sont des principes liés à ces deux religions. le lecteur ne sent pas qu'on lui "fait la morale" d'ailleurs, c'est plus une réflexion qu'on se fait soi-même face aux différents événements.
Un autre petit passage à la fin du manga m'a totalement enchanté : la rencontre de Watanuki et du Renard tenant un restaurant d'Oden ambulant. J'aime beaucoup ces rencontres fortuites entre Watanuki et des créatures du folklore japonais. Elles sont souvent emplies de douceur et de poésie, et elles permettent de montrer des traits de caractère de Watanuki qu'on ne découvrirait pas autrement. Notamment ici, sa gentillesse et sa douceur envers un enfant, faisant partie de ce monde occulte qui l'oppresse.
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Challenge Petits Plaisirs 2014/2015
Troisième opus de la série, il aborde deux nouveaux thèmes : le spiritisme et la main du singe. Si le premier sujet n'est pas si éloigné que ça du tome précédent, il n'en apporte pas moins une idée originale sur la pratique du ouija (angel-san dans le récit). le twist final est des plus intéressant. Il permet également à Dômèki de consolider sa place auprès de Watanuki.
La main du singe, reprend la légende développée par William W. Jacobs dans sa nouvelle éponyme. Il s'agit d'une main de singe dont les doigts se brisent un à un à chaque souhait que l'on émet. Evidemment, comme souvent avec les souhaits, ça ne finit jamais très bien… J'ai bien aimé cette partie, bien que s'inspirant d'une histoire occidentale (a priori), elle n'abandonne pas pour autant les mentions à la mythologie japonaise. Et ça c'est un très bon point !
Pour ce qui est des personnages et de cet univers, le plaisir reste égal et ça se dévore comme de délicieux petits pains !
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Pour une fois, voici vraiment un volume sur la vie au lycée. le peu que l'on puisse dire, c'est que la vie n'est vraiment pas rose et les intentions peut louable.
Les CLAMP nous offre une leçon dans ce volume. On y apprend moult information sur le monde du paranormal, et en même temps, je ne peux m'empêcher d'y voir une satire de l'univers lycéen japonais, les persécutions, et le poids imposé aux élèves.
C'est beau, c'est brillant, c'est pertinent.
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